Jean-François Cooke est né à Chicoutimi en 1974. Pierre Sasseville est né à Québec en 1978. Ils sont tous les deux détenteurs d'une maîtrise en arts visuels de l'Université Laval[2].
Les deux artistes se rencontrent pour la première fois en 1997 au début de leurs études universitaires, alors qu'ils s'apprêtent à assister au même cours de l'École des Arts Visuels de l'Université Laval[5]. Jean-François Cooke et Pierre Sasseville travaillent conjointement depuis 2000. Leur première œuvre commune remonte à la fin de leurs études de baccalauréat et consiste en un tableau mediacom présenté au festival DécouvrArts de Cap-Rouge, en réaction à un règlement de la mairesse de la ville qui oblige à l'époque les propriétaires de chats à les tenir en laisse à l'extérieur. L’œuvre, qui a été démontée par l'équipe du festival, est un photomontage posé sur un support vibrant, qui représente la mairesse de la ville entourée de chats avec l'hôtel de ville en arrière-plan[5].
Leur travail artistique consiste entre autres en une quinzaine d’expositions solo de 2002 à 2023 et d'une quinzaine d'événements collectifs au Québec et à l’étranger, de 2000 à 2021. De plus, certaines réalisations font partie d'une dizaine de collections d’œuvres d'art, tant publiques que privées. Enfin, ils ont à leur actif une quarantaine d’œuvres d'art public, principalement au Québec, mais aussi à Surrey en Colombie-Britannique et à St-Albert, en Alberta[6].
Ce cheminement créatif leur a permis de développer une démarche singulière, porteuse de réflexions sur la condition de l’artiste, l’aliénation, la culture publicitaire et le rapport de l’art à la banalité, qui a été l’objet d’une réception médiatique soutenue. En effet, de nombreux critiques ont écrit sur leur travail, contribuant ainsi à le faire connaître du public, tout en multipliant les pistes de réflexion permettant de le situer dans le contexte artistique contemporain et, plus généralement, dans le contexte culturel québécois[7].
Le duo expérimente avec toutes sortes de matériaux incluant l'aluminium, le bronze, l'acier inoxydable, le béton et la peinture électrostatique. Par l'humour et la provocation, ils abordent divers sujets tels que la sexualité, la religion, la politique ou encore le marché de l'art[8]. Les deux artistes se réclament de l'artiste londonien Damien Hirst ou encore de l'italien Maurizio Cattelan, dans un esprit iconoclaste[8].
Œuvres d'art public
2004 à 2010
La ville aux animaux (œuvre éphémère), 2004, esplanade de la Place-des-Arts, Montréal.
Les inséparables, 2008, école primaire Beausoleil, Québec.
De vous à moi, 2009, parc linéaire de la rivière Saint-Charles, Québec[9].
Refaire surface, 2010, Complexe sportif multidisciplinaire de L’Ancienne-Lorette[10].
Les gardiens, œuvre d'art public éphémère, Place des Canotiers, Québec, QC et au parc du Lieu historique national du chantier A.C. Davie à Lévis[30],[31].
Migration, rond-point de la rue Sainte-Anne, Saint-Albert, Alberta[32].
Bâtir le monde, nouvelle école secondaire à Gatineau[40].
Trouver son sens, Hôpital de Gaspé.
Expositions
Le duo d'artistes Cooke-Sasseville participe à de nombreuses expositions au Québec et à l'étranger depuis les années 2000. Voici une liste non exhaustive :
2000
Exercice de consommation, évènement Vie-trine, Saguenay
2001
Le Buisson ardant, Rouje - Arts et événements, Québec
2002
Sacré Cerveau, Rouje - Arts et événements, Québec[41]
256 pieds carrés de bonheur, événement Artbord, Saguenay[42]
2003
Le Mur des Lamentations, Centre d'artiste Langage Plus, Alma[43]
La croisée des chemins (2016), terminal de croisière Quai A-Lepage à La Baie.
Notes et références
↑Julie Rhéaume, « Les collectifs : se fondre en une entité unique », Inter : art actuel, no 99, , p. 56–59 (ISSN0825-8708 et 1923-2764, lire en ligne, consulté le )