Jeune homme, Claude Nozerine se rend à Paris et est élève du baron Gros ; il entre dans l'atelier de Gros en 1828[1],[2],[3].
Il effectue ensuite un voyage à Rome et demeure quelque temps à la villa Médicis[4]. Vers 1830, il arrive à Remiremont où il épouse Antoinette Serrier[5].
En 1839, il expose deux tableaux à la Société des beaux-arts de la ville de Mulhouse : Pont près de Remiremont et La Montagne du Saint-Mont. De 1841 à 1866, il est professeur de dessin au collège de Remiremont ; parallèlement, il donne des cours à l'école gratuite de dessin linéaire des apprentis de la ville. À son enseignement se forment de nombreux peintres et dessinateurs locaux comme Antoine Marchal, Victor Jacquot, Jules Bertrand et Henry Guingot, père de Louis Guingot[5], et aussi Ernest Wittmann[6].
Seul un nombre restreint de ses œuvres nous sont parvenues[7]. Plusieurs d'entre elles sont conservées au musée Charles-de-Bruyères de Remiremont. Son Sabbat à Mabichon fut exposé en 1973 à Paris à la Bibliothèque nationale de France lors d'une rétrospective sur la sorcellerie. Une exposition rétrospective lui a été consacrée à Remiremont en 1978 à l'occasion du centième anniversaire de sa mort[5].
↑René Perrout, « Ernest Wittmann », in Revue lorraine illustrée, quatrième volume, 1909, p. 18 : Wittmann « n’avait pas de maître pour le conseiller, le guider, le reprendre, hormis l’honnête M. Nozerine qui enseignait le dessin au collège et qui, sans deviner sa vocation, retouchait ses croquis. »
Pierre Heili, « Claude Nozerine », in: Albert Ronsin (dir.), Les Vosgiens célèbres. Dictionnaire biographique illustré, Éditions Gérard Louis, Vagney, 1990, p. 276 (ISBN2-907016-09-1).
Gaston Joubert, Dictionnaire biographique de la Haute-Loire, les Éd. du Roure, Polignac, 2004 (nouvelle éd.) (ISBN2-906278-49-1).
Jean-Pierre Stocchetti, Le Pays de Remiremont vu par les peintres et les écrivains, Éditions Gérard Louis, 1993.