Charles DelezenneCharles Delezenne
Charles Delezenne, sur la façade de l'Institut de Physique de Lille.
Compléments Membre de l'Institut Charles Édouard Joseph Delezenne (Lille, - ) est un mathématicien, physicien, chimiste, inventeur et surtout enseignant. Membre de l'Institut (Académie des sciences) à partir de 1855, il fut aussi un membre éminent de la Société des sciences, de l'agriculture et des arts de Lille (à partir de 1806). Cette société savante a conservé trace de ses travaux sur la l'optique, l'acoustique, l'électricité, l'électromagnétisme, mais aussi sur la météorologie et l'aréométrie (mesure de la densité de liquides et/ou de solides). On se souvient de lui dans le nord de la France, et tout particulièrement à Lille comme ayant été le premier promoteur de l'enseignement de la physique et de la chimie[1]. BiographieFils d'un petit mercier de Lille, Charles Delezenne se passionne pour l'étude des mathématiques et de la physique qu'il apprend à Paris, presque en autodidacte, faute de trouver les professeurs qu'il souhaiterait. Ces deux sciences et leur enseignement l'occuperont toute sa vie durant. Quand Napoléon Bonaparte, premier Consul, décide de réformer l'instruction publique, Charles Delezenne est désigné par Sylvestre-François Lacroix comme professeur dans l'école fondée par Mme Campan à Saint-Germain-en-Laye où il enseigne notamment aux enfants des Beauharnais et des Napoléon (le jeune Beauharnais et Jérôme Bonaparte). L'histoire ne semble pas avoir retenu ce qui a motivé son départ de ce poste pour celui de professeur dans un lycée de Paris en 1803. Le roi de Westphalie l'invite à enseigner en son pays, mais Delezenne décline cette invitation pour se consacrer en France à l'enseignement. En 1803, il est « maître de mathématiques » dans un des lycées de Paris ; en 1805, il rentre remplacer à Lille, dans l'école secondaire communale, rue des Arts, le professeur Testelin[2] qui y détenait la chaire de Mathématique. Delezenne y restera jusqu'en 1836, année de sa retraite. En 1817, il avait ouvert pour le compte de la municipalité (bien avant la création d'une Faculté des Sciences qui ne verra jour qu'en 1854), un cours public de physique, financé par la mairie. Delezenne y a assuré ce cours durant 31 ans (jusqu'en 1848). En 1823, alors que les départements du Nord et du Pas-de-Calais sont en plein développement industriel, la municipalité lilloise a ouvert à la demande de Delezenne, une « chaire de chimie appliquée aux arts industriels ». Comme titulaire de la chaire, Delezenne a été chercher un certain Charles-Frédéric Kuhlmann alors âgé de 20 ans dans les laboratoires de son ami Vauquelin. Kulhmann fera ensuite une brillante carrière industrielle, de chercheur et enseignant dans le Nord de la France[3]. Les enseignements de Charles Delezenne en physique et de Frédéric Kuhlmann en chimie appliquée aux arts industriels dans le cadre des écoles académiques de Lille sont les fondations de l'enseignement des sciences industrielles lilloises, préalables à la création de la Faculté des sciences de Lille et de l'École des arts industriels et des mines (École centrale de Lille). ŒuvresInventionsIl a inventé divers instruments scientifiques simples, dont
OuvragesOuvrages de Charles Delezenne à la Bibliothèque nationale de France[4] :
Distinctions
Notes et références
Voir aussiBibliographie: document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.
Articles connexesLiens externes
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