Le , Le Monde et Challenges révèlent que Xavier Niel, le fondateur de Free, devrait acquérir la halle Freyssinet pour un montant d’environ 70 millions d’euros. L'opération s'effectue effectivement le . La halle Freyssinet est temporairement rachetée par la ville de Paris à la SNCF. Pour ce faire, la ville de Paris use de son droit de préemption, puis revend le terrain à Xavier Niel (avec une participation minoritaire de la Caisse des dépôts et consignations pour 70 millions d’euros environ[réf. souhaitée]). Les frais des travaux à effectuer sont estimés à 60 millions d’euros supplémentaires par Fleur Pellerin, la ministre déléguée à l’Économie numérique. Cette opération permet à la halle Freyssinet d’accueillir le projet d’incubateur numérique de la municipalité pour des start-up et des entreprises innovantes. Les travaux d'aménagement de la halle commencent en 2014 et l'incubateur numérique est opérationnel en 2017[2]. Xavier Niel finance le projet à 90 % et investit 250 millions d'euros[3]. La Halle, dont la rénovation est confiée à l'architecte Jean-Michel Wilmotte, doit devenir une structure d'accueil pour un millier de start-ups innovantes dès 2016. Cela en ferait le plus gros incubateur du monde, « une première mondiale à cette échelle, un épicentre urbain à la fois créateurs d'emplois et d'innovations au service des Parisiens », selon la ville de Paris[4].
Le président de la République, François Hollande, pose le la première pierre (issue d'une impression 3D). Il assure alors que ce bâtiment « [va] devenir un des lieux qui fera de Paris [...] l'une des capitales du numérique dans le monde »[5].
Le campus Station F s'étend sur 34 000 mètres carrés et héberge une zone startup de plus de 3 000 stations de travail, un marché, 26 programmes internationaux d'accompagnement et d'accélération, des espaces événementiels et plusieurs lieux de restauration[8]. Le bâtiment dispose d'espaces de réunions, d'un restaurant, de trois bars et d'un auditorium de 370 places. Dans l'incubateur sont également présents des services indispensables au fonctionnement des startups : des fonds d'investissement, un fab lab, des imprimantes 3D et des services publics[9].
Le bâtiment est divisé en trois grands espaces : la zone Create, pour travailler, la zone Share, pour échanger, et la zone Chill. La zone Chill a ouvert en avec un restaurant géré par la société Big Mamma et baptisé La Felicità[10].
Station F s'est notamment tourné vers Cider pour l'aménagement de ses salles de réunion et de son magasin éphémère[11].
La gestion des déchets sur le site se veut exemplaire. Le groupe TGW, responsable du recyclage, accompagne les startups dans une meilleure gestion de leurs déchets[12].
Le fonctionnement
Le coût de fonctionnement annuel du site est estimé à 7 à 8 millions d'euros[9].
Les startups qui souhaitent avoir des locaux à Station F doivent postuler à l'un des programmes proposés à Station F (cf. Programmes ci dessous).
La fondation "La France s'engage" est également présente dans l'espace Share, depuis 2017[19]. Elle finance des projets d'innovation sociale.
Les programmes
Les différents partenaires listés ci-dessus offrent chacun un programme spécialisé.
Deux programmes sont proposés en direct par Station F pour les candidats entrepreneurs :
le Founders Program : un programme d'accompagnement qui permet en cas d'admission de bénéficier des services de Station F moyennant un abonnement annuel
le Fighters Program : un programme d'accompagnement proposé gratuitement pendant un an aux entrepreneurs n'ayant pas effectué un parcours scolaire en grandes écoles[20].
Un autre programme, le Fellowship program, a été supprimé en [21].
Les classements de Station F
Station F décerne chaque année différents prix aux startups de son campus :
↑L'Usine Nouvelle, « Arts et Métiers Acceleration, le premier accélérateur dédié à l’industrie s'installe à Station F - Economie », L'Usine nouvelle, (lire en ligne, consulté le )