Carmen Pereira
Carmen Pereira est une femme d'État bissau-guinéenne, née en 1936[1] et morte le à Bissau (Guinée-Bissau). Elle est la première femme chef de l'État de son pays ainsi que la première en Afrique. Les débutsCarmen est la fille de l'un des rares avocats africains de l'ancienne colonie portugaise. Elle est mariée jeune. Elle et son mari s'impliquent dans la guerre d'indépendance de la Guinée-Bissau, contre le Portugal. L'engagement politique de Carmen Pereira débute en 1962, quand elle rejoint le Parti africain pour l'indépendance de la Guinée et du Cap-Vert. Ce mouvement révolutionnaire lutte pour l'indépendance des deux colonies portugaises d'Afrique de l'Ouest[2]. Pereira et son mari sont tous deux actifs au sein du parti, et elle projette un moment de quitter son pays. Elle habite quelque temps au Sénégal avant de voyager en Union soviétique pour étudier la médecine[3]. L'ascensionPar la suite, à son retour en Guinée-Bissau, elle est active à la fois dans le domaine de la santé et en politique. Elle est élue à l'Assemblée nationale populaire, dont elle est vice-présidente de 1973 à 1984. À cette époque, elle préside le Parlement cap-verdien (le Cap-Vert était alors uni à la Guinée-Bissau) de 1975 à 1980 puis est ministre de la Santé et des Affaires sociales de 1981 à 1983. Elle accède à la présidence de l'Assemblée nationale populaire bissau-guinéenne en 1984, pendant la période où la constitution est suspendue à la suite du coup d'État de João Bernardo Vieira. À cette position, elle devient pendant trois jours présidente du Conseil d'État jusqu'à la promulgation d'une nouvelle Constitution en 1984, devenant la première femme chef d'État d'Afrique jusqu'en 2006 et la seule en Guinée-Bissau à ce jour[4]. Pereira continue à présider l'Assemblée jusqu'en 1989 puis elle est nommée ministre d'État, ministre des Affaires sociales, entre 1990 et 1992, ce qui fait d'elle la vice-Première ministre. Mais elle est démise de ses fonctions par Vieira. Références
Voir aussiBiographie
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