Cimetière de Court-Saint-ÉtienneCimetière de Court-Saint-Étienne Vue d'ensemble sur le cimetière, centré sur le mausolée Goblet d'Alviella
Le cimetière de Court-Saint-Étienne est un cimetière communal situé sur le territoire de la commune belge de Court-Saint-Étienne en Brabant wallon. Son monument principal, le mausolée Goblet d'Alviella, fait l'objet d'un classement au titre des monuments historiques et comme patrimoine exceptionnel de la Région wallonne. Historique![]() Le premier cimetière situé sur le territoire de la commune remonte à plusieurs millénaires avant l'ère chrétienne[P 1]. On trouve en effet sur le plateau sablonneux de la « Quenique », sur la rive droite de l'Orne[P 1], les traces de tumuli des tribus dites « du Michelsberg » (3 000 ans av. J.-C.). On a découvert à cet endroit, et dans les environs, des tumuli avec mobilier (nécropole à tombelle) ou sans mobilier (nécropole à tombes plates)[P 1]. Un tumulus est figuré sur le premier quartier des armoiries de la commune. Durant l'ère chrétienne, les cimetières s'implantent autour des églises : il est cependant impossible de déterminer à quelle époque exacte le cimetière s'est formé autour de l'église Saint-Étienne de Court-Saint-Étienne[P 1]. Ce cimetière paroissial est resté en place jusqu'à la fin du XIXe siècle. Aujourd'hui désaffecté, il abrite encore quelques monuments funéraires ainsi que trois pierres scellées dans le mur de l'église (voir l'article consacré à l'église Saint-Étienne de Court-Saint-Étienne). Le cimetière paroissial, d'une superficie de 7 ares[P 2], étant devenu trop exigu, un nouveau cimetière, appelé « cimetière du Centre », est ouvert le 10 juillet 1885[P 3]. Ce cimetière, situé rue Defalque sur les hauteurs qui dominent le village de Court-Saint-Étienne (sur la route de Villers-la-Ville), est créé en regroupant deux parcelles[P 3] :
Dès 1886, la famille Goblet d'Alviella demande une concession pour y créer le mausolée Goblet d'Alviella, au centre de quatre allées qui coupent le cimetière en quatre parties égales (à l'époque)[P 4]. DescriptionLe « cimetière du Centre », longtemps appelé « nouveau cimetière » par les habitants du village, est composé de deux parties : le cimetière de 1885 et une extension plus récente qui en a doublé la superficie. La limite entre les deux parties se remarque au niveau du mur de clôture. Sépultures du XIXe siècleLa partie la plus ancienne du cimetière est riche en sépultures familiales de belle facture caractérisées par le style éclectique qui a marqué le XIXe siècle. Certaines de ces tombes sont légèrement postérieures à 1900 mais relèvent encore stylistiquement de ce XIXe siècle que les historiens font généralement terminer pour l'Europe en 1914 (concept de « Long XIXe siècle »). Mausolée Goblet d'AlviellaLe monument le plus important du cimetière est sans conteste l'imposant mausolée Goblet d'Alviella, édifié entre 1887 et 1889 par l'architecte Adolphe Samyn[P 4] et le sculpteur Georges Houtstont[2],[P 5]. Mélange d'art hindou, égyptien, grec, omeyyade, etc. il reflète les options philosophiques et les convictions religieuses universalistes de son commanditaire, le comte Eugène Goblet d'Alviella[3] (1846-1925).
Obélisque Packard-Hilton![]() Disque solaire ailé encadré de cobras. ![]() Épitaphe de Joseph Packard. ![]() Épitaphe de Katherine Hilton. Le sphinx couché au pied de l'obélisque. Juste à côté du mausolée Goblet d'Alviella se dresse un obélisque qui constitue le monument funéraire de la famille Packard-Hilton, liée à la famille Goblet d'Alviella par le biais de Margaret Alice Packard, épouse du comte Eugène Goblet d'Alviella. Par son style égyptien, cet obélisque en granit rose sur un socle de granit gris semble répondre au mausolée, dont un des sphinx est couché à ses pieds. La face orientale de l'obélisque est ornée du symbole du dieu égyptien Horus[P 6] qui surmonte également la porte qui donne accès au caveau du mausolée. Ce symbole est constitué d'un disque solaire ailé encadré de deux cobras[4], le cobra femelle (uræus) ayant dans l'antiquité égyptienne pour fonction de protéger le pharaon contre ses ennemis. Sous ce symbole est gravée l'épitaphe de Joseph Packard, décédé le 16 août 1888 à l'âge de 69 ans :
La face sud du monument porte l'épitaphe de son épouse Katherine Hilton, décédé le 12 février 1911 à l'âge de 76 ans :
Autres sépulturesLe cimetière abrite plusieurs autres monuments de style éclectique, d'une grande qualité :
Sépultures du XXe siècleLa stèle funéraire de Robert Henricot. Le cimetière abrite également plusieurs sépultures du XXe siècle dignes d'intérêt qui, contrairement à ce que l'on pourrait croire, ne sont pas toutes situées dans la moitié la plus récente du cimetière.
Carré d'honneurLe cimetière abrite un carré d'honneur[5] constitué de plus de 200 tombes de victimes de guerre, d'anciens combattants, de déportés et de résistants de la Première Guerre mondiale et de la Seconde Guerre mondiale. Il ne s'agit pas d'un cimetière militaire mais d'un ensemble de tombes de personnes qui sont décédées pour la plupart bien après les conflits en question. Les tombes, disposées sur dix rangées groupées deux par deux, sont toutes identiques : très sobres, elles sont constituées chacune d'une simple plaque verticale en pierre bleue de forme rectangulaire, sommée d'un demi-cercle. La partie médiane du carré d'honneur. Symboles et ornementsLes mains des époux. Le cimetière regorge de symboles et d'ornements :
Palmette. Acrotère. Personnalités inhumées
Bibliographie
Notes et référencesNotesRéférencesOuvrages
Autres
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