Canon de 155 mm modèle 1920
Le canon de 155 mm modèle 1920 est un canon naval de calibre moyen utilisé par la marine française durant la Seconde Guerre mondiale. ConceptionCe canon de 50 calibres (longueur du tube : 7,75 mètres) est muni d’une culasse s’ouvrant vers le haut avec un tube auto-fretté et pesant 8,87 tonnes. Il tire des obus semi-perforants et des obus explosifs de 59 kg à une distance maximale de 25 000 mètres pour les obus perforants et de 26 100 mètres pour les obus explosifs (+40°), à raison de 3 à 6 coups par minute[1]. La tourelle double pèse 80 tonnes et permet aux canons de 155 mm abrités de pointer en site de -5° à +40°, à raison de 6° par seconde, et en azimut sur 280° (140° sur chaque bord), à raison de 6,4° par seconde[1]. La dotation en munitions est de 125 coups par canon, soit 1 000 coups, dont 160 coups d’entrainement et 30 coups éclairants[1]. UtilisationLorsque la marine nationale se releva du premier conflit mondial, elle se montra plus attentive à reconstituer les forces légères et notamment compenser la carence en termes d’éclaireurs rapides, les croiseurs cuirassés s’étant montrés inadaptés à cette mission.Elle fit ainsi construire trois croiseurs légers de classe Duguay-Trouin (Duguay-Trouin, Primauguet et Lamotte-Picquet) d’environ 8 000 tonnes, peu protégés (à tel point qu’on a pu les comparer à de gros contre-torpilleurs sans oublier leur très lourd armement en torpilles avec douze tubes et vingt-quatre engins) et armés de 8 canons de 155 mm en quatre tourelles doubles[1]. Ce canon de 155 mm va aussi équiper le porte-avions Béarn à raison de 8 canons en casemates, pour lui permettre de contrer une attaque de torpilleurs ; et le croiseur-école Jeanne d’Arc, une version réduite des Duguay-Trouin avec toujours 8 canons de 155 mm en quatre tourelles doubles[1]. En 1948, ce canon est encore en service puisque deux des trois croiseurs de classe Duguay-Trouin et le croiseur-école Jeanne d’Arc sont encore en service, sans oublier que certains canons du croiseur léger Lamotte-Picquet et du Béarn ont été réutilisés pour la défense côtière, à Djibouti pour le premier et en métropole pour le second[1]. Notes et références
Voir aussiArticles connexesBibliographie
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