Chiharu Shiota

Chiharu Shiota
Biographie
Naissance
Voir et modifier les données sur Wikidata (52 ans)
KishiwadaVoir et modifier les données sur Wikidata
Nom dans la langue maternelle
塩田 千春Voir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Formation
Activités
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A travaillé pour
Genre artistique
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Chiharu Shiota (塩田 千春, Shiota Chiharu?) née le à Kishiwada, est une artiste plasticienne japonaise de la performance et de l'installation. Elle vit et travaille à Berlin depuis 1996. Formée au Japon, en Australie et en Allemagne, Chiaru Shiota est célèbre surtout pour ses installations monumentales faites de réseaux complexes de fils de laine ou de coton. Elle explore les notions de matérialité, de perception psychique de l'espace, de mouvement et de rêve. Chiharu Shiota expose dans le monde entier. Elle fait ses débuts au Japon à la Triennale de Yokohama en 2001 avec Memory of Skin et représente le Japon à la 56e Biennale de Venise en 2015.

Biographie

Chiharu Shiota est née à Kishiwada le 20 mai 1972[1]. Ses parents dirigent une petite entreprise de fabrication de caisses à poisson[2]. Elle étudie à l’université Seika de Kyoto de 1992 à 1996. Elle y est l'élève du sculpteur Saburo Muraoka. Après un semestre d'échange à Canberra en 1993 à l'université nationale australienne, elle va étudier en 1996 à l'école des beaux-arts de Hambourg en Allemagne. De 1997 à 1999, elle étudie à la Haute École d'arts plastiques de Brunswick, puis en 1999 à l'Université des arts de Berlin[3]. A Brunswick, elle est l'élève de Rebecca Horn et, à Berlin, celle de Marina Abramović[4],[5]. Chiharu Shiota vit et travaille à Berlin depuis 1997[6],[7].

Œuvre

Le travail de Chiharu Shiota se caractérise par un mélange de performances artistiques (art performance) et d’installations spectaculaires pour lesquelles elle utilise en les accumulant de vieux objets comme des lits, des châssis de fenêtre, des chaussures ou encore des valises. Elle explore ainsi les relations entre passé et présent. À cela s’ajoute parfois une dimension onirique par le tissage de véritables toiles d’araignées complexes et impénétrables, généralement en cordelette noire, parfois aussi rouge. La simplicité des matériaux rend d’autant plus fort l’impact des œuvres. Ses principales influences sont Christian Boltanski, Annette Messager et William Kentridge[8]. Une grande part est laissée à l'improvisation[7].

Pour sa première installation d'envergure, Chiharu Shiota présente Memory of Skin à la Triennale de Yokohama en 2001[9]. Des tuniques de toile grossière, surdimensionnées, pendues à des pommeaux de douche d’où suinte de l’eau, parfois colorée. Le spectateur est irrémédiablement entraîné dans des réflexions sur les marques du temps qui passe, mais ce dispositif est aussi un poignant rappel des victimes gazées dans les centres d’extermination nazis[réf. nécessaire].

Pour le Festival international d'art de Setouchi, elle crée en 2010, Farther Memory, une structure en forme de tunnel, composée de 600 chassis de fenêtres. Le tunnel qui s'ouvre d'un côté sur l'océan, de l'autre, sur la rizière cultivée, symbolise le passé et le futur de l'île de Teshima[10].

En 2015, elle représente le Japon à la 56e Biennale de Venise, avec le projet Keys in the Hand[11].

En 2019, son exposition, The Soul Trembles, au musée d’Art Mori de Tokyo, constitue une rétrospective de ses œuvres depuis ses débuts dans les années 1990[12].

En 2024, à l'invitation de la Biennale d'Aix-en-Provence, elle présente trois installations, sous le titre commun Beyond consciousness. Elle dit y aborder « les mémoires universelles, la connectivité de tout et de tous, l’influence culturelle ou les processus dans notre corps ». Ces installations de fils rouges incorporent des lettres de reconnaissance, des meubles ou le visiteur lui-même pour une expérience personnelle [13],[14].

Les œuvres de Chiharu Shiota sont éphémères, mais elle vise à laisser une impression durable[7]. Elle réalise des installations immersives dans lesquelles un espace entier est traversé de fils de couleur généralement noire ou rouge, couleurs qui selon l'artiste peuvent être associées au ciel nocturne ou au cosmos pour la première, au sang ou au fil rouge du destin selon certaines traditions asiatiques pour la seconde[12].

Chiharu Shiota est représentée par la Galerie Templon[15].

« Dans mon travail, j’essaie de trouver un sens à la vie, à la connexion et à la mort. Je m’inspire de mes émotions et de mes expériences, mais il ne s’agit pas seulement de moi. Nous pensons tous que nous traversons la vie seuls et que nous sommes les seuls à avoir certaines pensées et sentiments dans notre cœur, mais nous sommes connectés de plusieurs manières. Nos souvenirs sont une partie cruciale de notre identité. C’est l’importance de la mémoire qui nous dit qui nous sommes, ce que nous avons fait de notre vie et avec qui nous étions connectés. Alors que notre cerveau détient une collection personnelle et intime de souvenirs, cette collection est inconnue des autres jusqu’à ce que vous partagiez avec eux votre expérience et vos sentiments ». »Beyond consciousness, 2024

Expositions personnelles (sélection)

Prix – Nominations

  • 2020 : Prix Mainichi des arts[37]
  • 2019 :
  • 2018 : Bacon Prize, the A.R.T foundation, Japon[38]
  • 2009 : Prix de la culture Montblanc[38], Docks Art Fair, Galerie Christophe Gaillard
  • 2008 :
    • The Minister of Education, Culture, Sports, Science and Technology's Art
    • Encouragement Prize for New Artists, Japon[34]
    • Sakuya Kono Hana Prize, Osaka City, Japon[39]
  • 2005 : Agency for Cultural Affairs (Bunka-cho), Japon[40]
  • 2004 : Arbeitsstipendium Bildende Kunst der Senatsverwaltung für Wissenschaft, Forschung, Kultur, Berlin[40]
  • 2003 : Pola Art Foundation[40]
  • 2002 :
    • Philip Morris K.K Art Award 2002[40]
    • Akademie Schloss Solitude, scholarship[40]

Collections

Bibliographie

  • 2009 :
    • Unconscious Anxiety, galerie Christophe Gaillard, France
    • When Mind Takes Shape, lecture book of Kobe Design University, Shinjuku Shobo, Japon (ISBN 978-4-88008-395-7)
  • 2008 :
    • Zustand des Seins / État d´Être / State of Being, CentrePasquArt, Biel / Bienne, Suisse, Verlag für Moderne Kunst Nürnberg (ISBN 978-3-940748-44-7)
    • Breath of the Spirit, National Museum of Art Osaka, Japon
  • 2007 : From In Silence, Kanagawa Kenmin Hall, Kanagawa Arts Foundation, Japon
  • 2005 : Raum / Room, Haus am Lützowplatz Berlin, Allemagne (ISBN 3-934833-17-9)
  • 2003 :
    • a-i-r- laboratory / december 2003, Centre for Contemporary Art, Ujazdowski Castle, Varsovie, Pologne (ISBN 83-85142-87-8)
    • The Way Into Silence, solo show, Württembergischer Kunstverein Stuttgart, Hrsg: Andrea Jahn, Verlag Das Wunderhorn (ISBN 3-88423-211-8)

Notes et références

  1. (en) Biography, Chiharu-shiota.com
  2. (en) Shiota Chiharu, The Soul Trembles, Bijutsu Press, (ISBN 978-4-568-10519-3)
  3. (en) « CHIHARU SHIOTA », sur KÖNIG GALERIE (consulté le )
  4. (en-US) admin, « Chiharu Shiota », sur NASTY Magazine, (consulté le )
  5. « Shiota Chiharu: The Soul Trembles| TFAM », sur www.tfam.museum (consulté le )
  6. Musées royaux des Beaux-arts de Belgique, « Chiharu Shiota Me Somewhere Else. Exposition Focus »,
  7. a b et c « Chiharu Shiota tisse les fils fragiles de l’existence », Le Monde,‎ (lire en ligne, consulté le )
  8. a et b Valérie Duponchelle, « Les robes fantômes de Chiharu Shiota », sur Lefigaro.fr,
  9. « ArtAsiaPacific: The Essential Works of Chiharu Shiota », sur artasiapacific.com (consulté le )
  10. (en-US) « Farther Memory », sur www.setouchiexplorer.com, (consulté le )
  11. « 56e BIENNALE DE VENISE : CHIHARU SHIOTA, « THE KEY IN THE HAND », PAVILLON JAPONAIS », sur INFERNO, (consulté le )
  12. a b et c (en) « The Largest, Most Comprehensive Exhibition Ever of Shiota Chiharu’s Work ».
  13. Jean-Luc Cougy, « Chiharu Shiota - Beyond consciousness à Aix-en-Provence », sur En revenant de l'expo !, (consulté le )
  14. Francesca Caruana, « L’éternité éphémère de Chiaru Shiota », sur ArtsHebdoMédias, (consulté le )
  15. Jean-Marie Wynants, « Les enchevêtrements de Chiharu Shiota », Le Soir,‎ (lire en ligne)
  16. « Home of memory-Chiharu Shiota | Cnap », sur www.cnap.fr (consulté le )
  17. « Détail », sur archives.lamaisonrouge.org (consulté le )
  18. (en-GB) « Chiharu Shiota. Earth and blood | NF Galería » (consulté le )
  19. « Chiharu Shiota: Small Room », sur www.artnet.fr (consulté le )
  20. « The Key in the Hand - Japan Pavilion at the 56th International Art Exhibition – la Biennale di Venezia », sur 2015.veneziabiennale-japanpavilion.jp (consulté le )
  21. « Chiharu Shiota investira le pavillon japonais à la Biennale de Venise 2015 », sur Le Journal Des Arts (consulté le )
  22. (it) ARTE it Srl, « Chiharu Shiota. Follow the Line - Mostra - Roma - Istituto Giapponese di Cultura - Arte.it », sur www.arte.it (consulté le )
  23. (it) « follow the line », sur galleria.mimmoscognamiglio.com (consulté le )
  24. (it) « Chiharu Shiota in mostra a Milano | Artribune », (consulté le )
  25. « L’artiste Chiharu Shiota tisse sa toile au Bon Marché lors de l’exposition « Where are we going? » », sur LVMH, (consulté le )
  26. « En images : Chiharu Shiota émerveille Le Bon Marché », sur Beaux Arts (consulté le )
  27. « Chiharu Shiota — Destination — Galerie Templon — Exposition », sur Slash Paris (consulté le )
  28. « Une oeuvre d'art investit l'église Saint-Joseph », sur Ouest-France.fr, (consulté le )
  29. AMC, « Derniers jours pour découvrir Perret sublimé par Chiharu Shiota, au Havre », amc-archi.com,‎ (lire en ligne, consulté le )
  30. « CHIHARU SHIOTA, « BLACK RAIN », DANIEL TEMPLON BRUXELLES », sur INFERNO, (consulté le )
  31. « Chiharu Shiota — Inner Universe — Galerie Templon — Exposition », sur Slash Paris (consulté le )
  32. « TEMPLON », sur Templon (consulté le )
  33. « Exposition Memory under the Skin par Chiharu Shiota », sur Le Japon à Paris (consulté le )
  34. a et b « Biennale Aix », sur Biennale Aix (consulté le )
  35. (en-US) « Review of Chiharu Shiota at Kunsthalle Praha », sur Berlin Art Link, (consulté le )
  36. « Chiharu Shiota | RMN - Grand Palais », sur www.grandpalais.fr (consulté le )
  37. « Chiharu Shiota », sur AWARE Women artists / Femmes artistes (consulté le )
  38. a b c et d « Chiharu Shiota | Domaine de Chaumont-sur-Loire », sur domaine-chaumont.fr (consulté le )
  39. « Chiharu Shiota: Breath of the Spilit | 2008 | Past | Exhibitions | NMAO:The National Museum of Art, Osaka », sur www.nmao.go.jp (consulté le )
  40. a b c d et e (en) « Chiharu Shiota. The Hand Lines by Actar Publishers - Issuu », sur issuu.com, (consulté le )
  41. « Collection - Chiharu Shiota », sur Fondation Villa Datris (consulté le )

Liens externes

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