La carte graphique CGA. Le circuit Motorola, au centre, est bien reconnaissable.
Le CGA ou Color Graphics Adapter est une carte électronique mise sur le marché par IBM[1] en 1981. Premier adaptateur couleur destiné aux ordinateurs individuels, il a institué un standard de fait et a engendré une norme d’affichage. La définition est de 320×200pixels en deux bits couleurs (soit quatre couleurs) ou 640×200 en un bit couleurs (soit deux couleurs).
Dans le mode deux bits couleurs, la couleur du fond peut être choisie parmi les seize disponibles en mode texte. Les trois autres couleurs sont fixées en choisissant une palette. Il existe quatre palettes différentes, qui se différencient par l’intensité des couleurs et par la présence, ou l'absence, de la composante bleue.
Le format d'image est de 8/5. La taille de mémoire vidéo est de 16 Kio quel que soit le mode utilisé, située à l’adresse B800:0000.
Le moniteur couleur d'IBM auquel cette carte était destinée (5153 Personal Computer Color Display[6]) avait pris du retard et il ne put être commercialisé qu'en [7].
Couleurs
En mode texte, un écran est capable d'afficher seize couleurs :
Palette CGA 16 couleurs en mode texte
0
noir #000000
1
bleu #0000AA
2
vert #00AA00
3
cyan #00AAAA
4
rouge #AA0000
5
magenta #AA00AA
6
marron #AA5500
7
gris clair #AAAAAA
8
gris foncé #555555
9
bleu clair #5555FF
10
vert clair #55FF55
11
cyan clair #55FFFF
12
rouge clair #FF5555
13
magenta clair #FF55FF
14
jaune #FFFF55
15
blanc #FFFFFF
L'Amstrad PC-1512 sorti cinq ans plus tard, en 1986, possède un moniteur de type CGA mais permettant l'affichage de ces seize couleurs en mode graphique 640x200 en utilisant quatre plans de bits pour le mode CGA monochrome 640x200.
Certains émulateurs CGA utilisent une mauvaise version de la couleur 6 :
6
jaune-vert #AAAA00
Modes
Un moniteur CGA possède deux modes texte, où les octets de la mémoire vidéo alternent entre caractère et couleur (donc il faut deux octets par caractère) :
40 colonnes par 25 lignes (16 couleurs), soit 2 000 octets par page (8 pages en mémoire) ;
80 colonnes par 25 lignes (16 couleurs), soit 4 000 octets par page (4 pages en mémoire).
Il possède également deux types de mode graphique :
320x200 en 4 couleurs (différentes palettes possibles) ;
640x200 en 2 couleurs : noir et l'une des 16 couleurs (gris clair par défaut).
Le mode graphique en quatre couleurs permet d'utiliser l'une des six palettes de couleurs ci-dessous. La couleur 0 pouvant être choisie librement parmi les seize couleurs (noir par défaut).
Noir, Cyan, Magenta, Gris clair
0
noir #000000
3
cyan #00AAAA
5
magenta #AA00AA
7
gris clair #AAAAAA
Noir, Cyan, Rouge, Gris clair
0
noir #000000
3
cyan #00AAAA
4
rouge #AA0000
7
gris clair #AAAAAA
Noir, Vert, Rouge, Marron
0
noir #000000
2
vert #00AA00
4
rouge #AA0000
6
marron #AA5500
Noir, Cyan clair, Magenta clair, Blanc
0
noir #000000
11
cyan clair #55FFFF
13
magenta clair #FF55FF
15
blanc #FFFFFF
Noir, Cyan clair, Rouge clair, Blanc
0
noir #000000
11
cyan clair #55FFFF
12
rouge clair #FF5555
15
blanc #FFFFFF
Noir, Vert clair, Rouge clair, Jaune
0
noir #000000
10
vert clair #55FF55
12
rouge clair #FF5555
14
jaune #FFFF55
Notes et références
↑IBM Technical Reference v202_1.pdf, (lire en ligne [PDF]), « Color/Graphics Adapter », p. 143.
↑(en) David J. Bradley, « The Creation of the IBM PC », Byte, , p. 414–420 (lire en ligne).
↑Cette interface code sur quatre bits les trois intensités correspondant au rouge, au vert et au bleu, mais en y adjoignant un bit pour indiquer si la couleur est claire ou foncée (I pour l'anglais Intensity) : elle code donc en théorie seize couleurs ; mais certaines déclinaisons du RGBI ne comportaient réellement que quinze couleurs, les variantes « claire » et « foncée » du noir donnant du noir.