Côte sauvage de la presqu'île guérandaise
La côte sauvage de la presqu'île guérandaise est une partie de la côte d'Amour. Il s'agit d'une frange rocheuse du littoral qui s'étend en réalité sur la côte occidentale de la presqu'île du Croisic sur le territoire des communes du Croisic, de Batz-sur-Mer et du Pouliguen en Loire-Atlantique (le terme de « presqu'île guérandaise » désignant un territoire beaucoup plus vaste qui dépasse le cadre des trois communes précitées). GéographieBordée par l'océan Atlantique, la côte sauvage s'étend sur environ 14 km, partant de la jetée du Tréhic au Croisic, longeant Batz-sur-Mer jusqu'à la pointe de Penchâteau au sud du Pouliguen. Le CroisicUn sentier dit « douanier » longe toute la côte sauvage du Croisic. Il fut, comme ailleurs, créé au début du XIXe siècle pour faciliter la surveillance du littoral, en particulier contre les actes de contrebande qui pouvaient exister à l'époque. De nombreux douaniers, surnommés « gabelous » (bien qu'ils n'étaient pas sur les marais salants de Guérande), montaient la garde et s'abritaient souvent dans de modestes cabanes constituées de planches et recouvertes de vase et de sable. La croix des Douaniers servait également d'abri de fortune[1]. Les rochers de la côte sauvage ont de longue date été admirés par les artistes, qui y voyaient des formes étranges façonnées par la nature. Les guides touristiques prirent plaisir à donner des noms aux différents rochers en fonction de leur forme. Ainsi sont nés, parmi d'autres, le rocher de l'Ours, le Grand Autel, le Sphinx, ou encore le masque de Napoléon[2].
La pointe du Croisic est une avancée rocheuse dans la mer. Elle est défendue militairement dès la fin du Moyen Âge grâce à une tour de guet permettant de surveiller le littoral. Elle est remplacée au XVIIIe siècle par un corps de garde entouré de remparts bas. La batterie militaire est modernisée en 1861 avec la construction d'un fort carré. L'ensemble est désaffecté à la fin du XIXe siècle et devient une villa à haute toiture d'ardoises[3].
La baie de Jumel est connue pour sa croix « À ma fille », placée à l'ouest de la plage. Ce calvaire se situait autrefois de l'autre côté de la route, face à la baie. Il fut érigé par la famille d'une jeune fille qui se noya sur cette plage le . Le propriétaire du domaine de Penn-Avel, ne souhaitant pas privatiser cette croix, obtient l'autorisation en 1895 de placer celle-ci sur le littoral, à son emplacement actuel. Proche de là se trouvent le moulin de Bauvran et le parc de Penn-Avel.
La plage du Sable Menu est un des premiers lieux fréquentés par les touristes dans la seconde moitié du XIXe siècle. Les grottes permettaient de se changer discrètement tandis que cette crique abritée se signalait par son sable fin et son exposition privilégiée plein sud. L'une des premières constructions sur cette partie du littoral est une grande villa à l'architecture néobasque qui existe toujours[4].
La plage de Port Lin devient la principale plage du Croisic après le percement du boulevard de l'Océan (boulevard Leclerc) en 1894. Il s'agit de l'ancienne « baie des bonnes femmes », utilisée jadis par des chaloupes sardinières pour débarquer le produit de la pêche lorsque la marée ne le permettait pas dans le port. L'activité balnéaire fait peu à peu disparaître cet usage[5].
Le manoir de Pen Castel est situé sur la pointe du Fort, le long du littoral de la presqu'île du Croisic et marque la limite du Croisic avec Batz-sur-Mer, à l'extrémité de la plage Valentin. Batz-sur-Mer
Le Pouliguen
ÉcologieLa lande littorale présente sur le site de la côte sauvage est l'un des éléments caractéristiques du paysage breton. Elle est reconnaissable à sa végétation basse, souvent dominée par les ajoncs et la bruyère. Elle peut se couvrir de buissons et d'arbustes au cours de son évolution naturelle[6]. Oiseaux de la landeParmi la dizaine d'espèces de fauvettes vivant en France, seules trois ou quatre d'entre elles affectionnent ce type d'habitat. Les exigences écologiques n'étant pas les mêmes, chaque stade d'évolution de la lande est caractérisée par un peuplement de fauvettes différent[6] :
Parmi les autres espèces d'oiseaux, le site accueille :
Oiseaux du bord de merParmi les familles d'oiseaux présents sur le littoral de la côte sauvage, les plus facilement observables sont[7] :
Oiseaux à l'allure gracieuse et au vol souple. Elles sont plus sveltes que les mouettes et les goélands, leur permettant d'accomplir des prouesses aériennes au-dessus de la mer en quête de petits poissons qu'elles pêchent en exécutant des piqués spectaculaires. En raison de leur queue fourchue, on les surnomme « hirondelles de mer »[7].
MollusquesLe littoral compte les espèces de mollusques suivantes : moules, coques, palourdes, huîtres creuses[8]. ActivitésPlongéeLa côte sauvage offre un cadre exceptionnel pour la plongée sous-marine, suffisamment à l'écart des eaux chargées d'alluvions de l'estuaire de la Loire, les eaux baignant les rochers de la côte sont au contraire limpides (et abritent de nombreux poissons et crustacés), mais sont aussi un peu fraîches... La côte est très découpée et les vagues et courants violents, ce qui rend l'exercice de ce sport périlleux. Des clubs de plongée proposent des sorties encadrées au Croisic, au Pouliguen, à La Baule ou à Pornichet Itinéraire de cyclo-tourismeUne portion du Vélocéan, sur la Section Guérande/Beslon (proche de La Baule) - Le Croisic, longe la Côte sauvage (RD 45a). Cette portion d'itinéraire est totalement protégée (piste cyclable le long des falaises, séparée de la route par un terre-plein) sur le secteur La Govelle - Penchâteau (2,5 km). Des chemins et escaliers permettent d'accéder aux nombreuses criques et aux grottes à marée basse. À proximité de Penchâteau (pointe rocheuse au Sud-Ouest de la Baie du Pouliguen), on peut voir par beau temps : l'île des Évens au premier plan, la baie au second et l'Estuaire de la Loire et la côte de Jade en arrière-plan, à près de 11 milles nautiques. Marathon de la Côte d'AmourLe marathon de la Côte d'Amour, qui a lieu tous les ans au début du mois d'octobre, emprunte de larges portions de la côte sauvage, sur les 15 premiers kilomètres, puis entre les 25e et 30e kilomètres. Notes et références
|
Portal di Ensiklopedia Dunia