Sa maison-mère est le couvent Saint-François de Morgon (commune de Villié-Morgon en France), à soixante kilomètres au nord de Lyon. Le groupe se fait connaître pour des dégradations d'antennes relais de 5G et la commission Bronner souligne leur appartenance aux milieux complotistes sur Internet en 2021.
Généralités
Fondation
La communauté est fondée le par Eugène de Villeurbanne[1] (né Romain Potez en 1904, mort en 1990) [2],[3] et Elzéar des Estables (né Théophred Exbrayat en 1910, mort en 1975), tous deux de la Province capucine de Lyon, à Verjon dans l'Ain[4], diocèse de Belley.
L'abbé Régis de Cacqueray, ayant quitté son poste de supérieur du district de France de la Fraternité sacerdotale Saint-Pie-X en , entre pour trois mois au noviciat d'Aurenque avant de devenir, sous le nom de père Joseph d'Avallon, frère mineur de la communauté de Morgon[14],[15].
En 2018 ils tentent de s'agrandir en fondant un monastère près d'Albertville mais doivent renoncer à la suite de la décision du tribunal administratif de Grenoble[16].
De 2010 à 2014, le couvent héberge Christophe Roisnel, prêtre et directeur d'une école privée hors contrat de la FSSPX à Goussonville. En 2010, deux enseignantes de l’établissement et une de leurs amies se plaignent auprès de la Fraternité de violences sexuelles commises par l’abbé. Il est alors discrètement envoyé au couvent de Morgon. Il y reste jusqu'au quand il est finalement arrêté. Il est condamné en 2017 à seize ans de réclusion criminelle pour des viols aggravés sur deux femmes adultes, puis en 2018 de trois ans supplémentaires en appel, soit un total de dix-neuf ans, pour des faits de torture qui n’avaient pas été retenus en première instance[19],[20],[21],[22].
Deux membres du couvent, âgés de 39 et 40 ans, ont mis le feu à une antenne relais, dans la nuit du 14 au , à Saint-Forgeux, puis ont été pris en flagrant délit la nuit suivante par les gendarmes alors qu’ils tentaient de mettre le feu à un deuxième pylône téléphonique. Ils déclarent alors avoir agi pour « prémunir la population des effets nuisibles » de la 5G[6],[7],[23],[24],[17].
Dans le rapport de la Commission Bronner, publié en janvier 2022, la communauté est mise en cause concernant les théories du complot dans la sphère médiatique catholique traditionaliste sur Internet[25],[26]. Ses membres sont par ailleurs suspectés de dérives sectaires[27], comme beaucoup de mouvements de la Fraternité Saint-Pie-X (FSSPX), selon des rapports interministériels de la MIVILUDES. En raison de leurs liens avec Civitas, et les causes nationales-catholiques en général, ils sont évoqués dans une intrigue burlesque du roman Anéantir de Michel Houellebecq[28].
Implantations et ministères
Maisons
Couvent Saint-François à Morgon[29] depuis 1983, fondé en 1972 à Verjon
Monastère Sainte-Claire à Morgon[30] fondé en pour les clarisses.
L'école de La Péraudière, hors contrat, est située près de Montrottier. Elle a été fondée en 1946 par Luce Quenette. L'école accueille uniquement des garçons avec une quarantaine d’élèves en 2019. L'enseignement est centré sur la littérature et la religion, les enfants ont un temps de prière quotidien et assistent à une messe hebdomadaire en latin. Un des anciens professeurs de l'école a fait l'objet de plaintes pour attouchements sexuels sur mineurs par trois élèves[33],[34].
↑« "Golgota Picnic", nouvelle cible des catholiques intégristes », Le Monde, (lire en ligne, consulté le )
↑Mathilde Barraband et Jean-Yves Camus, « Le combat culturel des traditionalistes catholiques. », COnTEXTES. Revue de sociologie de la littérature, no 26, (ISSN1783-094X, DOI10.4000/contextes.8733, lire en ligne, consulté le )
↑Jean Yves Camus, « Intégrisme catholique et extrême droite en France. Le parti de la contre-révolution (1945-1988) », lignes, no 3, , p. 76-89 (DOI10.3917/lignes0.004.0076, lire en ligne [doc]).
↑« Le supérieur du district de France de la Fraternité Saint-Pie-X va entrer chez les capucins », La Croix, (ISSN0242-6056, lire en ligne, consulté le )
↑Arnaud Bevilacqua, « Qui sont les religieux mis en examen pour avoir incendié des antennes-relais ? », La Croix, (lire en ligne, consulté le )
↑« Albertville. Les Capucins de Morgon renoncent à acheter le Clos des Capucins », Le Dauphiné, (lire en ligne, consulté le ).
↑ a et b« France - Deux moines arrêtés pour voir mis le feu à des antennes-relais », Le Matin, (ISSN1018-3736, lire en ligne, consulté le )