Chemin de fer de Benguela
Le chemin de fer de Benguela (CFB; en portugais : Caminho de Ferro de Benguela), aussi appelé chemin de fer Katanga-Benguela[1], est une ligne de chemin de fer qui traverse la région centrale de l'Angola et le sud de la République démocratique du Congo, dans une direction d'ouest en est. Cette ligne constitue la plus grande et la plus importante voie ferrée du sud-ouest de l'Afrique. Il se connecte de la ville de Lobito, en Angola, à la ville de Tenke, au Congo, où il se connecte au Chemin de fer Le Cap – Le Caire (Kindu-Congo à Port Elizabeth-Afrique du Sud)[2]. Son terminal est le port de Lobito, sur la côte atlantique, d'où s'exporte toutes sortes de produits, du minerai aux aliments, aux composants industriels, aux cargaisons vivantes, etc. Sa compagnie qui l'exploite dans la section angolaise de Lobito à Luau, est la Compagnie de chemin de fer Benguela-E.P.[3]. Le tronçon de Dilolo à Tenke est administré par la Société nationale des chemins de fer du Congo[4],[5],[6]. ConnexionsLe CFB relie le port de Lobito sur l'Atlantique, en Angola, au réseau ferroviaire de la province du Katanga, en République démocratique du Congo, et à la Zambie. Par la circulation à travers la Zambie vers Beira et Dar es Salaam sur l'océan Indien, le chemin de fer de Benguela est un élément d'une ligne transcontinentale. Il est aussi raccordé, indirectement, au système ferroviaire d'Afrique du Sud. HistoireLe , un conseil administratif lança une mission d'étude pour la construction du chemin de fer pour accéder à l'arrière-pays et aux gisements minéraliers du Congo belge. Le , Sir Robert Williams, qui était l'ami de Cecil Rhodes, obtient une concession de 99 ans et initie la construction du rail qui commence le . Le , l'exploitation ferroviaire se fait jusque Huambo. Pour des raisons financières, les travaux ne reprennent qu'en à partir de Chinguar, et la liaison vers Luau à la frontière du Congo est terminée le [7]. Le [7], la ligne Lobito-Dilolo-Tenke-Elisabethville est opérationnelle et se révèle très profitable. En , le tonnage des marchandises transportées atteint 925 000 tonnes en transit et 900 000 tonnes en trafic interne[7]. La guerre d'indépendance déclenchée en provoque l'arrêt du trafic passager en provenance du Katanga fin - début 1968[8]. Après l'indépendance, la guerre civile angolaise entraîne, en [9], l'arrêt de l'exploitation, et une grande partie de l'infrastructure est endommagée ou détruite. RelanceAprès que la concession à la société privée Caminho de ferro de Benguela SARL soit échue en , le gouvernement angolais reprend la ligne et forme l'entreprise Caminho de ferro de Benguela E.P., entreprise publique dépendant directement du ministère de transport. La conclusion de la paix en 2003 permet finalement d'entamer la reconstruction des lignes ferroviaires d'Angola, et aussi du Chemin de fer de Benguela. En 2006, la China Railway 20 Bureau Group Corporation commence la réhabilitation de 1 344 km de voie entre Lobito et Luau[10]. En août 2011, l'exploitation commerciale du tronçon entre Benguela et Huambo reprend. À cette fin, des gares ferroviaires sont construites pour le chargement de marchandises et de personnes à Benguela et Huambo. En 2011, une fabrique de production de traverses est construite à Luena dans la province de Moxico avec la capacité de 50 000 traverses par an[11]. En 2012, l'exploitation commerciale du port de Lobito reprend, et la ligne s'étend de nouveau à Luena. En 2015, la ligne couvre finalement l'ensemble du territoire angolais, atteignant à nouveau la ville de Luau[12]. Le , la liaison Lobito-Luau entièrement rénovée est officiellement livrée par le consortium chinois[10]. En , le transport de minerai en provenance du Congo reprend par l'acheminement d'un millier de tonnes de concentré de manganèse depuis Kisenge[13]. Par contre, il n'y a toujours pas de trains de marchandises en provenance de Kolwezi vu l'état du tronçon Kolwezi-Dilolo et la décrépitude du matériel ferroviaire congolais[14]. Gares principalesLes principales gares entre Lobito et Tenke sont:
Voir aussi
Références
|
Portal di Ensiklopedia Dunia