Cinquième livre de madrigaux (Carlo Gesualdo)
Le cinquième livre de madrigaux (titre original en italien, Madrigali del principe di Venosa, a cinque voci, libro quinto) est un recueil de vingt madrigaux à cinq voix (dont un seul en deux parties), publiés par Carlo Gesualdo en 1611. Effectif vocalLes madrigaux sont composés pour cinq voix, à savoir le canto qui correspond à la voix supérieure, souvent tenue dans les interprétations modernes par une soprano, la deuxième voix, l’alto (mezzo-soprano, contralto, ou contre-ténor), ensuite le tenore (ténor), le basso (basse), et le quinto. Cette dernière partie, n'équivaut pas à une tessiture précise, mais pouvait être chantée par une deuxième soprano, alto ou ténor selon les madrigaux, on désignait cette partie dans les traités musicaux du XVIe siècle sous la dénomination de vox vagans, signifiant « voix errante »[1]. Les poèmesLe cinquième livre est composé sur des textes des poètes Giovanni Battista Guarini et Ridolfo Arlotti, mais aussi - en majeure partie - sur des poèmes d'auteurs anonymes. Ce recueil de madrigaux de Carlo Gesualdo témoigne à la fois de la maturité de Gesualdo, du point de vue du style, et de recherches dans les enchaînements harmoniques, les contrastes expressifs et les jeux de contrepoint entre les parties vocales. Les poèmes choisis offrent un caractère plus sombre et tourmenté que dans les précédents livres, avec d'innombrables oxymores baroques (« ô jour ténébreux » en no 18, « douloureuse joie » en no 5, etc.) traités de manière expressive et souvent saisissante. Les madrigaux
ÉditionsLe cinquième livre de madrigaux est une œuvre tardive, imprimée deux ans avant la mort de son auteur par Giovanni Giacomo Carlino, sous la direction du prince lui-même, dans son palais de Gesualdo[2]. Comme pour tous les livres de madrigaux de Gesualdo, chacune des cinq voix était publiée séparément, ce qui faisait cinq cahiers par livre de madrigaux[3]. En 1613, après la mort du compositeur, l'édition de l'imprimeur Giuseppe Pavoni, supervisée par le maître de chapelle Simone Molinaro, a la particularité de réunir les cinq parties vocales dans un seul livre. Cette édition fut reprise dès l'année suivante[4], et servit de base aux éditions modernes publiée depuis, notamment dans l'ordre des madrigaux[3]. L'édition moderne du cinquième livre fut comprise dans la publication de l'édition intégrale des œuvres de Gesualdo, de Wilhelm Weismann et Glenn Watkins, publiée dans la collection Deutscher Verlag für Musik en 1957–1967. HommagesIgor Stravinsky a orchestré les madrigaux no 14 (Asciugate i begli occhi) et la seconde partie du no 17 (Ma tu cagion de quella) de ce cinquième livre pour réaliser son Monumentum pro Gesualdo en 1960. Partition
Discographie
Bibliographie
Notes et références
Liens externes
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