Bombardement du cinéma Rex d'Anvers
Le bombardement du cinéma Rex d'Anvers, survenu le pendant la Seconde Guerre mondiale, constitue l'attaque de missile V2 la plus meurtrière de l'histoire (567 morts). DéroulementLe (premier jour de l'offensive des Ardennes), à 15 h 17 (UTC+1), un missile V2 est tiré par la SS-Werfer-Abteilung 500 (nl) depuis le site de lancement de Hellendoorn[1]. Cinq minutes plus tard, le missile atterrit directement sur le toit du cinéma Rex d'Anvers où 1 000 à 1 200 personnes (dont un grand nombre de soldats alliés) assistent à une projection d'Une aventure de Buffalo Bill[2],[3]. BilanLes effets de la frappe sont dévastateurs : le cinéma et une dizaine d'autres bâtiments sont entièrement détruits tandis que 567 personnes (dont 296 soldats alliés, majoritairement britanniques) sont tuées et au moins 291 autres (dont 194 soldats alliés) blessées[2]. L'âge moyen des civils belges décédés (271) dans le bombardement est de 26 ans et plus de la moitié d'entre eux sont des femmes (64) ou des mineurs (74)[1]. Au total, une semaine entière est nécessaire pour sortir l'intégralité des cadavres des décombres. La plupart sont ensuite emmenés au zoo d'Anvers pour identification[4] avant d'être inhumés au Schoonselhof. En dehors des frappes atomiques contre le Japon, il s'agit du bombardement avec un unique projectile le plus meurtrier de la Seconde Guerre mondiale[2]. SuitesAfin de laisser les Allemands dans le flou quant à l'efficacité réelle de leurs Wunderwaffen, la censure empêche toute couverture médiatique de l'événement. Cependant, il parvient tout de même aux oreilles d'Adolf Hitler mais avec des informations erronées sur sa date ( au lieu du 16) et son bilan humain (surévalué par les généraux allemands)[5]. À la suite du bombardement, le bourgmestre d'Anvers Camille Huysmans décide de fermer tous les lieux publics clos (tels que les cinémas et les théâtres) et d'interdire les rassemblements de plus de 50 personnes dans la ville[6]. Le bâtiment du cinéma Rex (conçu par l'architecte Léon Stynen et ouvert en 1935) est reconstruit en 1947 mais doit fermer ses portes en 1993 en raison d'une faillite. En 1995, il est détruit pour laisser place à un cinéma UGC[7]. Aujourd'hui, une dalle située au devant de son ancien emplacement commémore le souvenir des centaines de victimes du bombardement du [1]. Références
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