Charles Deckers, né à Anvers le et mort le à Tizi Ouzou en Algérie, est un père blanc belge assassiné dans le cadre d'une action terroriste menée par le GIA.
Charles Deckers naît à Anvers le . Il est le troisième d'une famille qui comptera 9 enfants. Il fit du scoutisme à la 2e unité VVKS d'Anvers, au Collège Notre Dame - Onze Lieve Vrouwcollege.
Nommé à Alger en 1950, il y fut aussi aumônier d'une troupe Scout de France dans la casbah.
À partir de 1955, il dirige un foyer pour jeunes à Tizi Ouzou en Kabylie. Par la suite, il y prend la direction d'un centre de formation professionnelle[1].
Après l'indépendance de l'Algérie en 1962, et tandis que de nombreux missionnaires rentrent au pays, il décide néanmoins de rester.
En 1972, il acquiert la nationalité algérienne. Reconnu pour son action, il est particulièrement bien intégré à la population de Kabylie, sa maîtrise de la langue l'aidant à se faire « Berbère avec les Berbères » ; il enseigne même l'arabe aux jeunes filles du collège de Tadmaït. Son influence sur la jeunesse déplaît. Le centre de formation est fermé et, désormais persona non grata, Charles Deckers est contraint de rentrer en Belgique en 1977[1].
En Belgique, il co-fonde un centre de documentation : El Kalima, pour apporter informations et soutiens auprès de ceux qui sont en contact avec la population maghrébine, au premier rang desquels, les enseignants. Pendant trois années il assure ainsi des missions d'inspection pédagogique pour l'enseignement libre[1].
Après avoir travaillé un temps au Yémen, il est de retour à Alger, en 1987, en tant que curé de la Basilique Notre-Dame d'Afrique. Fidèle à ses valeurs, il y recrée un centre de formation professionnelle et une association œuvrant à une meilleure compréhension entre catholiques et musulmans[1].