En 1855, est déclarée d'utilité publique la construction d'une caserne en arrière de la place du Château-d'eau[1].
La caserne est érigée par Degrove, à l'emplacement de l'ancien vauxhall d'été et du diorama de Louis Daguerre où Jacques Daguerre. La construction de la caserne entraine également la suppression d'une partie de la rue des marais-du-Temple[2]. Prévue à l'origine pour 3 200 hommes, la caserne est alors l'équipement le plus vaste de la ville avec une superficie équivalente à celle de l'hôtel de ville. Elle est construite pour rassembler des troupes alors éparpillées dans Paris mais aussi à pouvoir, si nécessaire, rapidement encercler le faubourg Saint-Antoine.
Sous l'Occupation, les Allemands ont utilisé la caserne pour loger leurs propres troupes. Lors des combats de la Libération de Paris, elle est au soir du le dernier bastion allemand qui, à 19h25, se rend aux résistants et aux soldats de la 2e DB qui en font le siège depuis le début de l'après-midi[3].
Elle est dénommée caserne du Prince-Eugène, en l'honneur d'Eugène de Beauharnais, fils adoptif de Napoléon Ier, mais est plus communément dénommée caserne du Château-d'Eau, en référence à la fontaine ornant la place de la République (appelée à cette époque : place du Château d'eau) [4]. En 1947, elle est renommée en l'honneur de Jean Vérines, officier de gendarmerie et résistant français, fusillé le à Cologne. On sait, aujourd’hui, qu’elle abrite un bunker « secret ».