Reporter à Europe 1 puis à TF1, c'est sur France 2 qu'il fait carrière. Chef du service des informations générales, rédacteur en chef, correspondant à Londres, présentateur du journal télévisé, il est surtout connu pour son magazine d'investigation Complément d'enquête.
Biographie
Enfance et formation
Benoît Duquesne est, comme ses six frères et sœurs, originaire de Glageon, commune dans laquelle son père, médecin de famille, a été maire dans les années 1980. Il va à l’école primaire de Couplevoie, puis au lycée jésuite Saint-Joseph de Reims pour ses études secondaires[1].
De 1982 à 1988, il est reporter à Europe 1[5] au service des informations générales, chargé des dossiers police et affaires. Il y présente également les journaux du matin[6]. Puis, il arrive à TF1 où jusqu'en 1994, il travaille comme grand reporter et couvre notamment l'écroulement du régime communiste roumain en 1989, la guerre du Golfe en 1991, et le conflit en Bosnie en 1992[2], pour le compte des magazines d'information comme Le Droit de savoir et Reportages[7]. Du 10 janvier au 21 juin 1993, il coprésente le magazine mensuel À la une avec Catherine Nayl[8].
En 1994, il intègre France 2 et devient chef du service des informations générales jusqu'en août 1995[7]. Le soir du second tour de l'élection présidentielle de 1995, le 7 mai 1995, en direct sur France 2, il poursuit en moto et toute allure la Citroën CX de Jacques Chirac qui défile dans les rues de Paris, pour tenter d'obtenir en direct les impressions du vainqueur[9] de la soirée électorale. Benoît Duquesne se voit décerner alors le sobriquet de « l'homme à la moto »[10],[11]. À partir de l'été 1995 et jusqu'en 2001, il est le joker des journaux télévisées 13 heures et 20 heures[7]. Pendant 10 ans, de 1997 à 2007, il est rédacteur en chef à France 2[1]. Parallèlement, il est correspondant à Londres de 1995 à 2000[5].
De septembre 2001[11] jusqu'à sa mort, il présente le magazine d'investigation Complément d'enquête sur France 2[12]. De janvier à juillet 2005, à la suite de la démission surprise de Christophe Hondelatte du 13 heures, il assure l'intérim jusqu'à l'arrivée d'Élise Lucet[2].
Parallèlement, à partir de 2005 et jusqu'à sa mort, il présente l'émission Elle et Nous et anime le Docu-Débat le samedi soir sur Public Sénat[13].
Le 3 septembre 2007, il est nommé directeur de la rédaction d'Europe 1 par Jean-Pierre Elkabbach, président de la radio, en succession de Marc Troncho et Jérôme Dorville[14]. À la suite de l'éviction d'Elkabbach, il est remercié en juillet 2008 par le nouveau président, Alexandre Bompard[15], mais continue à présenter Complément d'enquête sur France 2.
En 2014, Benoît Duquesne subissait de fortes pressions de la part de LVMH alors que le journaliste Tristan Waleckx travaillait sur Bernard Arnault et son empire industriel pour Complément d'enquête[16].
Dans l'après-midi du jeudi 3 juillet 2014, la veille de sa mort, il réalise une interview de Bernard-Henri Lévy pour une diffusion le soir même[19]. Le dernier numéro de Complément d'enquête auquel a participé Benoit Duquesne est un hors-série consacré à Luc Besson, dont l'interview est enregistrée quelques jours auparavant. Il est diffusé le jeudi 10 juillet 2014 après un reportage hommage au journaliste disparu[20].
Vie privée
Benoît Duquesne est le père de quatre enfants, dont Marie Duquesne, journaliste à BFM TV[21].