Claudine Bertrand a étudié à l'Université du Québec à Montréal, où elle obtient une maîtrise en études littéraires. Elle a enseigné la littérature, le théâtre et la communication de 1973 à 2010. Elle a aussi dirigé le département de lettres pendant de nombreuses années et occupé la présidence du syndicat des professeurs[1].
Elle est l’auteure d’ouvrages poétiques et de livres d’artiste au Québec et à l’étranger, dont Une main contre le délire (finaliste en 1996 au Grand Prix du Festival international de la poésie de Trois-Rivières)[2], Elle a été lauréate du Prix Femme de mérite 1997 et médaillée d’or du Rayonnement culturel. L’amoureuse intérieure (Prix de poésie 1998 de la Société des écrivains canadiens), Tomber du jour, Le corps en tête (prix Tristan-Tzara 2001), L’énigme du futur (Prix Saint-Denys Garneau en 2002 livre d'artiste avec la plasticienne française Chantal Legendre). Doctorat Honoris Causa de l’Université de Plovdiv, Bulgarie 2016. Claudine Bertrand est la première québécoise à avoir obtenu cette distinction. Prix International Alexandre Ribot 2016, décerné au Marché de la poésie à Paris, pour Fleurs d’orage. Prix européen « Virgile 2017 », attribué par le Cénacle européen francophone, le 10 juin 2017 à Paris. Lauréate de l’Ordre de la Pléiade « Ordre de la Francophonie et du dialogue des cultures » par l’ Assemblée parlementaire de la Francophonie 2018.
Fondatrice de la revue Arcade, elle la dirige de 1981 à 2006. Elle crée le Prix de la relève Arcade (1991)[1]. En 1996, la Ville de Montréal souligne la contribution de la revue à l’occasion de son 15e anniversaire en lui décernant le titre de finaliste au Grand Prix du Conseil des Arts de la Communauté urbaine de Montréal. Également en 1996, un colloque tenu à l’Université Paris VIII (Vincennes) souligne la contribution significative aux échanges culturels France-Québec d’Arcade[1]. Elle fonde, à la suite en 2006, la revue en ligne Mouvances.ca.
Depuis 1970, elle collabore à près d’une cinquantaine de revues littéraires, d’ici et d’ailleurs : Montréal now ! , Intervention, La nouvelle barre du jour, Les écrits, Hobo-Québec, Possibles, Rampike, Doc(k)s, Mensuel25, Moebius, Estuaire, Écritures, Tessera, Bacchanales, et Acte Sud, Jardin d'essai, Pourtours et Travers (France)[1].
Au Québec, son rôle en poésie est central, participant à plusieurs projets, comme La poésie prend le métro, qu’elle codirige durant la première année, et l’organisation de semaines culturelles. Elle conçoit une émission hebdomadaire de poésie à Rvm depuis 2007 elle ((participe à de nombreux colloques et à des lectures publiques, elle anime des ateliers d'écriture de femmes, puis a coanimé la première Nuit au féminin à l'Université du Québec à Montréal (20 avril 1985). Depuis septembre 2010, elle coanime des soirées de lectures de poésie (Vivement poésie !)
Elle fait partie du comité d’administration du PEN Montréal[3].
Ambassadrice de la poésie québécoise, elle offre à l’étranger de nombreuses lectures, des conférences et des ateliers de poésie. Elle a notamment été correspondante à Paris pour le 1er Congrès des poètes du monde. Elle crée en 1999 la collection internationale de poésie «Vis-à-Vis», aux Éditions Trait d’Union[4]. En 2010, au Bénin, un prix de poésie remis annuellement à la relève est baptisé «Claudine Bertrand».
Claudine Bertrand est membre de l'Union des écrivaines et des écrivains québécois[5].
Elle donne également des ateliers pour sensibiliser les étudiants du secondaire. Lors de ces activités, elle propose, par exemple, l'analyse de poèmes, la réflexion autour d'enjeux, ainsi que la création de textes ou de poèmes à partir d'une thématique donnée[6].
Vie privée
Pendant plus de 45 ans, elle partage sa vie avec le poète et musicien Lucien Francoeur et de cette union est née une fille, Virginie Francoeur, en 1987. Ce dernier est aussi poète avec quelques publications à son actif[7].
Œuvre
Recueils de poésie
Idole errante, Montréal, Éditions Lèvres Urbaines, 1983, 87 p.
Memory, Montréal, Éditions La Nouvelle Barre du Jour, 1985, 28 p. (ISBN2893140432)
La dernière femme (illustré par Célyne Fortin), Montréal, Éditions Le Noroît, 1991, 141 p. (ISBN2890182215)
La passion au féminin - Entretiens (avec Josée Bonneville), Montréal, XYZ ,1994, 127 p. (ISBN2892610990)
Une main contre le délire (illustré par Roch Plante), Montréal, Éditions Le Noroît ; Paris, Erti éditeur, 1995, 89 p. (ISBN2890183386), (ISBN2903524769)
Nouvelles épiphanies/Langue sur langue (avec Zéno Bianu), Montréal, Éditions Trait d'union ; Marseille, Éditions Autres Temps, 2003, 57 p. (ISBN2845211619 et 2895880654)
Chute de voyelles (illustré par Louise Prescott), Montréal, Éditions Trait d’Union, 2004, 95 p. (ISBN2845211961)
Débris de vie (illustré par Yvo Jacquier), Éditions Paisii Hilendarski, Bulgarie, 2018.
Sous le ciel de Vézelay, (illustré par Maria Desmée), Paris, Éditions l'Harmattan, coll. «Accent tonique», 2020, 79 p. (ISBN9782343195506)
Au milieu de la pénombre. Editions l'Hexagone, avril 2022
Anthologie personnelle
Rouge assoiffée (poèmes choisis 1983-2010 - choix et préface de Louise Dupré), poésie, Éditions Typo, collection « Poésie », Montréal, 2011.
Poèmes affiches
La mutation en noir, accompagné d’une sérigraphie originale de Jaros, Grenoble, maison de la poésie Rhône-Alpes Éditeur, 1987.
Souffle et Soupir, accompagné d’une sérigraphie originale de Jean-Luc Herman, Paris, Éditions de la Séranne, 1998.
À 2000 années-lumière d’ici, accompagné de deux œuvres de Marcelle Ferron, Outremont, Lanctôt Éditeur, 1999, traduction en roumain par Magda Carneci, Bucarest, 2000, sélectionné par l’Assemblée nationale de France pour l'Anthologie du millénaire, Paris, Éditions Bartillat.
Contributions à des anthologies
Éros émerveillé, anthologie de la poésie érotique française, Poésie/Gallimard, 2012, (ISBN978-2070443550)
Lauréate de l’Ordre de la Pléiade « Ordre de la Francophonie et du dialogue des cultures » par l’ Assemblée parlementaire de la Francophonie 2018
Prix européen « Virgile 2017″, attribué par le Cénacle européen francophone, le 10 juin 2017 à Paris. Ce prix récompense un poète, un écrivain francophone dont les écrits sont reconnus en Europe. Prix honorifique qui repose sur l’ensemble d’une œuvre et l’engagement d’une vie pour le poésie et la littérature de langue française
Prix International Alexandre Ribot 2016, décerné au Marché de la poésie à Paris, pour Fleurs d’orage et l’ensemble de son œuvre
Doctorat Honoris Causa de l’Université de Plovdiv, Bulgarie 2016. Claudine Bertrand est la première québécoise à avoir obtenu cette distinction
Grand prix de poésie du Salon international des poètes francophones en 2010 pour Passion Afrique
Grand prix de poésie Saint-Denys-Garneau en 2002 pour L’Énigme du futur. Traduction en tchèque par la poète franco-tchèque Jana Boxberger
Prix international Tristan-Tzara en 2001 pour Le corps en tête remis la première fois à une québécoise
Prix du Festival National de poésie murale à Aubigny-sur-Nère, 2001
Prix Henri Caudron en 2001, France pour La Recluse
Finaliste en 2001 du prix Odyssée pour Le corps en tête en 2001
Finaliste en 2001 du Grand prix international de poésie à Trois-Rivières pour Le corps en tête
Médaillée de l’Assemblée nationale française le 21 juin 1999 pour le poème « À 2000 années lumière d’ici » publié dans l’Anthologie parlementaire de poèmes, préface de Laurent Fabius, Éditions Bartillat, Paris, 1999
Prix de poésie en 1998 de la Société des écrivains canadiens pour L’Amoureuse intérieure
Médaillée d’or du Rayonnement culturel, Prix de Renaissance française, sous le patronage du Président de la République et des Ministères des Affaires étrangères, Paris, 1998
Prix Femme de mérite en 1997 de la Ville de Montréal qui reconnaît l’excellence en Arts et culture pour l’engagement social de Madame Bertrand et son importante contribution à l’avancement de la situation des femmes
Nommée en 1996, prix du Conseil des Arts de la Communauté urbaine de Montréal, pour s’être démarquée sur la scène culturelle depuis deux décennies
Finaliste en 1996 du Grand prix international de poésie à Trois-Rivières pour Une main contre le délire
Membre d’honneur de l’Association littéraire « Tristan Tzara » et membre du Comité de rédaction de la revue internationale bilingue Les Cahiers Tristan Tzara, Moinesti, Roumanie
Un prix de poésie porte son nom et est remis au Bénin