Colloque de PamiersLe colloque de Pamiers fut le dernier grand débat contradictoire entre les Cathares et l'Église catholique. Il a eu lieu en 1207 au château de Pamiers, aujourd'hui rasé. ContexteL'hérésie albigeoise est fortement implantée dans la contrée, notamment dans les montagnes pyrénéennes[1]. De plus, le comte Raymond-Roger de Foix voit dans le catharisme une arme contre le pouvoir des évêques et des abbés. Il reste catholique mais protège les Cathares dans ses provinces (voir l'article : Comté de Foix). Esclarmonde de Foix, sœur de Raymond-Roger, fut la grande protectrice des Cathares et vient s'établir au château de Pamiers avec la femme du comte. Elle en fait à la fois la forteresse, l'asile, et l'école des doctrines albigeoises (comme le raconte la Chanson de la Croisade). Elle y appelle d'autres châtelaines voisines, dont Faïs (ou Fays), comtesse de Durfort et la tante de Raymond-Roger qui arrivent en . L'Abbé de l'abbaye de Saint-Antonin veut lui interdire l'entrée de la ville. Après un épisode violent, Raymond-Roger n'hésite pas dès le lendemain à faire laver l'affront en enfermant l'abbé et les religieux dans l'église pendant trois jours, au terme desquels il les expulse de leur monastère et défend à tout habitant de les recevoir. Au même moment, Diego d'Osma se dirige en Espagne afin de retrouver son évêché. En s’arrêtant à Pamiers, les évêques de la région, accompagnés de nombreux abbés, souhaitent lui adresser leurs vœux pour son retour. Visiblement, Diego se rend compte de la situation, et la dispute entre les deux partis s'engage d'elle-même. À partir d' se tient la conférence[2], prolongement du colloque de Montréal qui eut lieu en 1206 (ce colloque, qui dura deux semaines, est souvent confondu avec le colloque de Pamiers, certains participants étant présents aux deux confrontations). Personnages présents
Catholiques
Cathares et Vaudois
Déroulement du colloqueDiego d'Osma, visiblement grand prêcheur, donna un de ses derniers coups d'éclat lors du colloque[4]. Il parvient à convaincre plusieurs Vaudois de réintégrer le camp catholique, notamment Durand de Huesca, qui fondera plus tard un tiers-ordre de "pauvres catholiques" et, combattant l'hérésie, écrira un opuscule contre les hérétiques, mais aussi, plus étonnant peut-être, Arnaud de Crampagna qui, après avoir rendu une sentence favorable aux Catholiques, abjure l'hérésie. Les autorités catholiques, après ce colloque, virent l'imminence du danger qui menaçait l'Église. Les prélats développèrent une méthode de prédication évangélique qui se basait non plus sur l'itinérance des missionnaires catholiques, mais en leur fixant une portion de territoire à évangéliser, la « diète[5] », les frères prêcheurs rayonnant généralement à partir d'un couvent[6]. Après le meurtre de Pierre de Castelnau, le pape Innocent III lança l'anathème et la croisade des Albigeois. Bibliographie
Notes et références
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