Cédric de Pierrepont
Cédric de Pierrepont, né le à Ploemeur (France) et mort au combat dans la nuit du au près de Gorom-Gorom (Burkina Faso), est un officier marinier français des commandos marine. BiographieOrigines familialesCédric de Pierrepont est né en 1986 à Ploemeur, dans le Morbihan[1]. Il est le cadet d’une fratrie de cinq enfants (trois frères et une sœur) et il est issu selon Arnaud Clement d’une famille subsistante de la noblesse française d’ancienne extraction et reçue aux honneurs de la Cour en 1782, originaire de Normandie[2]. Études et formation militaireIl fait ses études au collège Notre-Dame-du-Pont, à Lanester (Morbihan), puis au lycée Saint Joseph - La Salle de Lorient[3]. Il intègre la Marine nationale en 2004. Il devient fusilier marin en 2005, après être sorti major de son cours de Brevet élémentaire à l'École des fusiliers marins de Lorient. En 2007, il passe la qualification commando. Carrière militaireIl est affecté au commando de Penfentenyo[4], où il est promu second maitre. En 2012, il réussit le cours de nageur de combat et intègre le commando Hubert qui dispose de groupes spécialisés dans le contre-terrorisme et la libération d’otages [5]. En 2018, il devient chef de groupe commando au sein de cette unité. Il est promu maître. Au cours de ses 15 ans de service, il a servi en Méditerranée, au Levant (Irak et Syrie) et au Sahel[6]. Il est tué au combat lors de l'assaut de Gorom-Gorom dans la nuit du 9 au . Il bénéficie d'un hommage national à l'hôtel des Invalides à Paris, où Emmanuel Macron le nomme premier maître à titre posthume. Mort au combatOpération de libération d'otagesDans la nuit du 9 au , des hommes du commando Hubert de la Marine nationale et du 1er RPIMa, sous le commandement du COS[7], mènent une opération de libération de deux otages français retenus prisonniers dans un campement mobile djihadiste de l'État islamique au grand Sahara près de Gorom-Gorom, dans le nord-est du Burkina Faso, à proximité de la frontière malienne[8]. Quatre terroristes sont abattus et deux seraient parvenus à prendre la fuite[9]. Ce sont finalement quatre otages (deux hommes de nationalité française et deux femmes de nationalité sud-coréenne et américaine)[10] qui seront libérés lors de cette opération « complexe » qui mobilisa « une vingtaine de soldats spécialisés dans la récupération d’otages, des drones et des hélicoptères français, ainsi que des moyens de renseignement américains »[11]. Deux officiers mariniers français du commando Hubert, les maîtres Cédric de Pierrepont (32 ans) et Alain Bertoncello (28 ans), perdent la vie au cours de l'assaut final qui donna lieu à des échanges de tirs « à très courte distance »[12],[13]. Hommage national et internationalLe , plusieurs personnalités politiques et militaires ont rendu hommage au « sacrifice et au courage »[4] des maîtres Cédric de Pierrepont et Alain Bertoncello, dont le président de la République Emmanuel Macron, qui « s’incline avec émotion devant le sacrifice de ces soldats »[14], le ministre des Affaires étrangères Jean-Yves Le Drian, la ministre des Armées Florence Parly, le chef d'état-major de la Marine nationale Christophe Prazuck, et l'ancien président de la République François Hollande[15]. Au cours de la conférence de presse organisée après l’opération de libération des otages, le chef d'état-major des armées, le général Lecointre, « profondément ému », déclare : « Je salue la mémoire des maîtres Cédric de Pierrepont et Alain Bertoncello. La France a perdu deux de ses fils et nous avons perdu deux de nos frères »[16]. Le président du Burkina Faso, Roch Marc Christian Kaboré, un porte-parole du département d'État des États-Unis[17] puis le président Donald Trump, ont également salué le sacrifice des soldats français et la libération des otages[18]. Un hommage national, présidé par Emmanuel Macron, leur a été rendu le aux Invalides[19]. Au cours de la cérémonie, les deux commandos marine ont été faits chevaliers de la Légion d'honneur par le président de la République[20]. DécorationsÀ titre posthume (2019)
Pendant l'active[21]
HommageLe , son nom est gravé sur le monument aux morts de Ploemeur, sa commune de naissance[22]. Le 30 août 2021, l'école élémentaire Émile-Malsert 2, à La Seyne-sur-Mer, est rebaptisée école élémentaire Cédric-de-Pierrepont[23]. Vie privéeCédric de Pierrepont vivait depuis deux ans avec Florence Charton, une orthodontiste originaire de Quillan, dans l’Aude[24]. Pacsé depuis deux mois, le couple était provisoirement installé à La Seyne-sur-Mer, dans le Var[25]. Ses obsèques sont célébrées en l'église Notre-Dame de Larmor-Plage (Morbihan) le [26]. Notes et références
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