Ce théorème se généralise à d'autres bases :
Pour tout entier b≥ 2, un polynôme de la formeest irréductible dans dès que P(b) est premier.
Notes historiques
La version en base 10 est attribuée à Arthur Cohn[1] – un étudiant d'Issai Schur[2] – par Pólya et Szegő[3] et sa généralisation à une base quelconque b≥ 2 est due à Brillhart, Filaseta et Odlyzko[4].
En 2002, M. Ram Murty a donné une preuve simplifiée ainsi que des détails historiques sur ce théorème[5], démontrant également la variante suivante :
Soit et .S'il existe un entier b ≥ H + 2 tel que P(b) est premier, alors P est irréductible sur ℤ.
Démonstration
Raisonnons par contraposition, en supposant P réductible et en montrant qu'alors, pour tout entier b ≥ H + 2, P(b) est composé.
↑(de) George Pólya et Gábor Szegő, Aufgaben und Lehrsätze aus der Analysis, vol. II, Springer, , 4e éd. (1re éd. 1925) (lire en ligne), p. 351 – traduction : (en) George Pólya et Gábor Szegő, Problems and Theorems in Analysis, vol. II, Springer, (lire en ligne), p. 330.
↑(en) John Brillhart, Michael Filaseta et Andrew Odlyzko, « On an irreducibility theorem of A. Cohn », CJM, vol. 33, no 5, , p. 1055-1059 (lire en ligne).
↑(en) M. Ram Murty, « Prime numbers and irreducible polynomials », Amer. Math. Month., vol. 109, no 5, , p. 452-458 (lire en ligne [dvi]).