Boris Porena a étudié avec Goffredo Petrassi – avec des camarades d'études comme Ennio Morricone, Aldo Clementi, Sergio Cafaro … Même si initialement il a subi l’influence des poètes du néoclassicisme, il a adopté successivement le langage harmonique de la renaissance tardive, en l’utilisant d’une manière originale, pour construire sa propre recherche musicale.
Il commence la composition très jeune, à douze ans[réf. nécessaire]. Dans sa carrière se distingue une première période (jusqu’à 1967) où il obtient une large reconnaissance nationale et internationale. Depuis 1968, comme conséquence de l'’évolution de sa pensée et de son compromis social, il renonce pendant vingt années à l’activité compositrice, en se consacrant à la pratique culturelle de base. Pendant cette période il fonde le Centre Métaculturel. Après 1988, il reprend la composition avec un enthousiasme renouvelé, en créant une nouvelle période de son œuvre.
Dans le champ de la critique il a produit quelques essais d’importance sur son maître, Goffredo Petrassi. Il a écrit plusieurs textes sur la musique, parmi lesquels Musique - société (Einaudi, 1975). Ses livres couvrent des autres champs, et particulièrement la pédagogie et la didactique de vase, mais aussi la réflexion philosophique, comme dans Hypothèse Métaculturelle : une hypothèse pour la survie (1999).
Boris Porena a travaillé comme professeur de nouvelle didactique de la composition au Conservatoire Sainte-Cécile, à Rome, et il a été aussi directeur du Centre de Recherche et Expérimentation Culturelle « Musica in Sabina ». Parmi ses nombreux disciples se trouvent Jesús Villa-Rojo, Luca Lombardi, Claudio Prieto, James Clifford Brown, Celestino Dionisi, Giuliano d'Angiolini, James Demby, Derek Healey, Jorge Peixinho, Oliver Wehlmann, Alessandro De Rosa.
Son intérêt pour la nature l'a conduit à une haute spécialisation en entomologie, et spécifiquement en coléoptérologie. En outre, il a produit une riche œuvre poétique, spécialement en allemand, sa langue maternelle.
Hypothèse métaculturelle
La préoccupation de Boris Porena pour les problèmes de nature globale qu’affecte la société contemporaine l'a conduit, avec le Centre Métaculturel, à la formulation de l’Hypothèse Métaculturelle HMC.
Cette Hypothèse Métaculturelle connait plusieurs formulations :
(Formulation 1) “Chacun de nos actes ou pensées, au moins dans la mesure où il est un possible objet de communication, possède en soi une composante culturelle qui doit être relativisée en relation à la culture qui l’a produit”.
(Formulation 2) “HMC coïncide avec la suspension du principe de non contradiction”.
(Formulation 3) “Étant donné une proposition p quelconque, il est toujours possible soit de découvrir, soit de construire un univers culturel local UCLp où elle devient ‘vraie’ ”
Musique pour orchestre N.1, (trois flûtes, trois hautbois, trois clarinettes, deux fagots, trois cornes, trois trombes, trois trombones, percussion, cordes) (1963)
Über aller dieser deiner Trauer. Passio judaica (1965)
Sei Ländler (à la mémoire de Serapione) – Inquisitions musicales (piano) (1970)
Suite N. 1 Benjamín Britten (violoncelle solo) Prima (1981)
Sonata quasi una parodia (Beethoven opus 109) (piano) (1987)