CipangoCipango (en mandarin standard 日本国 / rìběnguó) est le nom chinois du Japon, introduit en Europe pour la première fois par le Le Livre de Marco Polo, qui décrit ce pays comme une île riche en or, perles et pierres précieuses :
Le phénomène de la mousson en mer de Chine réduit le trafic maritime et renforce l’isolement de l’île :
La richesse de l’archipel attise la convoitise de Kubilai Khan : « pour la grande richesse, qu'on conta à Cublay Kaan, qui était en cette île, il pensa à la faire prendre. Si y envoya 2 de ses barons avec grande quantité de navires et grand planté de gens à cheval et à pied[1]. » Marco Polo décrit les tentatives d'invasions mongoles du Japon de façon factuelle jusqu’à la défaite de la flotte mongole. De la chronique de Marco Polo à la découverte des AmériquesLe cartographe florentin Paolo Toscanelli, dans une carte de 1463, représente Cipango bien plus proche de l'Europe que dans la réalité. Cette carte, que Christophe Colomb a pu tenir entre ses mains, l'a peut-être influencé pour organiser sa traversée de l'océan Atlantique. En tout état de cause, c’est Cipango et ses richesses que Christophe Colomb cherche à atteindre en partant de Séville le en prenant cap vers l'ouest. C'est d’une île de l’archipel de Cipango que croit s’emparer Colomb le de la même année, en débarquant à San Salvador, trop petite et trop arriérée pour être le mythique pays oriental. Dès le lendemain de l’accostage à San Salvador, Colomb désire atteindre Cipango : « de là provient l’or qu’ils ont au nez. Il ne faut pas perdre de temps pour aller à Cipango[4]. » Il fait du cabotage d’île en île dans les Caraïbes, entrant en contact avec les « Indiens » et décide, le de « partir pour l’île de Cuba que je crois être Cipango, selon les signes que donnent les [indigènes] de sa grandeur et de sa richesse. Je ne vais pas rester ici[4]. » Cuba est atteinte quelques jours plus tard mais le palais au toit d’or du roi de Cipango reste introuvable. Le , ayant atteint Hispaniola, il note : « [Les Indiens] affirment qu'il y a une grande quantité d'or à Cipango, qu'ils appellent Cibao […] mais qui est beaucoup plus à l'est[4]. » Il repart, le sans avoir trouvé Cipango, et pour cause… En 1543, soit 50 ans plus tard, le Cipango réel, le Japon, est accosté par les premiers Européens (peut-être Fernão Mendes Pinto), à Tanegashima. Références
Voir aussi
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