Charles Huntziger
Charles Huntziger, né le à Lesneven (Finistère) et mort accidentellement le à Bréau-et-Salagosse (Gard), est un général français. Général d'armée, il signe l'armistice du en forêt de Compiègne. Il est nommé commandant en chef des forces terrestres de la France de Vichy et, de à , également ministre de la Guerre. Il meurt dans un accident d'avion, de retour d'une mission en Afrique française du Nord. BiographieFamilleCharles Léon Clément Huntziger naît le , dans une famille alsacienne qui avait refusé l'annexion de 1871 par l'Allemagne et s'était fixée en Bretagne. FormationÉlève au lycée de Nantes, il intègre Saint-Cyr et en sort en 1900 à l'âge de 20 ans[2],[3] : il fait partie de la promotion Marchand. Il choisit de servir dans l'infanterie coloniale. Première Guerre mondialePendant la Première Guerre mondiale il sert sur le front d'Orient. Il est le chef du bureau d’opérations à l’état-major du corps expéditionnaire allié. Il participe en 1918 à l’élaboration du plan d’offensive du général Franchet d’Esperey contre les troupes germano-bulgares en Serbie et à la signature d'un armistice entre les Alliés et la Bulgarie. Entre-deux-guerresEn 1924 il est affecté en Chine comme commandant du corps d'occupation à Tien-Tsin[4]. En 1933 il est nommé commandant supérieur des troupes du Levant. Il participe alors aux négociations pour le rattachement à la Turquie du sandjak d'Alexandrette, alors partie de la Syrie sous mandat français. Nommé chevalier dans l'ordre national de la Légion d'honneur en 1915, il est élevé à la dignité de grand officier de l’ordre le [5]. Il entre au Conseil supérieur de la guerre en 1938. Seconde Guerre mondialeEn mai- pendant les deux mois de l'offensive allemande contre la France, il commande d'abord la IIe armée, puis le 4e groupe d'armées dans les Ardennes. Le il assiste à Vouziers à une représentation du théâtre aux armées[6] alors que les services de renseignement militaire l'ont averti de l'attaque imminente allemande[7]. Il subit le la percée de Sedan avec la IIe armée. Ses réactions ont ensuite été jugées inappropriées, comme l'envoi de blindés légers sans appui d'artillerie, et son absence d'initiative a grandement facilité la réussite de l'offensive allemande. Cependant, il a ensuite su se défausser et, par d'habiles manœuvres, transférer sa responsabilité sur le général Corap[8]. Il préside la délégation française chargée de signer l'armistice du dans la clairière de Rethondes, près de Compiègne, puis celle chargée de signer l’armistice du près de Rome. Il siège ensuite à la Commission allemande d'armistice à Wiesbaden. Il est commandant en chef des forces terrestres après la signature des armistices de . Il est nommé ministre de la Guerre le . À ce titre, le suivant il est l'un des signataires de la loi portant statut des juifs. Le il est confirmé à son poste dans le second gouvernement Pierre-Étienne Flandin puis de nouveau confirmé le dans le gouvernement de l'amiral Darlan, lequel lui succédera à sa mort trois mois plus tard. Le il cite à l'ordre de l'armée le colonel Maurice Mathenet pour sa gestion des opérations de retraite. MortIl meurt dans un accident d’avion au retour d’une mission d’inspection en Afrique du Nord le [9]. Le Potez 662, immatriculé F-ARAY, qui le ramène à Vichy s'écrase, dans le brouillard et sous la neige[10], dans les reliefs des Cévennes[11],[12] à un kilomètre au nord-ouest du col du Minier (Gard), dans la forêt de l'Aigoual, dans la zone nord-ouest du territoire de la commune de Bréau-et-Salagosse, à la limite du territoire de la commune de Dourbies[13], à une altitude de 1 214 m. Six autres personnes meurent dans cet accident. Ses funérailles ont lieu le en l'église Saint-Louis de Vichy. Un service est célébré à la cathédrale Notre-Dame de Paris. C'est le groupement 18 des Chantiers de Jeunesse qui découvre en premier l'épave et va mener les recherches. Une sacoche est découverte par l'assistant Merian, permettant d'identifier les passagers[14]. Informé de sa mort, Adolf Hitler adresse un télégramme de condoléances au maréchal Pétain : « Veuillez agréer, Monsieur le Maréchal, mes sincères condoléances pour la mort tragique du général Huntziger et de ses officiers[15]. » En un monument élevé à l'endroit précis de l’accident[16] est inauguré en présence du ministre de la Guerre[10]. Quelques mois plus tôt, en [10], une stèle avait été érigée à proximité du point de chute de l’avion, en bordure de la route départementale no 48[17],[18]. Sa veuve est la première femme récipiendaire de l'ordre de la Francisque[19]. Son gendre est Jacques Martin-Sané. Décorations
Notes et références
Voir aussiArticles connexesBibliographie
Liens externes
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