Dans un article publié en 1950[1], Herbert Seifert, démontrant que tout champ de vecteurs suffisamment proche de la fibration de Hopf possède au moins une orbite périodique, remarquait incidemment qu'on ne savait pas s'il en est de même pour tout champ de vecteurs continu sur la 3-sphère. Ce n'est que par la suite que la non-existence d'un contre-exemple fut appelée « la conjecture de Seifert »[2].
En 1974, Paul Schweitzer construisit un contre-exemple C1[3]. En 1988, Jenny Harrison[4] le modifia en un contre exemple C3 – ε[5]. En 1993, Krystyna Kuperberg construisit un contre-exemple C∞[6]. Des versions ultérieures de sa construction fournirent des contre-exemples préservant le volume[7], ou analytiques ou linéaires par morceaux[8],[9], ou encore associés à un champ de vecteurs hamiltonien[10].
↑(en) H. Seifert, « Closed integral curves in 3-space and isotopic two-dimensional deformations », Proc. Amer. Math. Soc., vol. 1, , p. 287-302 (lire en ligne)
↑Étienne Ghys, « Construction de champs de vecteurs sans orbite périodique : d'après Krystyna Kuperberg », Séminaire Bourbaki, vol. 36, no 785, 1993-94, p. 283-307 (lire en ligne)
↑(en) Paul A. Schweitzer, « Counterexamples to the Seifert conjecture and opening closed leaves of foliations », Ann. Math., 2e série, vol. 100, no 2, , p. 386-400
↑(en) J. Harrison, « C2 counterexamples to the Seifert conjecture », Topology, vol. 27, no 3, , p. 249-278
↑(en) Greg Kuperberg et Krystyna Kuperberg, « Generalized counterexamples to the Seifert conjecture », Ann. Math., 2e série, vol. 143, no 3, , p. 547-576arXiv:math/9802040
↑(en) Victor Ginzburg et Başak Gürel, « A C2-smooth counterexample to the Hamiltonian Seifert conjecture in ℝ4 », Ann. Math., 2e série, vol. 158, no 3, , p. 953-976, arXiv:math/0110047