Trois épreuves sont au programme : une épreuve individuelle masculine, une épreuve individuelle féminine et une course par équipes mixtes. Les coureurs du combiné nordique participent également à une épreuve par équipes mixte de saut à ski, chaque équipe comprenant un sauteur, une sauteuse et un combiné masculin et une combiné féminine.
L'Autrichien Stefan Rettenegger l'emporte chez les hommes et Lisa Hirner chez les femmes. Il s'agit de la première course de ce niveau pour les femmes et la compétition est ainsi perçue comme « historique ». La Norvège domine l'épreuve par équipe.
En 1953, un tremplin est construit aux Tuffes[1]. Le tremplin est agrandi et modernisée en 1976[1]. Cependant, le tremplin devient vétuste dans les années 2010[1]. Lorsque Lausanne remporte l'organisation des Jeux olympiques de la jeunesse d'hiver de 2020, le comité d'organisation ne souhaite pas construire un tremplin en Suisse alors qu'un tremplin existe à proximité en France[2]. Cependant, des travaux important de rénovation sont nécessaires afin d'accueillir la compétition[3]. Les collectivités locales françaises ainsi que la Suisse finance les 6 millions d'euros nécessaires pour les travaux[2]. Le tremplin compte désormais une structure d'élan réfrigérée, une tour des juges, une tribune pour les entraîneurs[2]… En complément du tremplin, le site compte désormais un stade de biathlon, une piste de trois kilomètres en été avec des pistes complémentaires en hiver[2]. Le stade est inauguré en octobre 2019 et il porte le nom de « stade Nordique des Tuffes Jason Lamy-Chappuis »[4].
Les trois épreuves ont lieu aux tremplins des Tuffes avec la course de ski de fond de l'épreuve par équipe au Brassus[5]. Sébastien Lacroix est chargé de l'organisation des épreuves de combiné nordique[6].
Calendrier
Les courses de combiné nordique ont lieu entre les et [7],[8],[9],[5]. Des entraînements auront lieu les 16, 17, 19 et 21 janvier[10]. Des athlètes du combiné nordique participent au concours de saut à ski par équipes le .
Les athlètes exécutent premièrement un saut sur le tremplin normal, HS 90[12], suivi d’une course de ski de fond de 6 km pour les garçons et de 4 km pour les filles[12] qui consiste à parcourir deux boucles de 2 km. À la suite du saut, des points sont attribués pour la longueur et le style[12]. Le départ de la course de ski de fond s'effectue selon la méthode Gundersen (1 point = 4 secondes), le coureur occupant la première place du classement de saut s’élance en premier, et les autres s’élancent ensuite dans l’ordre fixé. Le premier skieur à franchir la ligne d’arrivée remporte l’épreuve[12].
Épreuves par équipes
Il y a également une épreuve nordique mixte[13]. Les équipes sont composées de deux sauteurs, deux combinés et deux fondeurs comprenant à chaque fois une fille et un garçon[13]. Lors du concours de saut à ski, les filles du combiné s'élancent en premier, puis les garçons du combiné, puis les filles du saut spécial et enfin les garçons du saut spécial[13]. Les quatre athlètes effectuent deux sauts[13]. Le résultat du concours de saut est converti selon la méthode Gundersen (1 point = 4 secondes) en temps pour la course de ski de fond[13]. Lors de cette course, les athlètes effectuent 3,3 km[10]. L'ordre est le suivant : les filles du combiné s'élancent en premier, puis les garçons du combiné, puis les fondeuses et enfin les fondeurs[13].
Athlètes
Qualification
Le système de qualification est différent par rapport à celui mis en place quatre ans auparavant[14],[15]. En 2016, le quota d'athlètes potentiels était de 20 avec un seul athlètes par pays[14]. Pour 2020, 80 athlètes peuvent participer aux épreuves de combiné nordique avec un maximum de 4 athlètes par pays[14]. Tous les pays classés dans le Trophée Marc Hodler de combiné nordique peuvent engager deux garçons et deux filles[14]. Pour participer, les athlètes doivent être né entre le 1er janvier 2002 et le 31 décembre 2004[14],[16].
Chez les hommes, l'Allemand Jan Andersen est considéré comme un des grands favoris[18]. Le Finlandais, Waltteri Karhumaa et l'Allemand, Lenard Kersting, sont également attendus[19]. Les autres athlètes qui peuvent espérer remporter la victoire sont Sebastian Østvold, Perttu Reponen(de), les locaux Marco Heinis et Matteo Baud et enfin l'Autrichien Stefan Rettenegger[20].
Dans l'épreuve par équipes, l'Autriche, l'Allemagne et la Norvège sont les favoris notamment en raison des performances de leurs athlètes lors des épreuves individuelles[21],[22].
Récits des épreuves et bilan
Récit des épreuves
L'épreuve individuelle masculine est dominée par l'Autrichien Stefan Rettenegger[23]. Ce dernier domine le concours de saut grâce à un bond à 90 mètres ce qui lui permet de commencer la course de ski de fond avec huit secondes d'avance sur le Norvégien Sebastian Østvold et avec quinze secondes d'avance sur l'Américain Niklas Malacinski qui a sauté à 85,5 m[23]. Le favori, Jan Andersen, est troisième à 16 s et il devance les deux Français Mattéo Baud et Marco Heinis qui sont à 24 s[23],[24]. Lors de la course de ski de fond, Stefan Rettenegger réalise l'intégralité de la course seul et l'emporte[23]. Derrière, le Finlandais Perttu Reponen ski avec les deux Français dans le premier tour puis il revient avec Mattéo Baud sur le Norvégien Sebastian Østvold(de)[23]. Dans le dernier tour, ces trois athlètes se disputent la deuxième place et c'est le Finlandais qui devance le Norvégien et le Français[23].
Chez les filles, le concours de saut est dominé par Thea Minyan Bjørseth[25]. Elle réalisé le plus long saut du concours à 87 m ce qui lui permet de disposer de 10 s d'avance sur Jenny Nowak qui a sauté à 84 m[25]. Ayane Miyazaki, championne du monde junior saute également à 84 m et elle est troisième à 20 s[25]. La course compte 4 km (deux tours de 2 km) et à la mi-course, il y a un groupe de cinq athlètes en tête : Thea Minyan Bjørseth a été rejoint successivement par Jenny Nowak puis par le groupe composée d'Ayane Miyazaki, de Lisa Hirner et Gyda Westvold Hansen[25],[26]. Lisa Hirner se détache dans le dernier tour et l'emporte de quelques secondes devant Ayane Miyazaki et Jenny Nowak[27],[25],[28]. Gyda Westvold Hansen termine 4e devant la skieuse la plus rapide Emilia Görlich[25]. Thea Minyan Bjørseth, leader après le saut, termine finalement 7e[25].
La Norvège remporte l'épreuve par équipes[29],[30],[31]. Lors du concours de saut à ski, la Norvège surprend et prend la tête grâce à des sauts des quatre athlètes à plus de 80 m[31]. La Norvège devance l'Autriche de 12 s et l'Italie de 42 s[31]. L'Allemagne et la Russie comptent un athlète disqualifié chacun ce qui les relèguent plus loin au classement[32]. Lors de la course de ski de fond, la Norvège fait la course en tête et l'emporte facilement avec plus d'une minute d'avance sur l'Autriche[31]. Le duel pour la troisième place est plus serré entre l'Italie et la France[31]. Dans la troisième tour, Julie Pierrel double la concurrente italienne et le quatrième relayeur français (Luc Primet) part avec quelques secondes d'avance sur son concurrent italien (Elia Barp)[31]. Finalement Elia Barp double Luc Primet dans la dernière côte et l'Italie remporte la médaille de bronze[31].
Bilan
Le combiné nordique est le seul sport non mixte des Jeux olympiques d'hiver mais le combiné féminin a fait ses débuts aux Jeux olympiques de la jeunesse[33]. Il s'agit d'une étape importante dans l'histoire de ce sport avant la création d'une Coupe du monde, d'une inscription aux programmes des Championnats du monde ainsi que d'une volonté d'intégrer le programme des Jeux olympiques[34],[35],[36],[37].
450 bénévoles ont été mobilisés sur le site des Tuffes[38] et la compétition attire plusieurs milliers de personnes par jour ce qui en fait un succès populaire dans la région[39]. Le chiffre de 35 000 spectateurs dont 10 000 scolaires est annoncé pour l'ensemble des épreuves (biathlon, saut et combiné nordique) ayant eu lieu au stade des Tuffes[40],[41].
D'un point de vue global, l'organisation est saluée par le CIO, notamment en raison d'un nombre de spectateurs très importants (350 000 spectateurs pour les compétitions sportives selon les organisateurs), d'un bilan carbone relativement peu élevé[42] et d'un excédent budgétaire[43]. La Suisse ayant contribué au financement des tremplins bénéficie d'une convention d'utilisation gratuite de ces derniers pendant vingt ans[44].
Jason Lamy-Chappuis, dont le stade où se déroulent les épreuves porte le nom, et Tara Geraghty-Moats sont les ambassadeurs de la compétition[45],[46].
Il s'agit d'une des dernières compétitions de Johanna Bassani avant sa mort au printemps 2020[47]. La Norvège et l'Autriche se partagent les titres dans la discipline[30].
: document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.
Office du Tourisme des Rousses, Programme des animations : Du 9 au 22 janvier 2020, 3e jeux olympiques de la jeunesse d'hiver, (lire en ligne)
(en) Comité d'organisation Lausanne 2020, Sports E-guide, (lire en ligne)
Notes et références
Notes :
↑Lors de la course par équipes, les athlètes effectuent une boucle de 850 m puis une boucle de 2.5 km sur le site du Brassus. En effet, en raison du faible enneigement la piste de 3.3 km n'a pas pu être préparée.
Références
↑ abc et d(en) « Les Tuffes », sur skisprungschanzen.com.
↑ abc et d« Un tremplin pour les Tuffes », Nordic mag, no 32, , p. 34-38