Cennino Cennini

Cennino Cennini
Cennino Cennini, évêque béatifié et pape béatifié, Gemäldegalerie, Berlin
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Œuvres principales

Cennino Cennini ou Cennino d'Andrea di Cennini ou Cennino de Colle (Colle di Val d'Elsa v. 1360 - Florence, v. 1440)[1], est un peintre et écrivain toscan de la période gothique tardive, qui a été l'élève à Florence d'Agnolo Gaddi.

Biographie

Il est l'élève d'Agnolo Gaddi avec qui il collabora à de nombreuses fresques à Florence et dans d'autres villes de Toscane, notamment dans l'église San Francesco de Volterra où il peignit un cycle sur le thème de l'Enfance de Jésus. Cennino Cennini a travaillé, ensuite pour le mécène Francesco da Carrara à Padoue où sa présence est attestée entre 1398 et 1400.

Il est surtout connu en tant qu'auteur du Libro dell'arte ou Traité de la peinture, depuis lors considéré comme l'une des sources incontournables en histoire de l’art.

Œuvres

Bien que l'attribution de ses peintures ne soit pas certifiée, on lui concède néanmoins :

  • Vie de saint Étienne, cycle de fresques du couvent San Lucchese près de Poggibonsi,
  • La Naissance de la Vierge, de l’église des Capucins de Colle di Val d'Elsa, conservée à la pinacothèque nationale, Sienne,
  • La Vierge à l’Enfant, collection Hyland à Greenwich (Connecticut),
  • La Vierge à l’Enfant, collection Algranti à Milan.

Le Livre de l'art

Nativité de Marie, entre 1390 et 1400, Sienne, Pinacothèque Nationale

Outre ses productions picturales, Cennini a écrit un ouvrage[2], le Libro dell'arte (Livre de l'art ou Traité de la peinture), considéré comme un véritable traité de l'art de la Renaissance, marquant le passage de l'art du Moyen Âge à celui de la Renaissance.

Il contient toutes sortes de conseils tant sur les techniques de peinture, sur les couleurs, les pinceaux, les fresques. Il y reconnait l'apport de Giotto qui a rendu « latin » l'art byzantin.

Le manuscrit de cet ouvrage, qui fait partie de la Bibliothèque Laurentienne de Florence, est daté de 1437.

Écrit à l’articulation des XIVe et XVe siècles à Padoue, il s'agit du premier traité écrit en langue vulgaire (soit, non pas en latin mais, ici, en italien) connu à ce jour.

Le mot « art » y est utilisé, comme dans la Divine comédie de Dante, dans son acceptation moderne d'art pratiqué par des artistes et non d'artisanat accompli par des artisans[3].

Ce livre a été traduit pour la première fois en français en 1858 par le peintre Victor Mottez[4].

Articles connexes

  • Giorgio Vasari le cite dans Le Vite dans la notice biographique d'Agnolo Gaddi.
  • Wolf-Dietrich Löhr et al. (Ed.): Fantasie und Handwerk. Cennino Cennini und die Tradition der toskanischen Malerei von Giotto bis Lorenzo Monaco, Catalogue de l'exposition Gemäldegalerie Staatliche Museen zu Berlin, Hirmer Verlag München 2008 (ISBN 978-3-7774-4115-3)

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Notes et références

  1. (it) Boskovits, M., Kunsthistorisches Institut in Florenz, Max-Planck-Institut, « Cennino Cennini - pittore nonconformista. », Mitteilungen des Kunsthistorischen Institutes in Florenz,‎ , pp. 201-222 (ISSN 0342-1201, e-ISSN 25322737[à vérifier : ISSN invalide], lire en ligne Accès libre)
  2. en langue volgare mélange de toscan et de vénitien.
  3. Édouard Pommier, Comment l'art devient l'Art, Gallimard, 2007.
  4. Cette traduction a été republiée en 2009 par les éditions L'Œil d'or en décembre 2009, sous le titre Libro dell'arte, Traité des arts, 192 pages (ISBN 978-2-913661-34-9). Une autre traduction française, plus moderne, avait été publiée par les éditions Berger-Levrault, en 1991.