Carole LaganièreCarole Laganière est une réalisatrice québécoise née en 1959[1] à Montréal, au Québec et décédée le 6 février 2023[2],[3]. Carole Laganière
BiographieUn départ en fictionÉtudiante en science politique, Carole Laganière côtoie les milieux de gauche et prend part à différents mouvements sociaux[4]. Elle réalise son premier court métrage, Jour de congé, en 1989, alors qu'elle poursuit des études en cinéma à l'Institut national supérieur des arts (INSAS) à Bruxelles, en Belgique[5]. Le film suit le récit d'une intervenante sociale qui travaille pour une ligne d'écoute et qui reçoit son premier appel de détresse[6]. Entre préoccupations sociales et artistiquesAprès avoir réalisé plusieurs oeuvres en fiction, Laganière se tourne vers le cinéma documentaire, qui lui permet de concilier ses préoccupations sociales et artistiques. Son approche axée sur l'observation lente, quasi ethnographique, se rapproche du courant du cinéma direct, emblématique du documentaire québécois des années 1960 et 1970[7]. Elle passe de longues périodes à développer un lien de confiance avec ses sujets avant de les filmer. Selon l'artiste, le geste documentaire repose sur la créativité et la sensibilité de la personne qui observe et décrit le réel :
Ses deux premiers moyen métrages documentaires, La fiancée de la vie (2001) et Un toit, un violon, la lune (2003) lui valent le Prix du meilleur documentaire canadien au festival international canadien du documentaire Hot Docs [8]. En 2006, elle réalise Country, une incursion au cœur de la culture country. Son film Vues de l'Est (2004) célèbre le quartier d'enfance de la réalisatrice : Hochelaga-Maisonneuve. En 2011, avec L'Est pour toujours, elle retrouve les protagonistes avec qui elle avait collaboré 7 ans plus tôt pour voir là où la vie les a porté. À partir de 2013, ses films se tournent vers le thème de la maladie et de la mort. Pour le long métrage Absences (2013), elle se tourne vers son expérience personnelle avec sa propre mère, alors atteinte de la maladie d'Alzheimer. Puis, en 2014, elle réalise Des adieux, un portrait de la Maison de soins palliatifs Michel-Sarrazin, à Québec. En 2021, elle réalise le documentaire Fuir, qui suit le parcours de six femmes hébergées dans une maison d'aide pour victimes de violences conjugales. Le tournage dure trois mois[9]. Dans une entrevue, la cinéaste explique que malgré les lourds sujets dont elle traite, elle tente toujours de trouver la lumière, même dans les situations les plus sombres[9]. Filmographie
Récompenses
Références
Articles connexesLiens externes
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