Le cimetière principal de Mayence est le plus grand cimetière de Mayenceintra-muros et l'un des plus célèbres au monde. Il est situé dans le quartier de Mainz-Oberstadt ; de nombreuses célébrités y sont enterrées.
Histoire
L'une des sept collines de Mayence, appelée Linsenberg (car elle appartenait au Moyen Âge à l'évêque de Mayence), prit au Ve siècle le nom de val sacré, pour les cultures que l'on y réalisait alors.
L'abbaye de Dalheim acquiert le terrain au Moyen Âge pour y construire un cloître de repos et de convalescence. Après la sécularisation, à la fin du XVIIIe siècle, les jardins sont laissés à l'abandon et les propriétaires se succèdent, jusqu'au préfet du département de Mont-Tonnerre, André Jeanbon Saint André.
Avec la fermeture d'autres cimetières, en application tardive de la loi de 1765 interdisant les cimetières en ville, Mayence commença à manquer de lieux de sépultures.
Sous le consulat, Napoléon avait proclamé que « chaque citoyen a le droit d'être enterré quelle que soit sa race ou sa religion[1] ». Les détails sont donnés dans le Décret impérial sur les sépultures, le 23prairialan XII ()[2],[3], et le préfet de Mayence décrète la transformation de 2,8 hectares en cimetière. Il est conçu, en 1803, dans le style néo-classique avec de grands axes sous la forme, pour la première fois, d'un immense jardin à l'anglaise, aux allées accidentées, pourvues d'arbres et de plantes aux essences diverses et bordées de sépultures sculptées.
D'illustres sculpteurs et architectes feront de ce lieu un véritable musée dès le XIXe siècle. Ce n'est qu'à la fin du siècle, en 1903, que débutèrent les travaux du columbarium et du crématorium, dans un style néo-classique.
↑Réglant le cas des mécréants, des excommuniés, des comédiens et des pauvres. Au début du XIXe siècle, furent ainsi créés plusieurs nouveaux cimetières hors des limites de la capitale française : le cimetière de Montmartre au nord, le cimetière de l'Est, le cimetière du Montparnasse au sud et, à l'ouest de la ville, le cimetière de Passy.
↑Le décret dispose : « Aucune inhumation n'aura lieu dans les églises, synagogues, hôpitaux, chapelles publiques, et généralement aucun des édifices clos et fermés où les citoyens se réunissent pour la célébration de leurs cultes, ni dans l'enceinte des villes et des bourgs. »