Ses habitants sont appelés les Chnérants. Il est courant d'appeler cette commune « Chne » (prononcer /ʃnə/).
Géographie
Localisation
La commune est située dans la basse vallée de la Vologne et entourée d'éminences boisées. D'où le nom du village qui signifie « (groupe de) maisons au milieu de chênes » en ancien français[réf. nécessaire].
La commune se situe à la croisée entre la RD 159 (ancienne route nationale 59bis), reliant Pouxeux à Raon-l'Étape, et la RD 11 reliant Épinal au Tholy. Cette dernière a été deviée afin de contourner le village de Cheniménil (et le village limitrophe de Docelles) par le nord, en surplombant légèrement la vallée de la Vologne. L'ancien tracé de la RD 11 est devenu pour partie la RD 44g, courte route départementale qui relie le centre de Cheniménil à la limite orientale de l'agglomération docelloise.
Le village était également desservi, jusqu’à fin 2018, par la gare de Docelles - Cheniménil, située sur la ligne de chemin de fer d'Épinal à Saint-Dié-des-Vosges. Usuellement cinq trains y marquaient quotidiennement l'arrêt dans chaque sens. Une desserte par voie routière (cars TER) s’est substituée depuis, avec arrêt à proximité immédiate de la gare.
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 9,5 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 16,7 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 425 mm, avec 14,1 jours de précipitations en janvier et 10,8 jours en juillet[4]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Le Roulier_sapc », sur la commune du Roulier à 4 km à vol d'oiseau[6], est de 10,2 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 000,2 mm.
La température maximale relevée sur cette station est de 38,1 °C, atteinte le ; la température minimale est de −18,3 °C, atteinte le [Note 1],[7],[8].
Au , Cheniménil est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[11].
Elle est située hors unité urbaine[12]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction d'Épinal, dont elle est une commune de la couronne[Note 2],[12]. Cette aire, qui regroupe 118 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[13],[14].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de donnéeseuropéenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (56 % en 2018), en diminution par rapport à 1990 (56,9 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante :
forêts (35,6 %), terres arables (27,6 %), prairies (19,6 %), zones agricoles hétérogènes (8,8 %), zones urbanisées (8,4 %)[15]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 2].
Toponymie
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Histoire
Le nom de Chinumasnil est attesté dès 1156 dans un document conservé aux archives de Meurthe-et-Moselle sous la cote H 333. Cheniménil faisait partie du bailliage de Bruyères. Il y avait, sur son territoire, trois seigneuries : Saint-Pierre, Raigecourt (ou Rachecourt) et Parois. À la Révolution, elles étaient réunies et appartenaient au seigneur du village. Outre les amendes champêtres, il prélevait le tiers des locations des terrains communaux affermés et acensés[16].
L’église était annexe de Docelles.
Cheniménil a fait partie du canton de Docelles jusqu’au 19vendémiairean X ().
Politique et administration
Découpage territorial
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En 2014, le budget de la commune était constitué ainsi[20] :
total des produits de fonctionnement : 1 092 000 €, soit 918 € par habitant ;
total des charges de fonctionnement : 1 040 000 €, soit 874 € par habitant ;
total des ressources d’investissement : 457 000 €, soit 384 € par habitant ;
total des emplois d’investissement : 1 024 000 €, soit 861 € par habitant ;
endettement : 200 000 €, soit 168 € par habitant.
Avec les taux de fiscalité suivants :
taxe d’habitation : 20,36 % ;
taxe foncière sur les propriétés bâties : 13,36 % ;
taxe foncière sur les propriétés non bâties : 30,70 % ;
taxe additionnelle à la taxe foncière sur les propriétés non bâties : 38,75 % ;
cotisation foncière des entreprises : 17,36 %.
Population et société
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[21]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[22].
En 2021, la commune comptait 1 245 habitants[Note 3], en évolution de +4,45 % par rapport à 2015 (Vosges : −3,05 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
De 2004 à 2009, le stade de Cheniménil a accueilli le Festiv'Art Cirk'Ô'Zik qui se déroulait fin juin. Les deux premières éditions, en 2004 et 2005, ont duré deux jours (vendredi avec un concert d'ouverture et samedi). Les éditions suivantes, en 2006, 2008 et 2009, se sont concentrées sur l'après-midi et la soirée du samedi (le festival ne s'est pas tenu en 2007). La cinquième et dernière édition s'est déroulée le , avec en tête d'affiche Les Fatals Picards et Congopunq.
Économie
Industrie
La plus importante industrie du village était la filature qui a cessé son activité le [25].
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
Sanctuaire de Mercure, situé dans la forêt domaniale de Tannières[26], sur le territoire de la commune voisine d'Archettes.
Ruines du Château-sur-Perle, demeure seigneurale, tirant son nom des perles pêchées dans la Vologne, dont la construction fut, en 1473, autorisée sur la colline du Paroy, au nord du village, par le duc René II de Lorraine à Gérard de Haraucourt, sénéchal de Lorraine. Le guide Joanne (1883) indique que ce château renfermait autrefois une chapelle dite Notre-Dame-des-Neiges, but d'un pèlerinage très fréquenté, et qu'à la fin du XIXe siècle, bien que la chapelle eût disparu, le pèlerinage avait toujours lieu[27].
Église Saint-Jean-Baptiste, construite en 1860 et restaurée en 1945. L'orgue de Jacquot-Lavergne[28] a été construit en 1956[29],[30].
Alain Mimoun, y résida de quelques années afin notamment de s’entraîner à ses épreuves de course de fond sur la piste d'athlétisme en gravier du stade George-Boucher et dans les longs chemins que constitue la forêt de Tannières.
Coupé en chevron versé : au premier d’or à la tour d’argent ajourée et maçonnée de sable accostée de deux branches de chêne de sinople, en bande à dextre et en barre à senestre, au second de gueules aux deux écheveaux d’argent, en bande à dextre et en barre à senestre ; au chevron renversé d’azur chargé de sept besants d’argent brochant sur la partition.
Commentaires : La tour figure le château aujourd'hui ruiné et les branches de chêne évoquent le nom de la commune. La Vologne est figurée par le chevron renversé, elle est chargée de perles d’argent. Enfin les écheveaux représentent la filature de Chéniménil.
Pour approfondir
Bibliographie
Château-sur-Perle. D’après un article paru dans les « Mémoires de l’Académie de Stanislas », Année 1869.
Pierre-Henri Mathieu, La Seconde Guerre mondiale dans la région d'Éloyes, Épinal, Association de recherches archéologiques et d'histoire d'Éloyes et dans ses environs, , 513 p. (ISBN2-9513453-1-3), chapitre IX p.171 à 188 : Cheniménil-Docelles.
Pierre-Henri Mathieu, La vie rurale et son patrimoine, l’eau, la forêt et l’agriculture de montagne dans la région d’Éloyes, Épinal, Association de recherches archéologiques, histoire et patrimoine d'Éloyes et de ses environs, , 654 p. (ISBN2-9513453-2-1), IIe partie : L'eau, la forêt, la vie à la campagne puis détail des recherches présenté dans chaque commune, p. 654 : Cheniménil.
↑Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
↑ a et bDaniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
↑Préfecture de la région Grand Est, « Arrêté préfectoral no 2023/488 portant modification des limites territoriales des arrondissements du département des Vosges », Recueil des actes administratifs Édition du , , p. 71-83 (lire en ligne [PDF], consulté le )
↑Association d’Étude pour la Coordination des Activités Musicales (ASSECARM), Orgues de Lorraine : Vosges., Orgues Lorraine Vosges, Metz, Éditions Serpenoise, , 677 p. (ISBN978-2-87692-093-4).
Présentation de l'orgue de la commune : pages 187 à 189
↑Jean-Marc Toussaint, 100 portraits d'hommes et de femmes qui réussissent en dehors des Vosges, Strasbourg, Les cahiers de La Liberté de l'Est. Une réalisation des Éditions La Nuée Bleue, , 144 p.
Numéro 3. Emmanuelle Riva l'artiste absolue, pp. 140 à 142