Appartenant à une famille opposée à la république islamique en Iran, la mère et la tante maternelle de Chowra Makaremi sont toutes deux emprisonnées et assassinées par le régime entre 1981 et 1988. Son père s'exile en France en 1983 et elle le rejoint avec son frère aîné en 1986.
Chowra Makaremi étudie les sciences politiques en France et l'anthropologie au Canada, et est l'autrice de plusieurs ouvrages et articles de journaux sur la vie politique iranienne et les migrations humaines. En 2019, son film Hitch, une histoire iranienne retrace l'histoire de sa famille.
Fataneh est emprisonnée en et assassinée l'an suivant. Fatemeh se présente aux élections législatives ; elle est est arrêtée et emprisonnée en , avant sa sœur, puis assassinée par le corps des gardiens de la révolution islamique durant l'exécution des prisonniers politiques iraniens de 1988[1]. Hassan immigre en France en [2]. En , Chowra et son frère aîné Masrour, né en à Chiraz, trouvent aussi refuge en France. Masrour Makaremi est aujourd'hui orthodontiste et vit à Bergerac avec son épouse et leurs trois enfants[3],[4].
Chowra Makaremi a publié plusieurs ouvrages[9],[10],[11], dont :
Confinement des étrangers : entre circulation et enfermement, L'Harmattan, , 192 p.
Le Cahier d'Aziz : au cœur de la révolution iranienne, Gallimard, , 208 p.
Femme ! Vie ! Liberté ! : échos d'un soulèvement révolutionnaire en Iran, La Découverte, , 342 p.
Ouvrages collectifs
a participé à l'élaboration d'Alain Deneault, Delphine Abadie et William Sacher, Noir Canada : pillage, corruption et criminalité en Afrique, Québec, Écosociété, , 352 p.
codirectrice d'ouvrage avec Carolina Kobelinsky (dir.), Enfermés dehors : enquêtes sur le confinement des étrangers, Le Croquant, , 335 p. (ISBN978-2-914968-55-3)
L'honneur et la honte, Michael Herzfeld, Présentation et traduction de Chowra Makaremi, Dans La question morale, Presses universitaires de France, 2013
avec Véronique Bontemps et Sarah Mazouz, Entre accueil et rejet : ce que les villes font aux migrants, Paris, Le Passager clandestin, , 159 p.
avec comme coauteur et dessinateur Matthieu Parciboula, Prisonniers du passage, Steinkis, , 159 p.
Articles
avec Nicolas Jaoul, « Les réfugiés de La Chapelle victimes d’une répression disproportionnée », Le Monde, (lire en ligne)
« Prisonniers du passage: une ethnographie de la détention frontalière en France », Politika, (lire en ligne)
« Au procès des crimes de l’Etat iranien à Stockholm : les monologues du bourreau », Libération, (lire en ligne)
↑Émilie Delpeyrat, « Un Périgourdin défie le pouvoir iranien lors de la Coupe du monde du Qatar », Sud Ouest, (ISSN1760-6454, lire en ligne, consulté le )
↑ a et b« « Femme ! Vie ! Liberté ! », de Chowra Makaremi, et « Dans les rues de Téhéran », de Nila : révolte iranienne, leçon de rage », Le Monde.fr, (lire en ligne, consulté le )