À l'automne 1127, Hugues de Payns veut faire connaître son ordre, qui traverse une crise de croissance, et qu'il souhaite étendre vers l'Occident.
Il part pour Rome avec cinq compagnons (dont Geoffroy de Saint-Omer) afin de solliciter du papeHonorius II une reconnaissance officielle. Celui-ci accepte et convoque un concile à Troyes. Le concile se tient sur le site de l'actuelle cathédrale Saint-Pierre-et-Saint-Paul de Troyes, en présence de nombreuses personnalités religieuses dont le prologue de la règle primitive du Temple donne les noms[2].
L'ordre est créé, et doté de la règle de saint Benoît : simplicité, pauvreté, chasteté et prières. Cette règle prend pour base la règle de saint Benoît, avec quelques emprunts à la règle de saint Augustin, que suivent les chanoines réguliers du Saint-Sépulcre aux côtés desquels vivent les premiers Templiers. L'ordre a plusieurs noms : la milice des Pauvres Chevaliers de Christ, les Chevaliers de la Sainte Cité, les Chevaliers du Temple de Salomon de Jérusalem, la Sainte Milice hiérosolymitaine du Temple de Salomon. Avec le temps, le nom le plus commun est celui de Templiers.
Liste des participants au concile
Cette liste n'est certes pas exhaustive, mais elle est tout de même assez complète[3],[4].
Pierre Dupuy, Histoire de l'ordre militaire des Templiers : ou Chevaliers du Temple de Jérusalem depuis son établissement jusqu'à sa décadence et sa suppression, Bruxelles, Pierre Foppins, , 558 p.
Notes et références
↑Demurger 2008, p. 28 : « À partir d'une minutieuse analyse des documents existants, Rudolf Hiestand a proposé une autre date pour le concile de Troyes et, en conséquence, une autre date pour la fondation de l'ordre. Les chartes du nord-est de la France sont alors datées dans le style (florentin) de l'Annonciation, qui fait débuter l'année non pas le 1er janvier, comme dans notre actuel calendrier, mais le 25 mars. L'année 1129 commence donc le 25 mars de notre année 1129, mais jusqu'au 24 mars les hommes d'alors vivaient toujours en 1128. Le concile de Troyes, réuni le selon les textes de l'époque, s'est donc tenu le de notre actuel calendrier. […] La démonstration a convaincu et la correction de date proposée pour le concile de Troyes est désormais acceptée par les historiens. ».