Ce village, situé sur les rives de la Brune, occupe une position stratégique au croisement d'une des voies reliant Vervins à Laon et de la route qui longe au sud la vallée de cette rivière.
Géographie
Localisation
Cartographies de la commune
La commune avec l'emplacement de la mairie dans le département
1 : carte dynamique ; 2 : carte OpenStreetMap ; 3 : carte topographique ; 4 : avec les communes environnantes ; 5 : entrée du village.
La commune la plus proche, qui est Gronard, en orthodromie, se situe à 1,5 km de Burelles. La commune se trouve à 39,8 km de Laon par la route ou à 30,7 km à vol d'oiseau. Par rapport à Paris, la commune est à 152,1 km à vol d'oiseau ou à 172 km par la route[2].
Géologie et relief
Le sol géologique de la commune date du Turonien supérieur[3]. Elle est principalement d'un limon lœssique avec au nord des alluvions anciennes correspondant à la vallée de la Brune[4]. Au niveau du relief, l'altitude de la commune varie de 101 mètres à 181 mètres d'altitude. Le village de Burelles est bâti sur une pente d'un coteau des rives de la Brune. La mairie de la commune se situe à 120 mètres d'altitude.
Hydrographie
La commune est située dans le bassin Seine-Normandie. Elle est drainée par la rivière Brune, le ruisseau du Ponceau[5], le cours d'eau 01 de la commune de Burelles[6] et un autre petit cours d'eau[7],[Carte 1].
La Brune sert de délimitation entre les communes de Burelles, d'Hary et de Gronard. D'une longueur de 37 km, elle prend sa source dans la commune de Brunehamel et se jette dans le Vilpion à Thiernu, après avoir traversé 20 communes[8].
Le ruisseau du Ponceau prend sa source dans la commune de Braye-en-Thiérache à la limite de la forêt domaniale du Val Saint Pierre. Elle traverse la ferme du Val Saint-Pierre puis le lieu de la Correrie. Elle passe alors sur le territoire de la commune de Burelles où elle passe par la ferme ou moulin du Ponceau avant de se jeter dans la Brune. Ce cours d'eau est long d'environ 5 km.
Un plan d'eau complète le réseau hydrographique : les étangs du Fond Planet, d'une superficie totale de 5,9 ha (0,1 ha sur la commune)[Carte 1],[9].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,1 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 15 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 792 mm, avec 12,3 jours de précipitations en janvier et 9,5 jours en juillet[10]. Pour la période 1991-2020 la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Fontaine-lès-Vervins à 8 km à vol d'oiseau[12], est de 10,5 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 826,3 mm[13],[14]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[15].
Voie de communication et de transports
Voies routières
Le village de Burelles est traversé, dans un axe ouest-est, par la D 61, allant de Rogny à Hary en passant par Prisces, et par la D 51 allant de Vervins à Bosmont-sur-Serre dans un axe nord-sud. La D 587 relie la commune à Tavaux-et-Pontséricourt. Un autre axe dénommée D 37, situé dans la vallée de la Brune, relie la RN 2 à hauteur de Lugny à la D 966 à hauteur d'Hary. Son tracé se poursuit au-delà d'Hary mais cet axe ne traverse pas le territoire de la commune et elle croise la D 51. L'entrée d'autoroute le plus proche de Burelles est la sortie 13 de l'A26.
Transports
Une ligne de bus de la RTA relie Burelles à Vervins ou à Harcigny. À part les transports en bus, il n'existe aucun autre moyen de transport en commun permettant de desservir la commune.
Urbanisme
Typologie
Au , Burelles est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à 7 niveaux définie par l'Insee en 2022[16].
Elle est située hors unité urbaine[17] et hors attraction des villes[18],[19].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de donnéeseuropéenne d'occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (76 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (76 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante :
terres arables (64,1 %), forêts (22 %), prairies (11,9 %), zones urbanisées (2 %)[20].
L'évolution de l'occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 2].
Toponymie
Le nom de la localité est attesté sous les formes Buruelles en 1147 ; Buroles en 1160 (cartulaire de l'abbaye de Thenailles) ; Altare de Burol en 1179 ; Burolis en 1179 ; Terra de Buioles en 1200 ; Boureulles en 1228 (cartulaire de l'abbaye de Thenailles) ; Burolie en 1324 ; Bureulles en 1340 ; Bureules en 1362 ; Burrueles en 1363 ; Burellez en 1410 ; Burolles en 1416 ; Bureuilles en 1585 ; Bureuille en 1621 ; Burelles-in-Thiraschia en 1664 (archives communales de Martigny-en-Laonnois) ; Bureilles en 1681 ; Paroisse Saint-Martin de Bureille en 1685 (archives communales) ; Bureul en 1717 (archives départementales de l'Aisne) ; Bureille vers 1750 (carte de Cassini) vers 1750 et enfin l'appellation actuelle Burelle au XIXe siècle[21],[22].
De l'oïl bure, désignant à l'origine une habitation rurale, « hutte, habitation, étable », avec un suffixe diminutif[23].
Les habitants de la commune s'appellent les Burellois et les Burelloises.
Histoire
Fortifications des églises
Lors de la Guerre franco-espagnole de 1635 à 1659, les villages de la région furent constamment ravagés aussi bien par les troupes françaises qu'étrangères. C'est à cette époque que les villages de Thiérache, comme Burelles, transforment leur clocher en forteresse pour permettre aux habitants de s'y réfugier an cas d'attaque[24]. Carte de Cassini
La carte de Cassini montre qu'au XVIIIe siècle, Burelle est une paroisse située sur le ruisseau de la Brune.
Un moulin à eau symbolisé par une roue dentée est représenté ; en 1883, deux moulins à eau "faisant le blé farine" étaient ne activité sur la commune.
À l'est sont représentées deux fermes qui existent encore de nos jours, La Ferme Blanche qui doit son nom à la source blanche (juxta album fontem en l'an 1200) et Bellimont.
Une monographie consultable sur le site des archives départementales de l'Aisne[25] a été écrite en 1884 par M. Dequesne.
Le moulin du Pontreau est représenté sur le ruisseau sur le plan de 1824[26]. Première Guerre mondiale
Le 30 août 1914, soit moins d'un mois après la déclaration de la guerre, le village est occupé par les troupes allemandes après la défaite de l'armée française lors de la bataille de Guise. Pendant toute la guerre, Burelles restera loin du front qui se stabilisera à environ 150 km à l'est aux alentours de Péronne. Les habitants vivront sous le joug des Allemands : réquisitions de logements, de matériel, de nourriture, travaux forcés. Ce n'est que début novembre 1918 que les Allemands seront chassés du village par les troupes françaises.
Agriculteur Fils du précédent Réélu pour le mandat 2020-2026
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[33]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[34].
En 2021, la commune comptait 124 habitants[Note 2], en évolution de −3,88 % par rapport à 2015 (Aisne : −2,08 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
« Les églises fortifiées de la Thiérache » - Guide de découvertes / Sites de Mémoire, balades et circuits - Coll. Guide « Pays côté Histoire », éd. Chamina, 2006, format 14 x 21 cm, 48 pages, (prix de vente 2007 : 6 euros) - (ISBN2-84466-110-6) - p. 14 à 17
Notes et références
Notes et cartes
Notes
↑Les ruisseaux intermittents sont représentés en traits pointillés.
↑Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
↑ a et bDaniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )