Le périmètre du cimetière est délimité par la rue du Clos-des-Ermites, la rue Carnot, la rue de la Gauchère et la rue Gardenat-Lapostol.
Le grand portail est situé 5 rue Carnot mais l'entrée du public se fait par le 4 rue du Clos-des-Ermites[2].
Historique
En septembre 1810, la municipalité crée un nouveau cimetière, afin de remplacer l'ancien cimetière de la Fouillée, jugé trop petit et trop proche des habitations du village qu'est encore Suresnes. Pour ce faire, l'abbé Huet, curé de la commune, vend un terrain aux autorités locales à un prix modeste. Il est trois fois plus grand que l'ancien cimetière. Dès l'année suivante, la famille de Vogüé y demande une concession[3],[2],[4].
Le 3 juin 1940, lors de la bataille de France, 28 bombes allemandes tombent sur Suresnes, donc quatre sur le cimetière Carnot[5].
En 2023, il compte 767 emplacements (concessions perpétuelles ou centenaires). Une dizaine d'inhumations ont lieu par an[6]. Un recensement amateur de mars 2024 dénombre 640 tombes encore lisibles[1].
Stèle de Jean-Baptiste Nicolas Dorothée Villar, « ministre de France » mort en 1808. Avocat toulousain, ministre plénipotentiaire à Mayence, puis à Gênes de 1794 à 1796, il était le frère de l’académicien Noël-Gabriel-Luce Villar. Il s'agit de l'une des plus anciennes sépultures du cimetière[7].
Ernest Bazin (1807-1878), professeur à la faculté de médecine et dermatologue. Son mausolée est orné d'un buste en bronze, réalisé par Eugène Delaplanche (1872)[7].
Jean Auguste Marc (1818-1886), illustrateur. Il achète une concession en 1875 pour y inhumer son fils mort à 22 ans et y reposera à son tour, comme d'autres membres de sa famille. Elle se trouve à côté d'une tombe accueillant les dépouilles de 13 soldats de la guerre franco-prussienne de 1870. La sépulture d'origine de la famille Marc est décrite ainsi par l'historien de Suresnes Edgard Fournier : « Un fût de colonne en marbre, placé sous un dais de style mauresque ; le dôme est surmonté d'une boule où on lit une inscription en lettres onciales dorées ». En 1995, il n'en reste que le soubassement avec un sol en carreaux de céramique, quelques marches, une croix et une plaque gravée des noms de la famille[8].
Pierre Carrier-Belleuse (1851-1932), peintre. Il est enterré dans la même tombe que la précédente, Laure Surville étant la grand-mère de son épouse[7].