Charles Sallandrouze de LamornaixCharles Sallandrouze de Lamornaix
Charles-Jean Sallandrouze de Lamornaix, né le à Paris et mort le à Paris, est un industriel et un homme politique français. BiographieVie familialeD'une famille originaire de Felletin, Charles Sallandrouze de Lamornaix est le fils du manufacturier Jean Sallandrouze, sieur de Lamornaix (1760-1826), membre du Conseil général des manufactures et chevalier de la Légion d'honneur, et d'Octavie-Geneviève Dabit (1781-1849). Par sa mère, il est le notamment le parent d'Étienne Jumentier et de Nicolas-Pierre Paillart. Marié à sa cousine germaine Octavie Estier, fille du notaire parisien Charles-Alexis Estier et de Victoire-Eugénie Dabit, et belle-sœur de Casimir Leconte, il est le père de :
Carrière industrielleÀ l'âge de dix-huit ans, il devient propriétaire et directeur des manufactures de tapisseries[1] d'Aubusson et de Felletin, dans la Creuse, fondées par son père en 1802. Il acquiert l'hôtel de Montholon, situé au no 23 boulevard Poissonnière à Paris, pour l'employer comme dépôt général et boutique parisienne des manufactures Sallandrouze[2]. Il s'intéresse aux questions économiques et industrielles, publiant en 1829 la Législation des brevets d'invention. Président de la chambre consultative des arts et manufactures d'Aubusson, membre du Conseil général des Arts et manufactures au ministère du Commerce (1840) et rapporteur de la commission des brevets d'invention, il est chargé par le gouvernement d'une mission en Espagne en 1845, afin d'y étudier la situation économique. À son retour, il est nommé chevalier puis officier (1847) de la Légion d'honneur. Il est également décoré de l'ordre de Charles III d'Espagne et de l'ordre d'Isabelle la Catholique à la même époque. Primé à différentes expositions, il est commissaire général et délégué du gouvernement français à l'exposition universelle de 1851 à Londres, vice-président du jury à celle de Paris en 1855 et membre adjoint de la Commission impériale de celle de 1867. Il est fait commandeur de l'ordre du Christ et de l'ordre de Léopold en 1851[3],[4]. Il est membre de la Société internationale des études pratiques d'économie sociale et collabore au Dictionnaire des arts et manufactures de Charles Laboulaye. Carrière politiqueCommandant de la garde nationale d'Aubusson et membre du Conseil général de la Creuse pour le canton d'Aubusson de 1841 à sa mort, il se présente aux élections législatives dans le deuxième collège de la Creuse, à Aubusson, mais est battu, le , par Étienne-Émile Cornudet des Chaumettes, avec 80 voix contre 127. Quatre ans plus tard, le , il est cette fois élu par 128 voix sur 248 votants et 270 inscrits dans le même collège contre M. de Nalèche. À la Chambre, c'est un député indépendant et libéral-conservateur. Il soumet un amendement demandant des réformes « sages, modérées, parlementaires » qui est rejeté par la Chambre le 17 février 1848[5]. Après la révolution de 1848 et la proclamation de la Deuxième République, il est élu cinquième des sept représentants de la Creuse à l'Assemblée constituante par 18 949 voix sur 49 820 votants. Siégeant à droite, il fait partie du comité du Travail, vote pour les poursuites contre Louis Blanc et Caussidière, pour l'incompatibilité des fonctions, pour l'ensemble de la Constitution, pour l'interdiction des clubs et pour l'expédition de Rome. Il refuse la candidature aux élections législatives de 1849. Rallié à la politique de Louis-Napoléon Bonaparte, il approuve le coup d'État du 2 décembre 1851 et se fait élire au Corps législatif comme candidat du gouvernement dans la deuxième circonscription de la Creuse le par 22 266 voix sur 23 560 votants et 37 951 inscrits, puis le par 17 963 voix sur 18 224 votants et 37 254 inscrits et le par 17 110 voix sur 18 643 votants et 35 563 inscrits. Membre de la majorité, il est promu officier de la Légion d'honneur le . Publications
Mandats de députés
Notes et références
Sources
Voir aussiArticle connexeLien externe
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