Campel se trouve dans la partie occidentale du département d'Ille-et-Vilaine, au sud-ouest de Rennes.
Relief et hydrographie
Le territoire de cette ancienne commune s'étendait sur le versant sud d'une ligne de collines marquant la limite septentrionale du pays d'Anast ; les altitudes avoisinent 100 mètres au nord, approximativement entre Brémont et la Bigotais, et descend par un coteau au flanc duquel le bourg est implanté ; les terres bosselées du sud ont une altitude moyenne d'une soixantaine de mètres.
C'est dans cette partie sud, près du pont de Launay Rolland, que naît le Combs, issu de la confluence du Ruisseau de Trévallan et du Ruisseau des Moulins. Depuis le Bois de Livry sa partie amont a permis l'aménagement des étangs de Livry, du Haut et de Bas et des Pommerais[2].
Toponymie
Le nom de la localité est attesté sous les formes Campel en 868 et en 1144, Quenpel en 1250[3].
Le Cartulaire de Redon évoque une charte donnée dans un palais que Salomon de Bretagne avait à Campel ; des traces d'anciennes fortifications sont visibles dans le partie nord de Campel ; peut-être s'agit-il de l'ancien château[6].
« Campel : trève de la paroisse de Maure ; à 17 lieues au sud de Saint-Malo, son évêché ; à 7 lieues de Rennes ; et à 1 lieue trois quarts de Plélan, sa subdélégation : elle ressortit à Ploërmel , et compte 880 communiants[Note 1]. Son territoire renferme plusieurs maisons nobles qui sont : le Bois-de-Mast, moyenne justice , à M. de Coespeur ; la Roche-Cotherel, moyenne justice, à M. du Guini de Kerhos ; la Sorais et Launaye-aux-Fèvres , moyennes justices, à M. de Coespeur ; Bois-BafTet et le Bois-Mahé , hautes justices, à M. de Pigneux[7]. »
Le XIXe siècle
A. Marteville et P Varin, continuateurs d'Ogée, décrivent ainsi Campel en 184 3 :
« Campel (sous l'invocation de sainte Marie-Madeleine), commune formée de l'ancienne trève de Maure ; aujourd'hui succursale. (..) Principaux villages : les Bigotais, les Bouessięres, la Chesnais, la Reaute, le Breil, la Bertais. Superficie totale 1 110 hectares 31 ares 95 centiares, dont (..) terres labourables 420 ha, prés et pâturages 108 ha, bois 30 ha, vergers et jardins 4 ha, landes et incultes 501 ha, étangs 13 ha (..).
Moulins : 4 (du Haut, du Bas, du Pommerais, du Rochet, à eau. Les 13 ha d'étangs s'appliquent à l'étang dit du Livry. Objet remarquable : le Val, jolie maison de campagne. (..) Il y a foire le 17 l'ai et le 1er décembre ; le lendemain si l'un de ces jours est férié. Géologie: schisteargileux, quartzite au nord. On parle le français[en fait le gallo][6]. »
Le XXe siècle
La Première Guerre mondiale
Le monument aux morts de Campel porte les noms de 34 soldats morts pour la France pendant la Première Guerre mondiale ; parmi eux 3 sont morts en Belgique dès 1914 (le 22 août Émée Bourrée à Rossignol et Gervais Danet à Oret ; le 16 décembre Julien Éon à Langemark) ; tous les autres sont morts sur le sol français ; 6 d'entre eux (Noël Danet, Louis Guichard, Jean Moreau, Jean Motel, Jean Paty et Ludovic Poulpré) ont été décorés de la Croix de guerre[8].
La Seconde Guerre mondiale
Le monument de Campel porte les noms de 7 personnes mortes pour la France pendant la Seconde Guerre mondiale ; parmi elles Émile Labé et Robert Hochard, tous deux soldats morts au printemps 1940 lors de la Bataille de France ; deux sont morts de maladie alors qu'ils étaient prisonniers de guerre en Allemagne (Edmond Danet, mort en 1943 au stalag X B et Victor Josset en 1944) ; Louis Menand, résistant F.F.I., est mort accidentellement à Bovel le [8].
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir du , les populations légales des communes sont publiées annuellement dans le cadre d'un recensement qui repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans.
Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[12]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[13],[Note 12].
En 2014, la commune comptait 492 habitants, en évolution de −4,09 % par rapport à 2009 (Ille-et-Vilaine : +5,61 %, France hors Mayotte : +2,49 %).
l’enceinte de terre de la Bigotais, (80 X 60 mètres) datant du Moyen Âge. Elle est formée d'un double rempart ovale et d'un fossé sec avec deux entrées[16]. Elle est inscrite par arrêté du 19 juillet 1995[17].
On peut également signaler :
L’église paroissiale Sainte-Marie-Madeleine : sa construction a commencé en 1864, sur les plans néo-gothique d'Édouard Brossais-Saint-Marc ; elle est inaugurée en 1870. L'architecte Hyacinthe Perrin va restaurer l'édifice et remanier les baies ainsi que la couverture du clocher, entre 1933 et 1936[18].
Plusieurs croix : une croix de cimetière[23] et plusieurs croix de chemins à la Gourdelais[24], le long de la route départementale 65[25], à la Petite Bigotais[26], à la Haute Bouessière[27], près de la Villeneuve[28], à la Grignardais[29] et une croix médiévale[30].
↑Louis Marie Motel, né le au Moulin en Campel, décédé le à Campel.
↑Jean Edet, né le à Campel, décédé le à la Simplet en Campel.
↑Pierre Métayer, né le à la Bouexière en Campel, décédé le à Campel
↑Jean Lecoq, né le à Campel, décédé le ä La Bouessière en Campel.
↑Pierre Auguste Février, né le à Campel, décédé le à Campel.
↑Georges Jacquelin-Dulphé, né le à Meillac, décédé le au château du Val en Campel.
↑Maurice Jacquelin-Dulphé, né le au château du Val en Campel, décédé le ä Campel.
↑Georges Jacquelin-Dulphé, né le au château du Val en Campel, décédé le à Saint-Grégoire, inhumé le à Campel.
↑Par convention dans Wikipédia, le principe a été retenu de n’afficher dans le tableau des recensements et le graphique, pour les populations légales postérieures à 1999, que les populations correspondant à une enquête exhaustive de recensement pour les communes de moins de 10 000 habitants, et que les populations des années 2006, 2011, 2016, etc. pour les communes de plus de 10 000 habitants, ainsi que la dernière population légale publiée par l’Insee pour l'ensemble des communes.
↑ a et bA. Marteville et P. Varin, Dictionnaire historique et géographique de la province de Bretagne, vol. 1, Rennes, Molliex, (lire en ligne), p. 135.
↑Jean-Baptiste Ogée, Dictionnaire historique et géographique de la province de Bretagne, vol. 1, Nantes, Vatar Fils Aîné, (lire en ligne), p. 142.