Chapelle Notre-Dame-des-Bonnes-Œuvres-et-des-Sept-Dormants

Chapelle Notre-Dame-des-Bonnes-Œuvres-et-des-Sept-Dormants
Image illustrative de l’article Chapelle Notre-Dame-des-Bonnes-Œuvres-et-des-Sept-Dormants
Fenêtres de l'ancien réfectoire.
Présentation
Culte Catholicisme romain
Type Chapelle
Rattachement Diocèse d'Autun, Chalon et Mâcon
Début de la construction XIIe siècle : réfectoire
Architecte Jean Roidot-Houdaille
Autres campagnes de travaux 1763 : transformation en salle de spectacles
1873 : transformation en chapelle
Style dominant Néogothique
Date de désacralisation XXe siècle
Protection Logo monument historique Classé MH (1875)
Site web www.biennale-autun.comVoir et modifier les données sur Wikidata
Géographie
Pays France
Région Bourgogne-Franche-Comté
Département Saône-et-Loire
Commune Autun
Coordonnées 46° 56′ 41″ nord, 4° 18′ 01″ est
Géolocalisation sur la carte : Autun
(Voir situation sur carte : Autun)
Chapelle Notre-Dame-des-Bonnes-Œuvres-et-des-Sept-Dormants
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Chapelle Notre-Dame-des-Bonnes-Œuvres-et-des-Sept-Dormants

La chapelle Notre-Dame-des-Bonnes-Œuvres-et-des-Sept-Dormants est une chapelle décultualisée située place Saint-Barbe à Autun (Saône-et-Loire) en France. Elle est fondée en 1873 dans l'ancien réfectoire du Chapitre, daté du XIIe siècle. Abandonnée au cours des années 1960, elle abrite depuis les années 2000 un espace culturel.

L'édifice est classé au titre des monuments historiques au sein du groupe cathédral et canonial.

Histoire

Réfectoire du Chapitre

La première attestation du groupe canonial remonte au IVe siècle. Le réfectoire du Chapitre, adjacent au presbytère, semble avoir été édifié au XIIe siècle, mais aucun document à propos de sa construction et de ses transformations n'est connu[1].

La première mention du bâtiment remonte aux États de Bourgogne de 1763[1], lorsque l'intendant de province Villeneuve donne l'ordre d'édifier une salle de spectacles à Autun, qui manquait à la ville. Le maire et les échevins, par l'entremise du comte de La Guiche, requièrent au Chapitre de pouvoir utiliser ce qui est alors leur ancien réfectoire. La transformation, réalisée sur les plans de Le Jolivet, ne dure qu'un an et coûte plus de 4 000 livres[2].

Seulement, le Chapitre demande la destruction de la salle un an après sa transformation afin de pouvoir réutiliser le bâtiment. Il conclut un accord avec le maire afin de pouvoir reprendre le bâtiment dès qu'une nouvelle salle sera érigée. Ce n'est qu'en 1779, après plusieurs retards, qu'un nouvel édifice conçu spécifiquement pour des spectacles voit le jour — à l'emplacement de l'actuel théâtre, place du Champ-de-Mars[2].

Transformation en chapelle

À la Révolution, les bâtiments capitulaires sont venus comme bien national[3]. À la fin des années 1860, l'ancien réfectoire accueille des logements, qui sont dans un état misérable d'après le contemporain Harold de Fontenay[1]. Il est acquis en 1870 par le curé de la cathédrale, l'abbé Pompanon, qui le fait aménager en chapelle trois ans plus tard afin d'accueillir le catéchisme, ainsi que les réunions des associations pieuses[1]. La chapelle est érigée dans un style néogothique[4] par l'architecte autunois Jean Roidot-Houdaille[1] et est placée sous le vocable de Notre-Dame des Bonnes-Œuvres[1].

En 1875, les éléments de l'ancien réfectoire sont classés au titre des monuments historiques au sein du groupe cathédral et canonial. Ce classement est prolongé en 2017 à la totalité du bâtiment, comme pour l'ensemble du groupe cathédral[5].

Lieu d'exposition et d'art

Abandonné au cours des années 1960[4], l'édifice est acquis en 2009[6] par Marie-Luce et Jérôme Lequime, qui le transforment en un espace culturel d'art contemporain. Après plusieurs représentations, il est inauguré en 2013[7]. Dès son acquisition, ses nouveaux propriétaires ajoutent au vocable de la chapelle, décultualisée, les Sept Dormants d'Éphèse. Hommage à l'islamologue catholique Louis Massignon[6], la référence à cette croyance similaire aux religions chrétienne et islamique symbolise la volonté de faciliter les rencontres inter-culturelles au sein du lieu[4].

L'Association des amis de la chapelle organise des spectacles, expositions, ainsi que des « rencontres éthiques » à partir de 2018 avec des personnalités littéraires[8]. Une première biennale d'arts sacrés contemporains est organisée en 2017 dans plusieurs lieux de la ville[9] et est reconduite en 2019 puis en 2021.

Architecture

Notes et références

  1. a b c d e et f Harold de Fontenay (préf. Anatole de Charmasse), Autun et ses monuments, Autun, Dejussieu père et fils, , 541 p. (lire en ligne), p. 404.
  2. a et b Harold de Fontenay, Épigraphie autunoise : inscriptions du moyen âge et des temps modernes, pour servir à l'histoire d'Autun, t. II, Autun, Dejussieu père et fils, , 415 p. (BNF 34096702, lire en ligne), « Salle de spectacle et halle au blé », p. 344-347.
  3. « Les lieux d'exposition », sur Biennale internationale Autun (consulté le ).
  4. a b et c « Qui sommes-nous ? », sur Biennale internationale Autun (consulté le ).
  5. « Groupe cathédral et canonial », notice no PA00113097, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
  6. a et b Biennale d'art sacré contemporain : dossier de presse, , 30 p. (lire en ligne [PDF]), p. 30.
  7. J.-François Clanet, « Patrimoine. Inauguration de la chapelle Notre-Dame des bonnes œuvres », sur Le Journal de Saône-et-Loire, (consulté le ).
  8. Meriem Souissi, « L’éthique au cœur des rencontres de la Chapelle des sept dormants », sur Le Journal de Saône-et-Loire, (consulté le ).
  9. Isabelle de Gaulmyn, « L'Art sacré contemporain s'affiche à Autun », sur La Croix, (consulté le ).

Voir aussi

Articles connexes

Bibliographie

  • Jacques-Gabriel Bulliot, « Notice sur l'ancien réfectoire du chapitre d'Autun », Annales de la Société éduenne, Société éduenne,‎ , p. 151-174 (lire en ligne).
  • François Hédeline, « Des lieux injustement méconnus à Autun : La chapelle Notre-Dame des Bonnes-Œuvres et des Sept Dormants d'Éphèse », Vents du Morvan, no 79,‎ .

Liens externes