Coligny (Ain)
Coligny est une commune française située dans le département de l'Ain, en région Auvergne-Rhône-Alpes. Elle a été un chef-lieu de canton de l'Ain avant la réorganisation à l'occasion des élections départementales de mars 2015. Ses habitants s'appellent les Colignois et les Colignoises[1]. GéographieColigny est située à une vingtaine de kilomètres au nord de Bourg-en-Bresse et à environ 40 kilomètres au sud de Lons-le-Saunier à la limite du Jura et de l'Ain. Le village est traversé par l'ancienne route nationale 83 (devenue ici RD 1083). L'est de la commune est situé sur les premières collines du Revermont alors que l'ouest s'étend assez largement dans la plaine bressane. Le point culminant de Coligny se situe au hameau de Vergongeat à 576 mètres d'altitude alors que le centre du village (le parvis de l'église) se situe à 290 mètres d'altitude environ. HameauxHydrographieLe Solnan forme la limite ouest de la commune. Un de ses affluents, le ruisseau de Boccarnoz, la traverse également. Coligny possède aussi plusieurs étangs (dont l'étang des Marcs et l'étang de Fougemagne). Communes limitrophes
Voies de communication et transportsAxes routiersColigny est traversée par la RD 1083, ancienne route nationale 83. Cleyzieu Transports en communLe conseil départemental a mis en place une ligne de car reliant Bourg-en-Bresse à Lons-le-saunier, commune du jura. Cette ligne (901), fait partie du réseau interurbain de l'Ain. L'arrêt se situe près de la mairie. On peut noter la présence d'une ancienne gare ferroviaire située sur la ligne de Mouchard à Bourg-en-Bresse. ClimatEn 2010, le climat de la commune est de type climat des marges montargnardes, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[2]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat semi-continental et est dans la région climatique Bourgogne, vallée de la Saône, caractérisée par un bon ensoleillement (1 900 h/an), un été chaud (18,5 °C), un air sec au printemps et en été et des vents faibles[3]. Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,8 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 17,4 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 197 mm, avec 12,5 jours de précipitations en janvier et 8,2 jours en juillet[2]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Saint-Julien - Sa », sur la commune de Val Suran à 8 km à vol d'oiseau[4], est de 10,6 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 349,8 mm[5],[6]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[7]. UrbanismeTypologieAu , Coligny est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à 7 niveaux définie par l'Insee en 2022[8]. Elle est située hors unité urbaine[9]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Bourg-en-Bresse, dont elle est une commune de la couronne[Note 1],[9]. Cette aire, qui regroupe 80 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[10],[11]. Occupation des solsL'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (56,8 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (56,8 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (37,2 %), zones agricoles hétérogènes (28,9 %), prairies (25 %), zones urbanisées (6,1 %), terres arables (2,8 %)[12]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1]. Morphologie urbaineLogementProjets d'aménagementRisques naturels et technologiquesToponymieDans les textes rédigés en latin médiéval ou sur les sceaux, on trouve Cologniacum, Coloniacum[Quand ?]. Dans les textes français, plus tardifs, on trouve Colloignie, Colognie,Colligny, Coligni…[Quand ?] Il s'agit d'un type toponymique gaulois ou gallo-roman en -(I)ACU, suffixe d'origine gauloise localisant à l'origine, mais aussi destiné à indiquer une propriété. Ce suffixe a aussi été utilisé pour désigner un ensemble de végétaux appartenant à la même espèce comme dans Épernay. Pierre-Yves Lambert considère que le premier élément Colign- représente peut-être le gaulois *colino qui signifie « houx », d'où le sens global de « lieu planté de houx », « houssaie ». Durant la Révolution française, la commune a temporairement pris les noms de Nant-Coteau, Coteau et Beaucoteau[13]. HistoireAntiquitéColigny est connue pour son célèbre calendrier celtique, une pièce unique au monde. Le calendrier, qui date de la fin du IIe siècle, est la plus longue inscription en gaulois qui nous soit parvenue ; il a beaucoup apporté à la compréhension de leur langue, de leurs connaissances en astronomie, de leur manière de gérer le temps ; il est écrit en alphabet latin. Une autre œuvre intéressante découverte à Coligny en 1897[14], en même temps que le calendrier, est une statue de bronze, maintenant appelée Dieu de Coligny. Des répliques de ces deux découvertes sont exposées à la mairie de Coligny. Moyen ÂgeManassès Ier fut l'un des premiers seigneurs de Coligny au IXe siècle. Ses descendants furent seigneurs de Coligny. La seigneurie est scindée au XIIe siècle. Certains auteurs évoquent l'existence dans le Revermont d'une principauté féodale au IXe siècle[15],[16],[17],[18],[19]. L'absence de documents officiels invite à prendre ces sources avec précaution. Selon une étude publiée dans la « Bibliothèque de l'école des chartes », cette désignation a été frauduleusement introduite par le généalogiste Jean du Bouchet en 1662, citant dans ses Preuves de l'histoire de l'illustre maison de Coligny une charte de 974 dont on n'a conservé ni original ni copie[20]. Quoi qu'il en soit aucun membre de la famille de Coligny jusqu'à son extinction au XVIIe siècle n'a jamais porté le titre de prince[21],[22],[23],[24]. Temps modernesGaspard II de Coligny réunit les seigneuries de Coligny-le-Vieil (marquisat de Coligny) et de Coligny-le-Neuf (comté de Coligny) en 1550. Après avoir relevé du duc de Savoie, Coligny-le-Neuf devint finalement française grâce au traité de Lyon de 1601, alors que marquisat de Coligny, qui relevait du comté de Bourgogne alors possédé par les rois d'Espagne, finit par être définitivement rattaché à la France sous Louis XIV après le traité de Nimègue en 1678. La ville de Coligny a donné son nom à la célèbre maison de Coligny éteinte en 1694[25] qui a donné les seigneurs de Coligny, ducs de Coligny, marquis de Coligny et comtes de Coligny. Seconde Guerre mondialeDurant la Seconde Guerre mondiale, la campagne et les environs de Coligny abritèrent le 1er bataillon FTP de Paul Cribeillet, compositeur, chef d'orchestre, capitaine Grillon dans la Résistance ; le bataillon regroupa jusqu'à 625 maquisards. Les rapports du bataillon FTP avec Henri Romans-Petit, chef des Maquis de l'Ain et du Haut-Jura sont assez tendus, Paul Cribeillet accusant ce dernier de ne pas partager les armes qu'il reçoit des Anglais. Joseph Darnand, ministre de Vichy et chef de la milice à la même époque, était natif du village et sa famille y vivait toujours : on raconte que, pour sa dernière visite à ses parents en 1944, Joseph Darnand dut venir incognito pour ne pas être exécuté par les maquisards. Politique et administrationDécoupage territorialLa commune de Coligny est membre de la communauté d'agglomération du Bassin de Bourg-en-Bresse, un établissement public de coopération intercommunale (EPCI) à fiscalité propre créé le dont le siège est à Bourg-en-Bresse. Ce dernier est par ailleurs membre d'autres groupements intercommunaux[26]. Sur le plan administratif, elle est rattachée à l'arrondissement de Bourg-en-Bresse, au département de l'Ain et à la région Auvergne-Rhône-Alpes[9]. Sur le plan électoral, elle dépend du canton de Saint-Étienne-du-Bois pour l'élection des conseillers départementaux, depuis le redécoupage cantonal de 2014 entré en vigueur en 2015[9], et de la première circonscription de l'Ain pour les élections législatives, depuis le dernier découpage électoral de 2010[27]. Administration municipaleListe des mairesJumelagesColigny n'est actuellement jumelée avec aucun autre village. Population et sociétéDémographieL'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[28]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[29]. En 2021, la commune comptait 1 227 habitants[Note 2], en évolution de +2,85 % par rapport à 2015 (Ain : +4,96 %, France hors Mayotte : +1,84 %). EnseignementManifestations culturelles et festivitésSantéLa commune dispose d'une maison médicale regroupant trois médecins généralistes, des infirmières et une sage-femme. Un défibrillateur est à disposition du public devant l'entrée du cabinet médical. Au niveau hospitalier, les habitants sont soignés majoritairement soit à l'hôpital Fleyriat (situé à Viriat), soit à la clinique Convert (située à Bourg-en-Bresse). Un pharmacien officie dans la commune. SportsOn trouve dans la commune diverses infrastructures sportives comme des terrains de football, des terrains de tennis, un gymnase et un city-stade à dispositions des associations sportives. Médias locaux
NumériqueLa commune dispose du très haut débit avec la fibre optique grâce au réseau d'initiative publique de fibre optique LIAin régi par le syndicat intercommunal d'énergie et de e-communication de l'Ain. CultesCulte catholiqueLa commune fait partie du diocèse de Belley-Ars. ÉconomieSecteur primaire ou AgricultureSecteur secondaire ou Industrie ou Artisanat et industrieSecteur tertiaire ou activités de serviceCulture locale et patrimoineLieux et monuments
Espaces verts et fleurissementEn 2014, la commune obtient le niveau « une fleur » au concours des villes et villages fleuris[36]. Personnalités liées à la communeAristocratie
Autres
Héraldique, logotype et deviseLa devise des Colignois, vivant à cheval sur la Bresse et le Revermont et jaloux de leur particularisme, est : « Ni cavet[38] ni bressan. »
Voir aussiArticles connexes
Liens externes
Notes et référencesNotes et cartes
Références
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