Brion (Ain)

Brion
Brion (Ain)
L'église Saint-Denis.
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Auvergne-Rhône-Alpes
Département Ain
Arrondissement Nantua
Intercommunalité Haut-Bugey Agglomération
Maire
Mandat
Sébastien Guinet
2020-2026
Code postal 01460
Code commune 01063
Démographie
Gentilé Brionais
Population
municipale
576 hab. (2021 en évolution de +11,84 % par rapport à 2015)
Densité 129 hab./km2
Géographie
Coordonnées 46° 10′ 21″ nord, 5° 33′ 19″ est
Altitude Min. 469 m
Max. 642 m
Superficie 4,48 km2
Type Petite ville
Unité urbaine Montréal-la-Cluse
(banlieue)
Aire d'attraction Oyonnax
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Nantua
Législatives Cinquième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : France
Voir sur la carte topographique de France
Brion
Géolocalisation sur la carte : France
Voir sur la carte administrative de France
Brion
Géolocalisation sur la carte : Ain
Voir sur la carte topographique de l'Ain
Brion
Géolocalisation sur la carte : Auvergne-Rhône-Alpes
Voir sur la carte administrative d'Auvergne-Rhône-Alpes
Brion

Brion est une commune française située dans le département de l'Ain en région Auvergne-Rhône-Alpes.

Géographie

Communes limitrophes

Climat

En 2010, le climat de la commune est de type climat de montagne, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[1]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat de montagne ou de marges de montagne et est dans la région climatique Jura, caractérisée par une forte pluviométrie en toutes saisons (1 000 à 1 500 mm/an), des hivers rigoureux et un ensoleillement médiocre[2].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,3 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 17,4 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 485 mm, avec 11,5 jours de précipitations en janvier et 8,4 jours en juillet[1]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Vieu », sur la commune de Vieu-d'Izenave à 10 km à vol d'oiseau[3], est de 9,4 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 610,3 mm[4],[5]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[6].

Urbanisme

Typologie

Au , Brion est catégorisée petite ville, selon la nouvelle grille communale de densité à 7 niveaux définie par l'Insee en 2022[7]. Elle appartient à l'unité urbaine de Montréal-la-Cluse, une agglomération intra-départementale dont elle est une commune de la banlieue[8],[9]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction d'Oyonnax, dont elle est une commune de la couronne[Note 1],[9]. Cette aire, qui regroupe 40 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[10],[11].

Occupation des sols

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (49,8 % en 2018), en diminution par rapport à 1990 (56 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (41,6 %), zones agricoles hétérogènes (24,9 %), zones urbanisées (9,6 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (9,2 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (8,3 %), terres arables (6,4 %)[12].

L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Toponymie

Le nom de la localité et attesté sous les formes Villa de Brione en 1269[13], de Brione entre 1299 et 1369[14], Brion dès 1394.

Ce toponyme semble tirer ses origines du mot gaulois briva (pont)[14].

Histoire

Paroisse (Terra, Castellum Brionis, Bryon) sous le vocable de saint Denis érigée en 1854. Avant, Brion dépendait pour le spirituel de Geovreissiat.

Suivant quelques auteurs, ce serait à Brion (ad locum qui Brios dicitur) que serait mort, en 877, l'empereur Charles-le-Chauve, en revenant d'Italie.

Brion n'apparaît qu'en 1090 d'une manière certaine. À cette époque il appartenait à la famille de Coligny et possédait déjà un château fort (château de Brion). Ce château, reconstruit vers 1188, réparé en 1240, est aujourd'hui complétement ruiné.

De la famille de Coligny, Brion passa, vers la fin du XIIe siècle, à celle de Thoire, par le mariage d'Alix de Coligny avec Humbert II, sire de Thoire. Humbert VI de Thoire-Villars le donna en dot à Marie de Villars, sa fille, femme de Gui de Vienne, chevalier, qui en fit hommage le , et le vendit à Guillaume de Bussi, chevalier.

La terre de Brion, qui reçut depuis le titre de baronnie, resta dans la famille de Bussi jusqu'à Joachim-Antide de Bussi, qui l'aliéna, vers 1630, à Hercule de Lyobard, seigneur du Châtelard. Les descendants d'Hercule la possédèrent jusqu'à Claude de Lyobard, comte de Romans, dont la fille Scholastique-Bonaventure de Lyobard la porta en mariage, en 1758, à Antoine-Suzanne Chappe, écuyer, dans la famille duquel elle se trouvait encore en 1789.

Les habitants de Brion avaient reçu, vers 1248-1260, une charte de franchises et libertés, qui leur fut confirmée en 1287, par Humbert IV, sire de Thoire-Villars.

On a recueilli à Brion, une grande quantité de monnaies romaines.

La commune est créée par détachement de Géovreissiat le .

Politique et administration

Découpage territorial

La commune de Brion est membre de l'intercommunalité Haut-Bugey Agglomération, un établissement public de coopération intercommunale (EPCI) à fiscalité propre créé le dont le siège est à Oyonnax. Ce dernier est par ailleurs membre d'autres groupements intercommunaux[15].

Sur le plan administratif, elle est rattachée à l'arrondissement de Nantua, au département de l'Ain et à la région Auvergne-Rhône-Alpes[9]. Sur le plan électoral, elle dépend du canton de Nantua pour l'élection des conseillers départementaux, depuis le redécoupage cantonal de 2014 entré en vigueur en 2015[9], et de la cinquième circonscription de l'Ain pour les élections législatives, depuis le dernier découpage électoral de 2010[16].

Administration municipale

Mairie.
Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
avant 1981 ? René Faillard    
avant 1995 1995 Marie-Éliane Drut-Gorju    
1995 2001 Jean-Pierre Cornali    
2001 mai 2020 André Cortinovis[17]   retraité salarié du secteur privé
mai 2020 en cours Sébastien Guinet[18]   contremaître, agent de maîtrise
Les données manquantes sont à compléter.

Démographie

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1846. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[19]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[20].

En 2021, la commune comptait 576 habitants[Note 2], en évolution de +11,84 % par rapport à 2015 (Ain : +4,96 %, France hors Mayotte : +1,84 %). Avant 1845, Brion était rattachée à la commune de Géovreissiat.

Évolution de la population  [ modifier ]
1846 1851 1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886
333312302326348305321298299
1891 1896 1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936
274268263216216195212214198
1946 1954 1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006
204215195215335395587559511
2011 2016 2021 - - - - - -
522515576------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[21] puis Insee à partir de 2006[22].)
Histogramme de l'évolution démographique

Économie

Lieux et monuments

  • Ruines d'un château fondé par les sires de Coligny vers 1090[23].
  • Église Saint-Denis de Brion.

Personnes célèbres nées à Brion

Notes et références

Notes et cartes

  • Notes
  1. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
  2. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
  • Cartes
  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).

Références

  1. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  2. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
  3. « Orthodromie entre Brion et Vieu-d'Izenave », sur fr.distance.to (consulté le ).
  4. « Station Météo-France « Vieu », sur la commune de Vieu-d'Izenave - fiche climatologique - période 1991-2020 », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  5. « Station Météo-France « Vieu », sur la commune de Vieu-d'Izenave - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  6. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.fr, (consulté le ).
  7. « La grille communale de densité », sur le site de l’Insee, (consulté le ).
  8. « Unité urbaine 2020 de Montréal-la-Cluse », sur insee.fr (consulté le ).
  9. a b c et d Insee, « Métadonnées de la commune ».
  10. « Liste des communes composant l'aire d'attraction d'Oyonnax », sur insee.fr (consulté le ).
  11. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
  12. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
  13. Dans les archives de la Côte-d'Or.
  14. a et b Ernest Nègre - Toponymie générale de la France - Page 170 - (ISBN 2600028838).
  15. « Haut-Bugey Agglomération - fiche descriptive au 1er avril 2020 », sur banatic.interieur.gouv.fr (consulté le ).
  16. « Découpage électoral de l'Ain (avant et après la réforme de 2010) », sur politiquemania.com (consulté le ).
  17. Répertoire national des élus (RNE) - version de juillet 2020, consulté le 3 juillet 2020
  18. « Répertoire national des élus (RNE) - version octobre 2021 », sur le portail des données publiques de l'État (consulté le ).
  19. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  20. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  21. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  22. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  23. Charles-Laurent Salch et Joseph-Frédéric Finó (photogr. Dominique Martinez), Atlas des châteaux forts en France, Strasbourg, Éditions Publitotal, , 19e éd. (1re éd. 1977), 834 p., p. 17 (cf. Brion).

Voir aussi

Sur les autres projets Wikimedia :

Articles connexes

Liens externes