Le Cây nêu (chữ nôm : 核標[1], composé du vietnamien : cây (核), arbre[2] et de nêu (標), sommet d'un arbre ou perche, pavillon, signal[1], terme vietnamien traduit en arbre tabou est un mât constitué d'un arbre, utilisé comme instrument d'exorcisme, dans la moitié Nord du Viêt Nam, pour le Têt (nouvel an ou fête du printemps), adaptation vietnamienne du nouvel an chinois.
Fonctions
Il signifie aux mauvais esprits l'interdiction d'entrer sur le terrain de la maison[3]. Un grand arc à la chaux éteinte est dessiné au même moment dans la cour de la maison[4].
Il rappelle aussi le combat dans lequel l'esprit du mal fut vaincu par l'esprit du bien[1].
C'est aussi un élément permettant aux ancêtres de retrouver les maisons de leurs descendants quand ils retournent sur Terre et de participer ainsi à la fête du Têt.
Compte rendu : Jean Przyluski, « P. Giran : Magie et religion annamites. », Bulletin de l'École française d'Extrême-Orient, t. 13, , p. 1-5 (lire en ligne)
Chính Dō-Quang, « La mission au Viêt-Nam (1624-1630 et 1640-1645) d'Alexandre de Rhodes s. j. Avignonnais. », École pratique des hautes études, Section des sciences religieuses. Annuaire 1970-1971, t. 78, , p. 374-378 (DOI10.3406/ephe.1969.20563, lire en ligne)
En Chine, chunfan (春幡, chūnfān, « drapeau du printemps ») ou chun fanzi (春幡子, chūn fānzi, « drapeau du printemps »), associé avec le 春勝 / 春胜, « victoire du printemps », forme ce que l'on appelle le « chun fan sheng » (春幡勝 / 春幡胜, chūn fān shèng, « drapeau de la victoire du printemps »