La commune fait partie du parc naturel régional des Monts d'Ardèche, couvert en grande partie par les monts du Vivarais, que l'on retrouve à l'est du village avec le mont Signon, il est doté, depuis 2014, du label Géoparc mondial attribué par l'UNESCO pour son patrimoine géologique extraordinaire[4].
En effet, les monts d'Ardèche sont connus pour leur volcanisme[5], Chaudeyrolles n'y fait pas exception puisqu'il est située sur des roches volcaniques[6] et plus précisément du basalte datant de 8 à 10 millions d'années (époque géologique miocène)[7]. Étant situé dans la région du Velay, on y retrouve également des bassins sédimentairesoligocène et quaternaire ainsi qu'un dôme granito-migmatitique développé à la fin du Carbonifère[8].
Des formations sablo-argileuses à argilo-sableuses et des rivières de pierre sont aussi observables sur le territoire de la commune. A l'ouest du village, on retrouve le plateau de Saint-Front, un pays d’altitude relativement élevée (presque partout supérieure à 1 100 m), formé d'empilements de coulées basaltiques qui sont dans l’ensemble datées de 11 à 7,5 Ma. Par ailleurs, des dépôts phréatomagmatiques sont responsables de la formation des maars de Chaudeyrolles[9].
La superficie de la commune est de 18,9 km2. L'altitude du territoire varie entre 1 124 m et 1 744 m[Note 2].
Hydrographie
Le territoire de Chaudeyrolles est délimité à l'ouest par le Lignon du Velay. De plus, la commune est traversée par deux cours d'eau, le Salin et la rivière du Rimande[10]. On trouve également en son centre les « Narces de Chaudeyrolles », un ancien cratère volcanique ayant fait place à une tourbière[11].
Paysages
Paysages de Chaudeyrolles
Le village et le mont Signon.
La tourbière des Narces de Chaudeyrolles et le mont Mézenc.
La zone humide des Narces de Chaudeyrolles et le mont Mézenc.
La roche Pointue ou la dent du Diable dans le nord du mont Mézenc.
L'Auvergne-Rhône-Alpes est divisée en neuf unités paysagères, le village de Chaudeyrolles fait partie de l'une d'entre eux, « Les Hautes-Terres »[12],[13], il s'agit d'un paysage caractéristique de la région. Relativement plat, ses grands plateaux d'altitude permettent d'observer la grandeur des massifs l'entourant[14].
Face à ce paysage particulier, les hommes ont dû s'adapter, notamment aux conditions climatiques. On y retrouve donc beaucoup de petites maisons regroupées dans des villages, des potagers abrités par des bouquets de hêtres ou de sorbiers ainsi que des murets pour délimiter les aménagements[15].
La commune est située sur le mont Mézenc, un sommet montagneux d'origine volcanique situé au sud-est du Massif central. Par ailleurs, elle est la jonction — avec les communes de La Rochette et des Estables — du sommet Nord qui culmine à 1 744 m d'altitude. De ce fait, elle fait partie de la région montagneuse du massif du Mézenc.
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 6,2 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 15,5 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 094 mm, avec 11,8 jours de précipitations en janvier et 6,9 jours en juillet[16]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Les Estables_sapc », sur la commune des Estables à 6 km à vol d'oiseau[18], est de 6,9 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 226,7 mm[19],[20]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[21].
Milieux naturels et biodiversité
Le réseau Natura 2000 est un réseau écologique européen de sites naturels d’intérêt écologique élaboré à partir des Directives « Habitats » et « Oiseaux ». Ce réseau est constitué de Zones Spéciales de Conservation (ZSC) et de Zones de Protection Spéciale (ZPS). Dans les zones de ce réseau, les États Membres s'engagent à maintenir dans un état de conservation favorable les types d'habitats et d'espèces concernés, par le biais de mesures réglementaires, administratives ou contractuelles. L'objectif est de promouvoir une gestion adaptée des habitats tout en tenant compte des exigences économiques, sociales et culturelles, ainsi que des particularités régionales et locales de chaque État Membre. Les activités humaines ne sont pas interdites, dès lors que celles-ci ne remettent pas en cause significativement l’état de conservation favorable des habitats et des espèces concernés[22]. Les sites Natura 2000 présents sur le territoire communal de Chaudeyrolles sont au nombre de deux : le « Mézenc » et la « Haute Vallée du Lignon »[23].
L’inventaire des zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) a pour objectif de réaliser une couverture des zones les plus intéressantes sur le plan écologique, essentiellement dans la perspective d’améliorer la connaissance du patrimoine naturel national et de fournir aux différents décideurs un outil d’aide à la prise en compte de l’environnement dans l’aménagement du territoire. Le territoire communal de Chaudeyrolles comprend six ZNIEFF : le « Mont Mézenc », les « sucs et prairies d'altitude du massif du Meyzenc », « Mézenc - Meygal », les « sommets du Mézenc, secteur d'Auvergne », les « Narces de Chaudeyrolles » et la « Haute Vallée du Lignon »[24].
Au , Chaudeyrolles est catégorisée commune rurale à habitat très dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[26].
Elle est située hors unité urbaine[I 1] et hors attraction des villes[27],[28].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de donnéeseuropéenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (53,2 % en 2018), en augmentation par rapport à 1990 (46,5 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante :
prairies (48,3 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (25,7 %), forêts (20,8 %), zones agricoles hétérogènes (4,9 %), espaces ouverts, sans ou avec peu de végétation (0,4 %)[29].
L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).
Le tableau ci-dessous présente la typologie des logements à Chaudeyrolles en 2018 en comparaison avec celle de la Haute-Loire et de la France entière. Une caractéristique marquante du parc de logements est ainsi une proportion de résidences secondaires et logements occasionnels (44,2 %) supérieure à celle du département (16,1 %) et à celle de la France entière (9,7 %). Concernant le statut d'occupation de ces logements, 78,7 % des habitants de la commune sont propriétaires de leur logement (80 % en 2013), contre 70 % pour la Haute-Loire et 57,5 pour la France entière[I 4].
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Le nom en occitan est Chaudairòlas. Le nom de la commune vient de Caldeiroles, du latin caldariola, signifiant « petite chaudière » , au pluriel, pour désigner probablement une source (Ernest Nègre).
Histoire
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Dans son histoire, le nom de la commune a plusieurs fois changé d'orthographe, passant de « Chaudeirolles » en 1793, à « Chanderjolles » en 1801, pour finalement devenir le « Chaudeyrolles » actuel[35].
Le conseil municipal de Chaudeyrolles, commune de moins de 1 000 habitants, est élu au scrutin majoritaire plurinominal[39] avec liste ouverte et panachage[40]. Le maire, à la fois agent de l'État et exécutif de la commune en tant que collectivité territoriale, est élu par le conseil municipal au scrutin secret lors de la première réunion du conseil suivant les élections municipales, pour un mandat de six ans, c'est-à-dire pour la durée du mandat du conseil[41]. Compte tenu de la population communale, le nombre de sièges à pourvoir lors des élections municipales de 2020 est de 11. Les onze conseillers municipaux sont élus au premier tour avec un taux de participation de 64,66 %[42].
La commune de Chaudeyrolles est enregistrée au répertoire des entreprises sous le code SIREN 214 300 667. Son activité est enregistrée sous le code APE 84.11Z, correspondant aux administrations publiques générales[44].
En 2020, le budget communal s'équilibrait à 489 000 € dont 216 000 € en section de fonctionnement et 273 000 € en investissement. La part d'impôts locaux dans les produits de fonctionnement s'établissait à 17,69 %, contre 28,26 % pour la strate de communes équivalente, avec des taux d'imposition fixés à 15,77 % pour la taxe d'habitation (y compris THLV), 9,02 % et 40,38 % pour la taxe foncière sur le bâti et le non-bâti. Par ailleurs l’encours de la dette communale s’établit à 1 312 €/habitant contre 588 €/habitant pour la strate[45].
Population et société
Démographie
Évolution démographique
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[46]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[47].
En 2021, la commune comptait 125 habitants[Note 4], en évolution de +25 % par rapport à 2015 (Haute-Loire : +0,11 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à 30 ans s'élève à 30,5 %, soit en dessous de la moyenne départementale (31 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à 60 ans est de 31,3 % la même année, alors qu'il est de 31,1 % au niveau départemental.
En 2018, la commune comptait 66 hommes pour 46 femmes, soit un taux de 58,93 % d'hommes, largement supérieur au taux départemental (49,13 %).
Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.
Pyramide des âges de la commune en 2018 en pourcentage[I 7]
Hommes
Classe d’âge
Femmes
0,0
90 ou +
2,1
10,0
75-89 ans
14,6
21,4
60-74 ans
14,6
27,1
45-59 ans
39,6
5,7
30-44 ans
6,3
22,9
15-29 ans
18,8
12,9
0-14 ans
4,2
Pyramide des âges du département de la Haute-Loire en 2021 en pourcentage[I 8]
En 2018, la population âgée de 15 à 64 ans s'élève à 73 personnes, parmi lesquelles on compte 72,7 % d'actifs (70,1 % ayant un emploi et 2,6 % de chômeurs) et 27,3 % d'inactifs[Note 5],[I 9]. Depuis 2008, le taux de chômage communal (au sens du recensement) des 15-64 ans est inférieur à celui de la France et du département.
La commune est hors attraction des villes[Carte 2],[I 12]. Elle compte 17 emplois en 2018, contre 22 en 2013 et 17 en 2008. Le nombre d'actifs ayant un emploi résidant dans la commune est de 52, soit un indicateur de concentration d'emploi de 32,8 % et un taux d'activité parmi les 15 ans ou plus de 53,3 %[I 13].
Sur ces 52 actifs de 15 ans ou plus ayant un emploi, 16 travaillent dans la commune, soit 31 % des habitants[I 14]. Pour se rendre au travail, 65,5 % des habitants utilisent un véhicule personnel ou de fonction à quatre roues, 5,5 % les transports en commun, 5,4 % s'y rendent en deux-roues, à vélo ou à pied et 23,6 % n'ont pas besoin de transport (travail au domicile)[I 15].
Entreprises par secteur d'activité
Nombre d'établissements par secteur d'activité au 31 décembre 2019[I 16]
Nombre
%
Ensemble
11
100 %
Industrie manufacturière, industries extractives et autres
3
27,3 %
Construction
1
9,1 %
Commerce de gros et de détail, transports, hébergement et restauration
5
45,5 %
Autres activités de services
2
18,2 %
Lieux et monuments
Col de la Croix de Peccata, plus haut col routier de la Haute-Loire, en limite sud de la commune par la RD 274.
Ancien site du château du Mézenc, au lieu dit Le Chastelas[51]. Le château occupe un dyke volcanique à environ 1 506 m d'altitude. Il a été habité principalement entre la seconde moitié du Xe et la fin du XIIe siècle, et ensuite ponctuellement jusqu'au XVe siècle. La basse-cour, dont les terrasses sont situées entre 1 470 et 1 490 m, est dominée par son donjon[52].
↑Les distances sont mesurées entre chefs-lieux de communes par la voie routière et évaluées à l'aide d'un calculateur d'itinéraires.
↑Répertoire géographique des communes (RGC) 2015. En 2016, le RGC a été remplacé par la base Admin Express qui ne comporte plus que l'altitude moyenne de la commune, les altitudes minimale et maximale pouvant être trouvées par un système d'information géographique.
↑Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
↑Les inactifs regroupent, au sens de l'Insee, les élèves, les étudiants, les stagiaires non rémunérés, les pré-retraités, les retraités et les autres inactifs.
↑Centre de ressources régional des paysages d'Auvergne-Rhône-Alpes, « Ensemble paysager du Mézenc » (consulté le ).
↑ a et bDaniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )