Bertrand II de Provence
Bertrand II de Provence
Bertrand II de Provence, mort en 1093, fut comte de Provence de 1061 à 1093. Il était fils de Geoffroi Ier, comte de Provence, et d'Etiennette. BiographieSes premières annéesIl apparait en 1057 dans une donation que firent ses parents en faveur de l'abbaye Saint-Victor de Marseille. Il succède à son père en 1061 ou en 1062. Un comte affaibliDès son accession, le nouveau comte de Provence est affaibli : il transfère la résidence comtale d'Arles à Tarascon en 1063 et, incapable d'assurer la paix, demande en 1065 aux puissantes familles arlésiennes d'assurer la protection des biens de l'abbaye de Saint-Victor de Marseille. De même, il semble avoir de la difficulté à exercer la justice comtale. Un scribe de l'abbaye de Montmajour écrit en 1067 :
À la fin des années 1070, dans le cadre de la Querelle des Investitures, Bertrand s’oppose à l’archevêque d’Arles Aicard. Mais en l’espèce, ce conflit d'ordre religieux se double d’un triple problème politique entre le comte et l'archevêque qui à cette époque est aussi un seigneur féodal. Le comte s’oppose à Aicard d'abord à propos de la nomination controversée de Bermond comme abbé de Montmajour[2], ensuite probablement comme le souligne l'historien arlésien Anibert, parce qu'Aicard s'est rapproché dès 1076 du comte de Saint-Gilles, excommunié par le pape et rival du comte de Provence, enfin et surtout parce qu'il redoute la puissance de la famille de l'archevêque, celle des vicomtes de Marseille. En 1078, le comte de Provence recherche donc l'appui du pape en accusant l'archevêque de simonie, puis en 1081, en se plaçant sous la suzeraineté papale[3], renie ses liens de vassalité avec l'empereur du Saint-Empire romain germanique, Henri IV. Le comte de Provence s’aliène alors la ville d’Arles et son archevêque soutenu par le peuple, le clergé, les familles des Baux et des Porcelet et le comte de Saint-Gilles, Raymond IV. L'archevêque d'Arles bénéficie aussi du soutien de sa famille[4], les vicomtes de Marseille qui à partir de 1079 désertent l'entourage du comte Bertran[5]. La fin de sa vieLa fin de sa vie est moins connue. Il meurt en 1093. Sa fille étant déjà mariée et dotée, le comté de Provence passa à sa sœur Gerberge, tandis que le titre de marquis de Provence fut repris par Raymond de Saint-Gilles, comte de Toulouse et issu de la branche aînée des comtes de Provence. Sa descendanceDe son épouse Mathilde épousée vers 1063[6], dont la famille n'est pas connue, il eut :
Voir aussiSourcesArticles connexesNotes
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