Boulevard Vincent-Auriol
Le boulevard Vincent-Auriol est une voie du 13e arrondissement de Paris située dans le quartier de la Gare et celui de la Salpêtrière, qui relie la place d'Italie au pont de Bercy. Situation et accèsLong de 1 410 mètres, il débute à la jonction des quais d'Austerlitz et de la Gare pour finir place d'Italie. Le viaduc de la ligne 6 occupe son terre-plein central, entre le pont de Bercy et la place des Alpes, où la ligne redevient souterraine en desservant la station Place d'Italie des lignes 5, 6 et 7. Ce boulevard, en pente, monte globalement de la station Quai de la Gare à la place d'Italie. Origine du nomCette voie rend honneur à Vincent Auriol (1884-1966), homme d'État français, président de la IVe République de 1947 à 1954. HistoriqueLe boulevard résulte du déplacement vers le sud en 1818 de la partie du mur des Fermiers généraux qui suivait, depuis sa création peu avant 1789, le boulevard de l'Hôpital jusqu'à l'emplacement de la rue Jenner puis entourait le domaine de l'hôpital de la Salpêtrière jusqu'à la Seine. Ce déplacement était destiné à rattacher à Paris le hameau des Deux-Moulins appelé « hameau d'Austerlitz » depuis 1806. Ce parcours comprenait, comme pour la majeure partie de l'enceinte, un chemin de ronde intérieur (côté ville) large de 36 pieds (11,69 mètres) et un boulevard extérieur longeant le mur côté campagne de 15 toises (29,23 mètres) nommés « boulevard de la Gare » et « chemin de ronde de la barrière de la Gare », du quai de la Gare au chemin actuellement rue Nationale, « boulevard d'Ivry » et « chemin de ronde de la barrière d'Ivry », de ce chemin à la barrière de Fontainebleau (actuelle place d'Italie). Cette partie de l'enceinte comprenait, outre la barrière de Fontainebleau ou barrière d'Italie existant avant l'extension de 1818, la barrière d'Ivry à l'emplacement de la place Pinel-rue Nationale et la barrière de la Gare sur le quai d'Austerlitz[1]. Le boulevard a pris sa forme actuelle lors de la suppression de l'enceinte fiscale le 1er janvier 1860, suivie de la démolition du mur, et a pris le nom de « boulevard de la Gare » en 1864 en référence à la gare fluviale qui fut construite a proximité[2]. La raffinerie Say installée sur le boulevard entre la rue Nationale et la rue du Château-des-Rentiers était vers 1900 la plus importante raffinerie de sucre de canne du monde qui fonctionna de 1832 à 1968. C'était également avant 1914 la plus importante entreprise de l'arrondissement[3]. Un panneau Histoire de Paris rappelle son histoire. Le 6 juin 1918, durant la Première Guerre mondiale, les nos 127 et 133 « boulevard de la Gare », sont touchés lors d'un raid effectué par des avions allemands[4]. Les maisons basses très dégradées et les commerces de proximité qui bordaient le boulevard ont été remplacés par de grands immeubles de logement dans les rénovations des années 1960 et 1970[5]. C'est par l'arrêté du 1er mars 1976 que le boulevard de la Gare a pris le nom de « boulevard Vincent-Auriol ». Dans la nuit du 25 août 2005, un incendie dans un immeuble situé au no 20 fait 17 morts. Un lieu de mémoire se trouve dans le jardin James-Joyce voisin, et une plaque commémorative a été apposée sur la façade de l'immeuble[6]. Plusieurs rappeurs français ont évoqué ce drame dans leurs chansons, comme Médine, Youssoupha, Seth Gueko et Sexion d'assaut. Bâtiments remarquables et lieux de mémoire
Article connexeNotes et références
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