Elle se fait généralement par application d'un fer chauffé à blanc sur la plaie, pour stopper l'hémorragie. Auparavant, au Moyen Âge, Abulcassis dans son ouvrage Al-Tasrif promouvait des cautères pour l'hémostase.
Historiquement, la cautérisation était considérée comme un moyen de prévention des infections, mais la recherche actuelle montre qu'en réalité, elle en augmente le risque en causant des dommages supplémentaires aux tissus, procurant ainsi un environnement plus hospitalier au développement des bactéries[1].
Exemples de cautérisations médicales
La cautérisation du nez est indiquée chez des patients présentant des hémorragies à répétition secondaires à une tâche vasculaire. Le traitement consiste à cautériser les vaisseaux responsables. La cautérisation nasale peut entrainer un syndrome de nez vide[2],[3],[4].
Le kératocône utilise la cautérisation chimique pour reformer une cornée
Le nitrate d'argent est l'ingrédient actif de la caustique lunaire, procédé consistant à entourer une sorte d'aiguille de coton et de tremper celle-ci dans la solution de nitrate d'argent, pour ensuite l'appliquer quelque temps sur les parois de la muqueuse afin de la cautériser.
Cautérisés notoires
Louis XIV, cautérisé au palais après qu'il eut été déchiré par l'extraction d'une dent.
Cautérisation chimique
Cette expression désigne les formes de brûlures externes ou internes induites par des substances acides ou alcalines, ou des produits tels que le ciment ou les phénols[5].
Les acides causent des nécroses, une coagulation et une décoloration des tissus.
Les brûlures alcalines (fréquentes dans l'industrie) se traduisent par des protéinates, graisses saponacées avec des lésions parfois profondes. S'agenouiller dans le ciment peut causer des crevasses qui se développent en profondeur et nécessitent parfois une excision suivie d'une greffe cutanée[5].
Notes et références
↑(en) Peter W Soballe, Narayan V Nimbkar, Isaac Hayward, Thor B Nielsen et William R Drucker, « Electric Cautery Lowers the Contamination Threshold for Infection of Laparotomies », The American Journal of Surgery, vol. 175, no 4, , p. 263–6 (PMID9568648, DOI10.1016/S0002-9610(98)00020-8)
↑(en) Steven M. Houser, « Surgical Treatment for Empty Nose Syndrome », Archives of Otolaryngology–Head & Neck Surgery, vol. 133, no 9, , p. 858–863 (ISSN0886-4470, DOI10.1001/archotol.133.9.858, lire en ligne, consulté le ) :
« Although total turbinate excision is most frequently the cause of ENS, lesser procedures (eg, submucosal cautery, submucosal resection, cryosurgery) to reduce the turbinates may cause problems as well if performed in an overly aggressive manner. »
↑Saafan, « Empty nose syndrome: etiopathogenesis and management », sur www.ejo.eg.net (consulté le ) : « ENS is a complication of middle and/or inferior turbinate surgery, most frequently total turbinate excision, but also with minor procedures such as submucosal cautery, submucosal resection, laser therapy, and cryosurgery if performed in an aggressive manner »