Campel

Campel
Campel
La mairie.
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Bretagne
Département Ille-et-Vilaine
Arrondissement Redon
Intercommunalité Vallons de Haute-Bretagne communauté
Statut Commune déléguée
Maire délégué
Mandat
Bernard Amice
2017-2020
Code postal 35330
Code commune 35048
Démographie
Gentilé Campellois
Population 492 hab. (2014)
Densité 44 hab./km2
Géographie
Coordonnées 47° 56′ 14″ nord, 2° 00′ 31″ ouest
Altitude 80 m
Min. 47 m
Max. 119 m
Superficie 11,1 km2
Élections
Départementales Guichen
Historique
Fusion
Commune(s) d'intégration Val-d'Anast
Localisation
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Campel

Campel est une ancienne commune française, située dans le département d'Ille-et-Vilaine en région Bretagne, peuplée de 492 habitants[1]. Elle est devenue commune déléguée de Val-d'Anast le .

Géographie

Situation

Carte de l'ancienne commune de Campel et des communes avoisinantes.
Communes limitrophes de Campel
Maxent
Maure-de-Bretagne Campel Bovel
Maure-de-Bretagne

Campel se trouve dans la partie occidentale du département d'Ille-et-Vilaine, au sud-ouest de Rennes.

Relief et hydrographie

Le territoire de cette ancienne commune s'étendait sur le versant sud d'une ligne de collines marquant la limite septentrionale du pays d'Anast ; les altitudes avoisinent 100 mètres au nord, approximativement entre Brémont et la Bigotais, et descend par un coteau au flanc duquel le bourg est implanté ; les terres bosselées du sud ont une altitude moyenne d'une soixantaine de mètres.

C'est dans cette partie sud, près du pont de Launay Rolland, que naît le Combs, issu de la confluence du Ruisseau de Trévallan et du Ruisseau des Moulins. Depuis le Bois de Livry sa partie amont a permis l'aménagement des étangs de Livry, du Haut et de Bas et des Pommerais[2].

Toponymie

Le nom de la localité est attesté sous les formes Campel en 868 et en 1144, Quenpel en 1250[3].

[Information douteuse]Campel vient de Champel (« petit territoire »)[4][réf. nécessaire].

En janvier 2017, Campel a fusionné avec la commune voisine de Maure-de-Bretagne pour devenir la commune de Val d'Anast[5]

Histoire

Préhistoire

Moyen-Âge

Le Cartulaire de Redon évoque une charte donnée dans un palais que Salomon de Bretagne avait à Campel ; des traces d'anciennes fortifications sont visibles dans le partie nord de Campel ; peut-être s'agit-il de l'ancien château[6].

Temps modernes

Carte de Cassini de la trève de Campel et de ses environs (1785).

Jean-Baptiste Ogée décrit ainsi Campel en 1778 :

« Campel : trève de la paroisse de Maure ; à 17 lieues au sud de Saint-Malo, son évêché ; à 7 lieues de Rennes ; et à 1 lieue trois quarts de Plélan, sa subdélégation : elle ressortit à Ploërmel , et compte 880 communiants[Note 1]. Son territoire renferme plusieurs maisons nobles qui sont : le Bois-de-Mast, moyenne justice , à M. de Coespeur ; la Roche-Cotherel, moyenne justice, à M. du Guini de Kerhos ; la Sorais et Launaye-aux-Fèvres , moyennes justices, à M. de Coespeur ; Bois-BafTet et le Bois-Mahé , hautes justices, à M. de Pigneux[7]. »

Le XIXe siècle

A. Marteville et P Varin, continuateurs d'Ogée, décrivent ainsi Campel en 184 3 :

« Campel (sous l'invocation de sainte Marie-Madeleine), commune formée de l'ancienne trève de Maure ; aujourd'hui succursale. (..) Principaux villages : les Bigotais, les Bouessięres, la Chesnais, la Reaute, le Breil, la Bertais. Superficie totale 1 110 hectares 31 ares 95 centiares, dont (..) terres labourables 420 ha, prés et pâturages 108 ha, bois 30 ha, vergers et jardins 4 ha, landes et incultes 501 ha, étangs 13 ha (..). Moulins : 4 (du Haut, du Bas, du Pommerais, du Rochet, à eau. Les 13 ha d'étangs s'appliquent à l'étang dit du Livry. Objet remarquable : le Val, jolie maison de campagne. (..) Il y a foire le 17 l'ai et le 1er décembre ; le lendemain si l'un de ces jours est férié. Géologie: schiste argileux, quartzite au nord. On parle le français [en fait le gallo][6]. »

Le XXe siècle

La Première Guerre mondiale

Le monument aux morts de Campel porte les noms de 34 soldats morts pour la France pendant la Première Guerre mondiale ; parmi eux 3 sont morts en Belgique dès 1914 (le 22 août Émée Bourrée à Rossignol et Gervais Danet à Oret ; le 16 décembre Julien Éon à Langemark) ; tous les autres sont morts sur le sol français ; 6 d'entre eux (Noël Danet, Louis Guichard, Jean Moreau, Jean Motel, Jean Paty et Ludovic Poulpré) ont été décorés de la Croix de guerre[8].

La Seconde Guerre mondiale

Le monument de Campel porte les noms de 7 personnes mortes pour la France pendant la Seconde Guerre mondiale ; parmi elles Émile Labé et Robert Hochard, tous deux soldats morts au printemps 1940 lors de la Bataille de France ; deux sont morts de maladie alors qu'ils étaient prisonniers de guerre en Allemagne (Edmond Danet, mort en 1943 au stalag X B et Victor Josset en 1944) ; Louis Menand, résistant F.F.I., est mort accidentellement à Bovel le [8].

Le XXIe siècle

En janvier 2017, Campel a fusionné avec la commune voisine de Maure-de-Bretagne pour former la commune de Val d'Anast[9].

Politique et administration

Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
         
1809 1811 Louis Motel[Note 2]   Meunier et cultivateur.
         
avant 1838 1843 Pierre Hochard[Note 3]   Cultivateur à Campel, puis à Maxent.
1843 1846 Louis Motel[Note 4]   Meunier. Fils de Louis Motel, maire entre 1809 et 1811.
1846 1860 Jean Edet[Note 5]    
1861 1865 Louis Motel   Déjà maire entre 1843 et 1846.
1865 1871 Pierre Métayer[Note 6]   Marchand.
1871 1874 Louis Motel   Déjà maire entre 1843 et 1846, ainsi qu'entre 1861 et 1865.
1874 1878 Jean Lecoq[Note 7]   Laboureur.
1878 1884 Pierre Métayer   Déjà maire entre 1865 et 1871.
1884 1900 Pierre Février[Note 8]   Cultivateur.
1900 1906 Georges Jacquelin-Dulphé [Note 9]   Comte. Propriétaire. Sous-lieutenant au 11e Régiment de Dragons.
1906 après 1934 Maurice Jacquelin-Dulphé[Note 10]   Comte. Propriétaire. Cultivateur.Conseiller général. Chevalier de la Légion d'honneur. Fils du maire précédent.
  1989 Georges Jacquelin-Dulphé[Note 11]   Comte. Petit-fils et fils des deux maires précédents. Maire de Campel pendant 40 ans. Grand veneur.
         
         
1965 1995 Georges de Jacquelin DVD -
1995 décembre 2016 Bernard Amice[10] DVD Retraité. Maire honoraire en 2021[11].
Les données manquantes sont à compléter.

Démographie

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir du , les populations légales des communes sont publiées annuellement dans le cadre d'un recensement qui repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[12]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[13],[Note 12].

En 2014, la commune comptait 492 habitants, en évolution de −4,09 % par rapport à 2009 (Ille-et-Vilaine : +5,61 %, France hors Mayotte : +2,49 %).

           Évolution de la population  [modifier]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
612375633555635663661652685
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
687671740713720775734733713
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
704712695621597578568514470
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2008 2013 2014
437412419394396403513487492
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[14] puis Insee à partir de 2006[15].)
Histogramme de l'évolution démographique

Culture locale et patrimoine

Lieux et monuments

L'enceinte de terre de la Bigotais.

La commune abrite un monument historique :

  • l’enceinte de terre de la Bigotais, (80 X 60 mètres) datant du Moyen Âge. Elle est formée d'un double rempart ovale et d'un fossé sec avec deux entrées[16]. Elle est inscrite par arrêté du 19 juillet 1995[17].
Église Sainte-Marie-Madeleine

On peut également signaler :

  • L’église paroissiale Sainte-Marie-Madeleine : sa construction a commencé en 1864, sur les plans néo-gothique d'Édouard Brossais-Saint-Marc ; elle est inaugurée en 1870. L'architecte Hyacinthe Perrin va restaurer l'édifice et remanier les baies ainsi que la couverture du clocher, entre 1933 et 1936[18].
  • Le manoir du Val[19] et sa chapelle[20].

Personnalités liées à la commune

Notes et références

Notes

  1. Personnes en âge de communier.
  2. Louis Motel, né le à Campel, décédé le à La Grignardais en Campel.
  3. Pierre Hochard, né le à Loutehel, décédé.
  4. Louis Marie Motel, né le au Moulin en Campel, décédé le à Campel.
  5. Jean Edet, né le à Campel, décédé le à la Simplet en Campel.
  6. Pierre Métayer, né le à la Bouexière en Campel, décédé le à Campel
  7. Jean Lecoq, né le à Campel, décédé le ä La Bouessière en Campel.
  8. Pierre Auguste Février, né le à Campel, décédé le à Campel.
  9. Georges Jacquelin-Dulphé, né le à Meillac, décédé le au château du Val en Campel.
  10. Maurice Jacquelin-Dulphé, né le au château du Val en Campel, décédé le ä Campel.
  11. Georges Jacquelin-Dulphé, né le au château du Val en Campel, décédé le à Saint-Grégoire, inhumé le à Campel.
  12. Par convention dans Wikipédia, le principe a été retenu de n’afficher dans le tableau des recensements et le graphique, pour les populations légales postérieures à 1999, que les populations correspondant à une enquête exhaustive de recensement pour les communes de moins de 10 000 habitants, et que les populations des années 2006, 2011, 2016, etc. pour les communes de plus de 10 000 habitants, ainsi que la dernière population légale publiée par l’Insee pour l'ensemble des communes.

Références

  1. Population municipale 2014.
  2. « zPrésentation de la commune de Campel (fusionnée en Val d'Anast en 2017) », sur patrimoine.bzh (consulté le ).
  3. Amédée Guillotin de Corson, Pouillé historique de l'archevêché de Rennes. Volume 4, Rennes, Fougeray, 1880-1886 (lire en ligne), p. 275
  4. « Etymologie et Histoire de Campel », infobretagne (consulté le )
  5. « Maure-de-Bretagne, Campel. Val-d'Anast, officiellement créée », Ouest France,‎ (lire en ligne)
  6. a et b A. Marteville et P. Varin, Dictionnaire historique et géographique de la province de Bretagne, vol. 1, Rennes, Molliex, (lire en ligne), p. 135.
  7. Jean-Baptiste Ogée, Dictionnaire historique et géographique de la province de Bretagne, vol. 1, Nantes, Vatar Fils Aîné, (lire en ligne), p. 142.
  8. a et b « Val d'Anast (commune nouvelle). Monument aux Morts [Campel] (Relevé n° 11800) », sur memorialgenweb.org, (consulté le ).
  9. « Maure-de-Bretagne, Campel. Val-d'Anast, officiellement créée », Ouest France,‎ (lire en ligne).
  10. « Les maires élu du 1er tour », Dimanche Ouest-France, no 534,‎ , p. 10-11 (ISSN 1285-7688)
  11. « Val-d’Anast. Bernard Amice devient maire honoraire », Ouest-France,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  12. L'organisation du recensement, sur le site de l'Insee.
  13. Calendrier départemental des recensements, sur le site de l'Insee.
  14. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  15. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 20062007 2008 2009 2010 2011201220132014 .
  16. « COREPHAE THEMATIQUE - Ouvrages de terre médiévaux - Dossier préparé par Fanny Tournier (A. FAN.) - 1993 - DIRECTION REGIONALE DES AFFAIRES CULTURELLES - Service Régional de l'Archéologie (p 73 à 76) », sur bibliotheque.numerique.sra-bretagne.fr
  17. Notice no PA00135272, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture
  18. Notice no IA35002549, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture
  19. Notice no IA35002566, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture
  20. Notice no IA35002614, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture
  21. Notice no IA35002605, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture
  22. Notice no IA35002591, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture
  23. Notice no IA35002582, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture
  24. Notice no IA35002619, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture
  25. Notice no IA35002611, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture
  26. Notice no IA35002613, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture
  27. Notice no IA35002612, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture
  28. Notice no IA35002603, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture
  29. Notice no IA35002593, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture
  30. Notice no IA35002557, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture
  31. Louis Diard, La flore d'Ille-et-Vilaine, Atlas floristique de Bretagne, Rennes, Siloë, 2005, p. 64.

Voir aussi

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Liens externes