Caisse de stabilisation
La Caisse de stabilisation et de soutien des prix des productions agricoles (CSSPPA), plus connue sous le diminutif Caistab, était l'organisme étatique ivoirien chargé de gérer les filières du coton, du cacao et du café à l'échelle nationale depuis sa création dès 1960 par Félix Houphouët-Boigny jusqu'à son démantèlement en . RôleSon rôle était de constituer un intermédiaire de poids entre les producteurs et les négociants en vue de stabiliser les cours. La Caistab achetait la production de cacao des producteurs à un cours fixé à l'avance et le stockait. Elle était ensuite chargée de le vendre. Cela permettait de lisser les cours puisque la vente intervenait toute l'année contrairement aux récoltes saisonnières. Pour les paysans, le fait de savoir à quel prix ils allaient pouvoir vendre leur production leur a permis de s'enrichir et de faire croître leur exploitation. La Côte d'Ivoire est ainsi devenu le premier producteur mondial de cacao (40%) et la Caistab le principal organe d'État du pays. Dissolution de la Caisse ivoirienne de stabilisation des produits agricolesLa Caisse ivoirienne de stabilisation des produits agricoles, la « caistab », clef de voûte de l'économie ivoirienne pendant de nombreuses années, a fait d'une corruption généralisée (portant sur près de 260 millions de francs par trimestre à la fin des années 1990). La corruption présente à la Caistab est devenue trop visible, ainsi le FMI et la Banque mondiale demandent sa suppression. Elle est effective début 1999 et officielle en août[1]. La disparition de cet organisme, qui, malgré la corruption, assurait un revenu minimal aux agriculteurs, a entraîné dans un premier temps une forte baisse des revenus des agriculteurs. Elle a été depuis remplacée par une nouvelle Caistab, simple organisme normatif et juridique chargé d'enregistrer les ventes et d'agréer les sociétés exportatrices dont l'État détiendra 25 % précise un communiqué du conseil des ministres . En , le gouvernement ivoirien envisage de dissoudre les structures qui ont pris la place de l'organisme en août 1999 pour recréer une nouvelle caisse de stabilisation, similaire à la première[2],[3]. Bibliographie
Articles connexesNotes et références
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