Catherine Dorion
Catherine Dorion, née le à Québec, est une comédienne, auteure et femme politique québécoise. Membre de Québec solidaire, elle représente la circonscription de Taschereau à l'Assemblée nationale du Québec de 2018 à 2022. BiographieCatherine Dorion naît en 1982. Elle est la dernière des neuf enfants de Louis Dorion, avocat de la ville de Québec. Son grand-père, Noël Dorion a été député fédéral progressiste-conservateur[1],[2]. Elle est également la nièce du géographe Henri Dorion. L'actrice Nathalie Coupal et la chorégraphe Geneviève Dorion-Coupal, deux des filles de ce dernier, sont ses cousines. Elle grandit dans le quartier Saint-Jean-Baptiste à Québec. Elle est élevée par sa mère, Claudette Brasseur, une sténographe judiciaire, son père les ayant quitté lorsque Catherine était âgée d'un an[3]. Elle fait ses études au Québec, en Espagne, au Chili, en Russie et à Londres (Royaume-Uni), tout en ayant l'occasion de voyager dans plus d'une trentaine de pays. Elle est diplômée du Conservatoire d'art dramatique de Québec (2004), titulaire d’un baccalauréat en Relations internationales et Droit international de l’UQAM (2009) et d'une maîtrise en sciences politiques (War Studies) du King's College de Londres (2010). Elle est la mère de deux filles, nées en 2011 ou 2012, et 2014[4]. Le , elle annonce être enceinte de son troisième enfant, mentionnant que le père préfère garder l'anonymat[5]. Elle vit depuis 2014 dans le quartier Limoilou[3]. ComédienneEn tant qu'actrice, elle joue dans plusieurs téléromans et productions théâtrales, dont L'Auberge du chien noir. Son interprétation dans Les combustibles d'Amélie Nothomb au Théâtre du Trident lui vaut d'être nommée pour le prix Révélation de l’année 2007 au Gala des masques. Elle est par ailleurs slammeuse, champ d'expression au sein duquel elle remporte plusieurs compétitions et est invitée aux FrancoFolies de Montréal. Ses performances poétiques se retrouvent dans plusieurs festivals et médias et lui valent plusieurs récompenses. ChroniqueuseElle est chroniqueuse au Carrefour de Québec de 2012 à 2016 et à Mise à jour - Québec en 2016. Elle collabore également à l'émission Plus on est de fous, plus on lit à la première chaîne de Radio-Canada en 2015 et signe des billets de blogue pour Le Journal de Montréal et Le Journal de Québec de 2016 à 2018. Le , toujours députée de Taschereau, Catherine Dorion signe un contrat commercial avec la radio de Québec privée 93.3 pour une chronique hebdomadaire tous les jeudis matin avec l'animateur Sylvain Bouchard[6]. Par contre, environ deux mois plus tard, le 93.3 met fin à cette collaboration à la suite d'un bris de confiance causé selon le directeur de la station par l'absence sans prévenir de la députée à venir expliquer sur leurs ondes des propos tenus dans un vidéo produite par celle-ci la semaine précédente[7]. Positions politiquesElle réalise en 2013 un documentaire de 16 minutes sur les immigrants et la souveraineté (sous le nom Demain c'est maintenant), interviewant plusieurs immigrants dont l'écrivaine Lula Carballo. Elle publie Même s’il fait noir comme dans le cul d’un ours (2014), un recueil de poèmes, FUCK TOUTE (2016) et Le NoShow (2015 et 2017). Dans l'essai Les luttes fécondes. Libérer le désir et l'amour en politique, elle défend l'amour libre, qu'elle pratique elle-même[8], et discute du potentiel révolutionnaire du désir, qui, laissé libre, est pour elle un moyen de déconstruire les institutions, telles que le couple et la fidélité. Elle publie le roman jeunesse Ce qui se passe dehors, qui raconte l'histoire de jeunes du secondaire québécois qui s'engagent en politique. Dans un article pour le Journal de Québec, elle s'exprime pour la nudité dans les vestiaires des piscines publiques[9]. Elle est contre un troisième lien automobile pour Québec[10]. À la suite des expériences personnelles difficiles dans le cadre de son travail de députée[11], elle prend parole contre ce qu'elle qualifie d'intimidation médiatique[12]. Vie politiqueÉlections de 2012Elle est engagée dans le mouvement indépendantiste québécois. Elle s'est d'abord fait connaître par le buzz retentissant de ses premières vidéos de campagne. Candidate aux élections générales de 2012 dans la circonscription de Taschereau, sous la bannière d'Option nationale, elle publie une capsule vidéo sur YouTube dans laquelle elle explique la source de son engagement. Cette vidéo de 6 minutes obtient rapidement plus de 100 000 vues et, selon le Huffington Post Canada, qui la rediffuse, se classe quelque temps dans les trois vidéos les plus regardées au Canada[13]. Ce succès inattendu la met sur le devant de la scène politique. Elle est fréquemment interviewée[14], est choisie par L'Actualité pour représenter son parti en tenant un blogue de campagne et voit les médias couvrir la publication d'une autre vidéo de campagne. Cette vidéo totalisera plus de 15 000 vues[15]. Le jour du scrutin elle obtient 7,37 % des voix, ce qui constitue le deuxième meilleur score d'Option nationale (ON) après celui de Jean-Martin Aussant, chef du parti. Élections de 2014Elle est de nouveau candidate aux élections générales de 2014. Cette fois-ci, elle n'obtient que 4,21 % - ce qui est cependant le meilleur score d'ON, qui dépasse à peine les 1 % de moyenne. Au sein des indépendantistes, elle est à l'origine d'une proposition de fusion d'Option nationale et Québec solidaire[16]. Tout d'abord mal reçue, cette proposition s'est finalement concrétisée en . Élections de 2018Dans la foulée de la fusion entre Option nationale et Québec solidaire, elle est investie candidate de QS dans la circonscription de Taschereau en vue des élections générales du 1er octobre 2018[17] face à la candidate Marie-Ève Duchesne, qui était en 2014 la candidate du parti dans la circonscription[18]. Un sondage Mainstreet la place en tête des intentions de vote, devant la candidate péquiste Diane Lavallée, bénéficiant, selon le sondeur Steve Pinkus, de sa notoriété, et d'un précédent sondage. Le , dans le cadre de l'élection générale québécoise, elle est élue députée de la circonscription de Taschereau à l'Assemblée nationale du Québec. Elle est depuis porte-parole en matière de culture et de relations internationales dans le caucus de Québec solidaire[19]. Depuis son élection à l'Assemblée nationale, Dorion dérange par son attitude hors-norme, son port de vêtements non « respectables ». Au début du mois de , la députée fait à nouveau la une des médias à la suite de son apparition au Salon Bleu de l'Assemblée nationale en coton ouaté orange[20]. Élections de 2022Le , elle annonce qu'elle ne sollicitera pas de second mandat lors de l'élection générale de 2022[21]. Résultats électoraux
ŒuvresRoman
Essai
Théâtre
Collectifs et autres publications
Prix et honneurs
Références
Voir aussiArticles connexesLiens externes
|