La chapelle datant du XIe siècle et le cimetière sont classés au titre objet des monuments historiques depuis 1946[1],[2].
La chapelle a la particularité architecturale de posséder deux absides en hémicycle placées à chaque extrémité de la nef. Sa construction de style roman, fait apparaître dans ses détails des techniques de l'époque carolingienne.
Historique
La chapelle a été construite sur une église paléochrétienne, et cette église était érigée sur un temple païen.
Plusieurs éléments sont alors réutilisés pour la construction de la chapelle, tels que les autels votifs, des cippes funéraires, divers statues et des sarcophages du Moyen Âge.
En 1943, des traces de peintures romanes ont été découvertes par l'abbé Ajustro, curé de Saint-Plancard.
En 1945, l'abbé Ajustro, l'abbé Laffargue (curé de Miramont) et Georges Fouet (instituteur) entreprennent un "décapage au canif" de l'enduit recouvrant les peintures[2],[3].
En 1945, l'archéologue Georges Fouet découvre de nombreuses pierres datant de l'époque gallo-romaine dans le sol et les murs de la chapelle. Cet ancien site païen aurait été consacré à Sutugius, divinité assimilée à Mars[2],[3].
Dans les années 1950, le peintre et décorateur Moras réalise une première restauration des peintures murales[2].
En 1964, l'entreprise Malesset entreprend une seconde restauration et conservation des peintures murales de l'abside et de absidiole[2].
En 2010, la Région Midi-Pyrénées choisi Jean-Marc Stouffs (restaurateur de peintures murales et d'antiquités) pour réaliser une étude approfondie des peintures[2].
Description
Intérieur
Dans la partie arrière de la chapelle, sont exposés un sarcophage, des fragments d'autels votifs, d'auges, d'urnes funéraires romaine et de statues de l'époque gallo-romaine.
↑ a et bWilliam Seston, « Jean Laffargue et Georges Fouet, Peintures romanes, vestiges gallo-romains à Saint- Plancard (Haute- Garonne), 1948 », Revue des Études Anciennes, vol. 50, no 1, , p. 193–194 (lire en ligne, consulté le )
[Durliat 1978] Marcel Durliat et Victor Allègre, « La chapelle Saint-Jean-des-Vignes à Saint-Plancard », dans Pyrénées romanes, La Pierre-qui-Vire, Zodiaque, coll. « la nuit des temps » (no 30), , 2e éd., 379 p., p. 35-43, 67, planches 1 à 10
[Ottaway 1994] John Ottaway, « Une application du CD photo aux peintures murales : l'exemple de Saint-Plancard », Mélanges de l'école française de Rome. Moyen Âge, t. 106, no 1, , p. 311+13 (lire en ligne)
[Rocacher 1996] Jean Rocacher, « La chapelle Saint-Jean des Vignes à Saint-Plancard », dans Congrès archéologique de France. 154e session. Monuments en Toulousain et Comminges. 1996, Paris, Société française d'archéologie, , 355 p., p. 151-158
[Ducos 2000] Jacques Ducos, Le Patrimoine des Communes de la Haute-Garonne, t. 2, Paris, Flohic édition, coll. « Le patrimoine des communes de France , 31 », (ISBN9782842340810), p. 1063-1066
[Garland 2000] Emmanuel Garland, « Les peintures murales romanes de l'ancien diocèse de Comminges : chapelle Saint-Jean-des-Vignes à Saint-Plancard », Revue de Comminges et des Pyrénées centrales, t. 116, , p. 577-585 (lire en ligne)