Le chemin des Étroits rencontre les voies suivantes, dans l'ordre des numéros croissants (« g » indique que la rue se situe à gauche, « d » à droite) :
Le chemin des Étroits porte un nom très ancien : ce toponyme se rencontre déjà à la fin du XIIe siècle (in podio dels Estreits en latin médiéval, 1191). Ce site « des Étroits » désigne l'étroite terrasse qui surplombe la Garonne, au pied de la falaise des coteaux de Pech-David et de Vieille-Toulouse. Il fallut cependant attendre 1948 pour que le chemin prenne officiellement ce nom. Il était aussi désigné, depuis le XIVe siècle au moins, comme le chemin de Vieille-Toulouse ou le chemin de Lacroix-Falgarde, deux villages auxquels il conduit[3].
Histoire
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Patrimoine et lieux d'intérêt
Service municipal des Eaux
no 21 : usine élévatoire. Le premier établissement du Service municipal des Eaux occupe une vaste parcelle entre le chemin des Étroits (actuel no 21) et le chemin des Côtes-de-Pech-David (emplacement de l'actuel no 37). Il est construit entre 1927 et 1932 afin de pourvoir aux besoins croissants de la population, et particulièrement de rive droite de la Garonne. Les bâtiments en bord de Garonne abritent l'usine élévatoire qui, par un aqueduc de 350 mètres, mène les eaux jusqu'aux bâtiments du chemin des Côtes-de-Pech-David où se trouvent les systèmes de filtrage[4]. Fournissant 35000 m3 d'eau potable par jour à l'origine, la production est portée à 150000 m3 en 1981 à la suite de la construction de la nouvelle usine de production d'eau potable de Pech David[4]. L'usine élévatoire et son logement de fonction se situent en bordure du chemin des Étroits, face à la Garonne. Les fondations en sont profondes d'une dizaine de mètres et abritent un réservoir rectangulaire de 26 mètres sur 6 mètres, où est stockée l'eau directement puisée dans le fleuve. L'usine est bâtie en brique, quoique des bandeaux d'enduit simulent des assises de pierre. La façade principale est symétrique, éclairée par de grandes fenêtres en plein cintre et surmontée d'un entablement qui alterne des triglyphes et une frise de carreaux en céramique. Une large corniche débordante en béton couronne les élévations. La travée centrale est mise en valeur par un pignon à redents où prend place l'inscription « VILLE DE TOULOUSE / SERVICE DES EAUX / 1932 », surmontée des armoiries de la ville de Toulouse[4],[5].
no 97 : villa Les Moines (deuxième moitié du XIXe siècle)[9],[10].
no 118 : villa Charry. La villa est construite en 1935 pour les week-ends de la famille du docteur Joseph Charry. Il fait appel à l'architecte Robert Armandary, qui avait déjà dressé en 1926 les plans de sa maison principale, no 3 rue Saint-Bernard. La ville, d'architecture Art déco, fait face à la Garonne. L'influence du style « paquebot » se fait sentir dans le choix des fenêtres en forme de hublots, d'un avant-corps arrondi ouvert d'un large bow-window et du toit-terrasse. Mais dans les années 1990, la villa est classé en zone rouge du plan de prévention des risques, à cause du risque d'éboulement : elle est démolie en 2001[11],[12].
A. Boutetes, « La singulière histoire du chemin des Étroits », Histoire des communications, Société d'histoire des communications dans le Midi de la France, no 77, 1980.
Magali Fuchs et Élisabeth Martin, Site du chemin des Étroits, DREAL Midi-Pyrénées, 2001.