Christine Cabasset ou Christine Cabasset-Semedo, née en , est une géographefrançaise spécialiste de l'Indonésie et du Timor oriental. Ses travaux portent sur le développement du tourisme en Indonésie avant de s'intéresser aux évolutions géopolitiques au Timor Oriental.
Biographie
Chrisine Cabasset naît en 1962[1]. Elle soutient son doctorat à l'université Paris 4 en 2000 avec pour thème « Indonésie, le tourisme au service de l'unité nationale ? : la mise en scène touristique de la nation »[2]. Après avoir travaillé un temps pour Terres d'aventure, elle est géographe pour plusieurs institutions[3]. Elle est chercheuse associée à l'Institut de recherche sur l'Asie du Sud-Est contemporain et au Centre Asie du Sud-Est[1].
Lors de sa thèse, elle traite du tourisme en Indonésie[9]. Elle s'intéresse à la mise en avant de certains groupes ethniques auprès des touristes, certains faisant l'objet d'un « intérêt touristique », grâce au travail des services publics touristiques ou par la mise en avant dans des articles, ces ethnies étant reconnues comme un des visages de l'Indonésie[10],[11]. Ce processus se fait aux dépens d'autres qui sont exclus et donc marqués politiquement comme ne représentant pas le pays[11],[12]. Elle montre également que le tourisme se réalise surtout à l'intérieur du pays (« tourisme domestique »), puis au niveau régional, participant aux travaux remettant en cause l'idée occidentale d'un tourisme en premier international[13]. Ce processus, qui se caractérise aussi par une reprise des pratiques touristiques en les adaptant aux pratiques locales, participe selon elle à une « transition touristique ».
Christine Cabasset s'intéresse ensuite de manière plus large aux évolutions géopolitiques en Asie du Sud-Est[14]. Elle analyse les débuts de la coopération dans l'ASEAN[15]. En poste à Bangkok lors des manifestations, elle explicite les évolutions politiques en Thaïlande[16],[17],[18]. Elle montre les modes d'actions de la jeunesse lors des manifestations, reprises d'autres pays d'Asie, face au gouvernement[19],[20].
Elle s'intéresse à la construction du Timor oriental, son évolution historique et géographique avec les déplacements de populations liées à son développement[21],[22]. Elle étudie ses relations avec la Chine, pays auprès de qui le pays est endetté et qui a offert la construction du palais présidentiel, du Ministère des affaires étrangères et le bâtiment où logent le Ministère de la défense et le Quartier général des forces armées[23].
Elle co-dirige plusieurs ouvrages de synthèse qui présentent chaque année les évolutions et enjeux géographiques en Asie du Sud-Est[24]. L'expertise de Christine Cabasset est également sollicitée par Courrier international[25], Radio France[26], RFI[27] et plusieurs réseaux nationaux de France 24[28].
Christine Cabasset-Semedo, Emmanuelle Peyvel, Isabelle Sacareau et Benjamin Taunay, « De la visibilité à la lisibilité : le tourisme domestique en Asie », Espace populations sociétés. Space populations societies, nos 2010/2-3, , p. 221–235 (ISSN0755-7809, DOI10.4000/eps.4118, lire en ligne, consulté le )
Christine Cabasset, Jean Couteau et Michel Picard, « La poldérisation de la baie de Benoa à Bali : vers un nouveau puputan ? », Archipel. Études interdisciplinaires sur le monde insulindien, no 93, , p. 231–234 (ISSN0044-8613, DOI10.4000/archipel.412, lire en ligne, consulté le )
Christine Cabasset, « Le rôle de la Chine dans l’intérêt accru des forces armées indonésiennes pour la sécurité régionale », Monde chinois, vol. 54, no 2, , p. 78 (ISSN1767-3755 et 2271-1929, DOI10.3917/mochi.054.0078, lire en ligne, consulté le )
↑Yves Boquet, « L’Asie du Sud-Est : quelles géographies ? », Bulletin de l’association de géographes français. Géographies, vol. 98, no 1, (ISSN0004-5322, lire en ligne, consulté le )
↑Franck Michel, « « Hello Mister ! » : quand les autochtones rencontrent les touristes en Indonésie: », Ethnologie française, vol. Vol. 32, no 3, , p. 475–487 (ISSN0046-2616, DOI10.3917/ethn.023.0475, lire en ligne, consulté le )
↑ a et bEmmanuelle Peyvel, « L’État socialiste comme cadre premier du développement touristique », dans L'invitation au voyage : Géographie postcoloniale du tourisme domestique au Việt Nam, ENS Éditions, coll. « De l’Orient à l’Occident », (ISBN978-2-84788-779-2, lire en ligne)
↑Anthony Goreau-Ponceaud, « Le tourisme aux Suds : vers une double émergence ? », Les Cahiers d’Outre-Mer. Revue de géographie de Bordeaux, vol. LXIX, no 274, , p. 291–314 (ISSN0373-5834, DOI10.4000/com.7915, lire en ligne, consulté le )
↑Luís Filipe F. R. Thomaz, « La chronologie historique de Timor Oriental », Archipel. Études interdisciplinaires sur le monde insulindien, no 93, , p. 199–217 (ISSN0044-8613, lire en ligne, consulté le )
↑« Comment le Timor oriental est devenu un petit « miracle » démocratique », Le Monde, (lire en ligne, consulté le )
↑(zh-Hans) « 国际纵横 - 东盟峰会:位于地缘政治中心的东盟在大国间寻求平衡 » [« Sommet de l'ASEAN : l'ASEAN au cœur de la géopolitique cherche l'équilibre entre les grandes puissances »], sur RFI - 法国国际广播电台, (consulté le )