Calculateurs d'OxfordLes calculateurs d'Oxford sont un groupe de penseurs du XIVe siècle, presque tous appartenant au Merton College de l'université d'Oxford, qui adoptèrent une approche logico-mathématique des problèmes philosophiques. Les plus importants d'entre eux, écrivant dans le second quart du XIVe siècle, sont Thomas Bradwardine, John Dumbleton, William Heytesbury et Richard Swineshead. Ils s'appuient sur les travaux légèrement antérieurs de Walter Burley et de Gérard de Bruxelles. Travaux scientifiquesLes calculateurs d'Oxford distinguèrent la cinématique de la dynamique (en mettant l'accent sur la première), et étudièrent la notion de vitesse instantanée. Ils furent les premiers à formuler et à démontrer le théorème de vitesse moyenne (fondement de la loi de la chute des corps) : « un corps se déplaçant à vitesse constante parcourt la même distance qu'un corps accéléré si sa vitesse est la moitié de la vitesse finale du corps accéléré »[1], longtemps avant Galilée, auquel on continue généralement à l'attribuer. Le physicien et historien des sciences Clifford Truesdell écrit[2] :
Dans le Tractatus de proportionibus (1328), Bradwardine étend la théorie des proportions d'Eudoxe, anticipant le concept de croissance exponentielle qui devait être par la suite développé par Jakob Bernoulli et Leonhard Euler, utilisant les intérêts composés comme cas particulier. Démontrer rigoureusement le théorème de la vitesse moyenne demanderait d'utiliser la notion moderne de limite, et Bradwardine dut développer les méthodes connues de son temps. L'historien des mathématiques Carl Benjamin Boyer écrit que « Bradwardine développa pour ce faire la théorie des proportions multiples de Boèce ». Boyer dit également que « les travaux de Bradwardine contiennent des bases de trigonométrie glanées dans des sources arabes », mais que « Bradwardine et ses collègues d'Oxford ne réussirent pas tout à fait à s'élever jusqu'à la science moderne », l'outil essentiel leur manquant étant l'algèbre[3]. Articles connexesNotes et références
Sources
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